dimanche 22 février 2015

VIVE L ' AUSTÉRITÉ !




      "La bassesse du socialisme, c'est de poursuivre, non pas le plus grand bien, mais le moindre mal".

                                       Jean  TOULET



Réf. : Le Figaro du 21 février "débat".


                           La Grèce vient d'élire à sa tête un premier ministre, Alexis Tsipras, extrémiste de droite ou de gauche, il ne le sait pas lui-même, qui surfe sur le désarroi du peuple grec , secondé par un ministre des finances, Yanis Varoufakis, hâbleur et suffisant, se décrivant lui-même comme "marxiste occasionnel" et "économiste par accident" ...Tout un programme !

            Cet attelage improbable après avoir leurré le peuple grec a cherché, avec une suffisance qui n'a d'égale que son incompétence, à exiger de l'Europe  et du FMI de continuer à financer sa dette abyssale ( 337 Md. d'euros..., 177 % du PIB !!)  sans contre-partie, et surtout pas l'austérité, sachant que la Grèce n'a pas d'équivalent en matière de fraude fiscale, corruption, et travail au noir. Faut-il rappeler que l'entrée de ce pays dans la zone euro a résulté d'une tricherie et qu'aucun pays n'a autant bénéficié  du soutien financier de l'Europe. Malgré cela le nouveau gouvernement grec bénéficie de la part du gouvernement français d'une bienveillance appuyée au grand dam de l'Allemagne lassée de financer le tonneau des danaïdes que représente la Grèce.

                                 Je ne saurai trop recommander à MM. Hollande, Valls, Sapin et autres responsables de l'inexorable dégradation de la dette française ( 2100 Md. d'euros, bientôt 100% du PIB ...) de lire le dernier article de  Jacques Garello , professeur émérite  d'économie : "Les Allemands ont raison : vive l'austérité !". (Figaro 21 février).

              Quelques extraits :

               " L'austérité commence quand on cesse de jeter de l'argent par les fenêtres. Elle continue quand on cesse de dépouiller les uns pour habiller les autres. Elle s'affirme quand on paye ses dettes. Elle s'impose quand on vit de son activité. Elle est prévoyance et vraie sécurité contre les hasards du destin. Elle est source d'autonomie. Elle signifie liberté et responsabilité personnelles".

                " Les adversaires de l'austérité pensent que plus on dépense, plus on devient riche. Il dépensent l'argent des autres. Quand il n'y a plus d'argent, ils émettent de la fausse monnaie, et volent les épargnants et les créanciers. Ils épongent leurs dettes en empruntant : vive la cavalerie ! Ils empruntent sans avoir l'intention de rembourser : vive la grivèlerie ! Ils fabriquent un peuple d'assistés et d'esclaves".

                " Il y a de quoi s'étonner, voire se révolter, quand on voit l'offensive mondiale lancée contre l'austérité. Ce n'est une solution ni pour les grecs ni pour les autres" dit François Hollande,.......

                 ".....Il ne faut pas être surpris de ces réactions. Ce sont les complaintes de ceux qui ont échoué contre ceux qui ont réussi". ......" Tocqueville constatait que la maladie de la France, c'est l'envie"......

                 " On compatit aujourd'hui avec les grecs. Un matraquage médiatique nous présente un peuple martyr, assassiné par la troïka, avec plus de 25% de chômeurs".....

                "...... Mais l'entrée de la Grèce dans l'euro a résulté d'une tricherie et aucun pays n'a autant bénéficié du soutien financier de l'Europe. La fraude fiscale est une institution nationale, la corruption fait le reste. Tsipras qui joue les accusateurs, devrait être au banc des accusés"....

              " ......Pourtant les commentateurs français n'en démordent pas et répètent : Vive les cigales et malheur aux fourmis !". Ce déni de bon sens s'est développé à partir de l'hérésie keynésienne qui a lié niveau de l'emploi et dépense globale. Pour les tenants de cette école de pensée, il faut distribuer du pouvoir d'achat, consommer et investir à tout prix pour maintenir le plein-emploi. L'équilibre budgétaire et la stabilité monétaire importent peu à leurs yeux. C'est l'inverse de l'économie de l'offre"......

               " L'économie de l'offre part d'une évidence : on ne peut dépenser que l'argent que l'on a gagné. Et on ne gagne de l'argent qu'en produisant, c'est-à-dire en rendant un service payant à la communauté, prête à acheter ce qu'elle a librement choisi. La monnaie, qui est un pouvoir d'achat, c'est-à-dire un droit sur l'activité des autres, est la contrepartie d'un service rendu aux autres"......

                " .....Dans un système où la démocratie, loin de protéger les droits et la dignité de chaque personne, se réduit à remporter une victoire électorale, la promesse de subventions, de protections, la distribution de privilèges, d'allocations sont des armes décisives"......


                ".....Voilà pourquoi les dépenses croissent plus vite que le produit à distribuer. Voilà pourquoi l'austérité est si impopulaire dans la classe politique, qui ne veut pas se priver de ses outils électoraux".....


                           Cette analyse de bon sens sera t'elle entendue un jour par ceux qui aspirent à gouverner notre pays mais aussi, et surtout, par ceux qui les élisent ? 


" Le peuple aime les rois qui savent l'épargner. Il estime encore plus ceux qui savent régner".
                                  Jean RACINE,  Alexandre le Grand