vendredi 30 décembre 2016

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2017





                                        " Que rien ne te trouble,
                                  Que rien ne t'effraie,
                                         Tout passe,

                                     Dieu ne change pas,
                                 La patience obtient tout.

                                      Celui qui a Dieu 
                                     Ne manque de rien.

                                       Dieu seul suffit".
                                                        
                                               Sainte Thérèse d'Avila



                  
                             ......" Vous nous tournez en dérision parce que nous espérons les biens éternels sans les voir; quand, esclaves des choses temporelles que vous voyez,  vous ne savez pas ce que sera pour vous le jour de demain, ce jour que souvent vous attendez bon et que vous reconnaissez mauvais, sans pouvoir l'arrêter dans sa fuite, lorsque parfois il est bon! Vous nous tournez en dérision parce que nous espérons des biens éternels qui ne passeront point quand ils seront arrivés; où plutôt ils n'arriveront pas, puisqu'ils subsistent éternellement, et c'est nous plutôt qui parviendront jusqu'à eux lorsqu'en suivant la voie divine nous aurons passé au-delà de ce qui passe.".......

                              Saint Augustin, "L'Espérance chrétienne"
                                                                   ( Sermon CLVII )

                                   







               BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2017 !




samedi 24 décembre 2016

LIBÉRALISME ET CATHOLICISME




" Les catholiques sociaux à force d'être sociaux, ont fini par négliger d'être catholiques".
                                      Jacques JULLIARD


 Réf. : Le Figaro, chronique d'Yves de Kerdrel  ( 22 décembre 2016).



                       Depuis la victoire écrasante de François Fillon aux primaires de la droite, les médias redécouvrent l'existence des catholiques, certains, les plus nombreux, avec haine et mépris, d'autres avec crainte et surprise, rarement avec bienveillance et espoir mais parfois avec lucidité ......

        Yves de Kerdrel  dans sa dernière chronique nous livre son analyse sur un sujet qui a toujours gêné et divisé les catholiques depuis le XIX ième siècle : à méditer !


    ......." ...Il convient de noter la forte résistance de certains milieux religieux ou proches de l'Eglise à la notion de libéralisme. Lors de sa campagne électorale pour la primaire de la droite et du centre, Jean-Frédéric Poisson, qui est un politique cultivé, responsable et intelligent, a déclaré à l'hebdomadaire Famille chrétienne que l'on ne peut pas se déclarer à la fois libéral et chrétien. Cette antienne est hélas classique chez bon nombre d'hommes ou de femmes de foi. Le premier d'entre eux, le pape François, a plusieurs fois exprimé sa crainte de voir le libéralisme se transformer en une " sanctification de la société marchande dont les membres communient dans un matérialisme consumériste et cannibale"...."....

   ......." Charles Gave, économiste réputé et auteur d'un petit bijou intitulé Un libéral nommé Jésus, a montré au contraire comment la lecture des Évangiles, et seulement des Évangiles, fait ressortir l'importance de la responsabilité et de la liberté individuelles de chacun face aux paroles et au comportement du Christ. S'il y a une forme d'antilibéralisme chez les chrétiens, elle est due à l'influence de l'Eglise, mais sûrement pas aux préceptes énoncés par Jésus lorsqu'il s'adressait à ses disciples. C'est sans doute parce qu'il n'y a pas d'Eglise constituée sur le modèle de Rome chez les protestants, les luthériens ou les anglicans que les pays anglo-saxons ont plus facilement adopté le libéralisme que les pays latins. Formons donc le vœu, à la veille de 2017, pour que la France  puisse enfin  concilier intelligemment la renaissance de ce fait religieux et la redécouverte du libéralisme".


                        Il me semble opportun de compléter cette analyse par deux extraits de l'encyclique Centesimus Annus de Saint Jean-Paul II publiée en 1991 :


    ......" Il semble que, à l'intérieur de chaque pays comme dans les rapports internationaux, le marché libre soit l'instrument le plus approprié pour répartir les ressources et répondre efficacement aux besoins...."

    ......" Le but de l'entreprise n'est pas uniquement la production du profit, mais l'existence même de l'entreprise comme communauté de personnes qui, de différentes manières, recherchent la satisfaction de leurs besoins fondamentaux et qui constituent un groupe particulier au service de la société toute entière. Le profit est un régulateur de la vie de l'établissement mais il n'est pas le seul; il faut y ajouter la prise en compte d'autres facteurs humains et moraux qui, à long terme, sont au moins aussi essentiels pour la vie de l'entreprise".....
  


          On est loin des chamailleries stupides sur la présence ou non de crèches dans des lieux publics ou des attaques haineuses contre la soi-disant "facho-sphère" des bobos laïcards, stupides, incultes et sans espérance !


" Maintenant que la bassesse déferle, ces soldats regardent la terre sans rougir et le ciel sans blêmir".

                             Charles de GAULLE






samedi 3 décembre 2016

HOLLANDE, Moi Président, je vous ai entendu : je rentre à Tulle !!





          " En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui".

                                                    Georges  CLEMENCEAU


Réf. Opinions, Le Figaro du 3 décembre 2016


                 Après la navrante prestation de l'ancien et futur conseiller général de Corrèze François Hollande, président de la République par accident, Natacha Polony nous livre quelques réflexions sur la pire période qu'ait connue la Vième République entre 2012 et 2016. Une parenthèse qui pourrait bientôt s'achever après, outre le renoncement de "pépère" notre président normal (!), la primaire de la droite qui a vu "le peuple" plébisciter le retour aux "valeurs" traditionnelles de liberté, nation, famille, autorité, identité, l'histoire, ...trop longtemps bafouées par "une maréchaussée politico-médiatique qui dissimule son conformisme derrière l'irrespect, la vulgarité, la caricature et le ricanement" ( Ivan Rioufol). Ce retour au libéralisme conservateur, synthèse entre les réformes libérales nécessaires et les attentes conservatrices, semble inéluctable et le seul moyen raisonnable de faire barrage au populisme du monde occidental en crise.


                           Extraits de "L'adieu aux petits comptables"  (Natacha Polony):

       ......." tout dans la mise en scène de l'annonce présidentielle rattachait ce moment à l'imagerie des campagnes électorales et de la petite compétition. Rien qui nous parlât de la Nation, de l'Etat et de l'exercice du pouvoir. L'homme qui s'exprimait là n'était déjà plus président, si tant est qu'il l'eût jamais été."......

       ......." On refera, bien sûr, l'histoire de ce quinquennat filandreux.Le refus, ou l'incapacité, de François Hollande de comprendre que le pouvoir consiste à assumer des choix et à transcender la bassesse humaine, celle du tacticien opposé à finasser pour étouffer ses adversaires, celle de l'individu obsédé par son petit lot de bonheur intime."......




       ......." Ce que viennent de rejeter avec fracas les Français (car ne nous leurrons pas : François Hollande n'a pas "pris acte" de quoique ce soit, il a été jeté dehors par des électeurs qui ont fait savoir à longueur de sondages qu'ils le renverraient dans ses pénates en cas de candidature), ce sont ces dirigeants qui depuis tant d'années avaient choisi de ne pas diriger, c'est à dire d'accepter que l'orientation principale de leur politique leur soit dictée par des supposés impératifs détachés de toute volonté populaire."......

        ......." Inlassablement, obstinément, cette génération de dirigeants aura refusé de voir ce qui lui sautait aux yeux, d'entendre ce que lui criait le peuple à chaque élection : qu'il ne voulait pas de ce monde qu'on lui dessinait à grands coups de croisades pour le Bien, l'ouverture et l'amour de l'Autre......."  ......" Elle a sacrifié les équilibres hérités du CNR et du gaullisme, au nom de l'adaptation à une supposé modernité faite d'instantanéité, de courte vue, de soumission aux marchés financiers, autant qu'au soft power américain. Elle a choisi de mépriser ce peuple qui voulait préserver ses modes de vie, ses savoir-faire et ses valeurs, et même, comble de la ringardise, les transmettre à ceux qu'il accueillait sur son territoire. Par conformisme et par inculture, elle a ramené la France, qui était à la fois une idée, un corps,et une âme, à ce qu'elle connaissait, à ce qu'on lui avait appris à l'ENA ou dans les petits cercles de la social-démocratie progressiste et de la droite orléaniste : une colonne de chiffres."



         ......." Les élites d'avant étaient-elles plus reluisantes? Disons que de Gaulle citait Chateaubriand par cœur, Pompidou des passages entiers de La Guerre des Gaules ou Paul Eluard au détour d'une conférence de presse, Mitterrand du Paul Valéry. On retiendra de leurs successeurs "droit dans mes bottes", "avec Carla c'est du sérieux" et " la France, elle va mieux".......  (NDLR : on aura reconnu, respectivement, Juppé, Sarkozy et Hollande !....)

         ......." Ceux qui suivent seront-ils plus grands? Sauront-ils entendre la colère, et non la peur, comme le ressassent avec mépris les porte-voix officiels de l'ordre établi, de ceux qui voient leurs territoires désertés,,les services publics balayés, l'industrie, l'agriculture, le petit commerce ravagés."....

   
           ......." Il faudrait qu'ils comprissent, du moins, que la France a besoin de voix pour raconter à ses citoyens, d'où qu'ils viennent, ce grand récit national et pour en inventer la suite."......


                                                          Les événements de ces quinze derniers jours sonnent le réveil de la droite nationale et populaire du général de Gaulle, redevenant pour la France comme une promesse. Certains parlent d'une "révolution conservatrice d'une société qui se rebelle contre ce qu'elle considère comme une sorte de dévergondage politique et social , auquel il faudrait mettre fin." ( Chantal Delsol).


" C'est un grand malheur pour une nation qu'un bon homme dans une place qui exige un grand homme".

                                                        TALLEYRAND


 LET's MAKE AMERICA GREAT AMERICA "  

                                                             Ronald  REAGAN




mardi 22 novembre 2016

TOUT SAUF JUPPE !!





" Ce ne sont pas seulement les machines qui font le progrès. C'est avant tout la valeur de l'homme".

                                      Charles de GAULLE




                                          Les masques tombent ! Depuis dimanche soir qui a vu Juppé, l'enfant chéri des médias, des bobos et des cathos de gauche, balayé par Fillon, la machine anti Fillon s'est mise en marche ......Juppé et sa bande  libérale-libertaire, ulcérés par leur cuisante défaite se répandent dans les médias complaisants en attaques ad hominem  et virulentes contre celui que le "peuple de droite" a eu l'outrecuidance de lui préférer, lui "le meilleur d'entre nous", le "premier de la classe" que l'élite politico-médiatique du microcosme parisien avait désignait comme futur président de la République !  Toute la panoplie du vocabulaire de la pensée unique et du politiquement correct est utilisée : conservateur, défenseur de la famille traditionnelle, catholique traditionaliste, soutien de "La Manif pour Tous" ,..... Quelle horreur !!......
                Notre "catholique agnostique" comme se définit Juppé, sans doute inspiré par ses amis cathos de gauche, lecteurs du journal La Croix, qui a depuis longtemps pris ses distances avec la doctrine de l'église catholique, fait feu de tout bois pour enrayer la progression inexorable de François Fillon, allant même jusqu'à affirmer son soutien sans réserve au Pape François..... 

                Trop tard monsieur Juppé ! Le peuple de droite a choisi d'essayer de redresser le pays sans vous, archétype du politicien sans foi, ni loi, méprisant, sourd aux aspirations de ceux qui ne doivent qu'obéir à ceux qui savent. Il ne sert à rien d'injurier votre concurrent si ce n'est affaiblir la droite dans son combat pour reprendre le pouvoir. Vous avez perdu, admettez le; faites passer les intérêts de la France  avant vos ambitions personnelles; montrez vous beau joueur, ne jouez pas les aigris tel votre "ami" François Bayrou, toujours prêt à trahir ses amis et ses idées pour le pouvoir. Pour une fois, ECOUTEZ LE PEUPLE !!

        " Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ". 

                                          SÉNÈQUE





      

dimanche 13 novembre 2016

TRUMP , EXIT HILLARY !





 " Le déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d'où l'impression que le courage a déserté la société toute entière".

                                   Alexandre SOLJENITSYNE



                      Après le Brexit, exit Hillary Clinton ! Bill Clinton se voyait déjà prince consort, le voilà "prince qu'on sort" .....

                     C'est la victoire du peuple souverain contre le système, les choix imposés et le terrorisme intellectuel d'une élite auto proclamée et méprisante. Les classes moyennes, la "middle class" américaine, ces gens "pitoyables" comme les a élégamment définis madame Clinton, en écho aux "sans dents" de notre président, se sont rebiffées.

                    Délaissé et méprisé le peuple reprend le pouvoir à des politiques déconnectés, à des médias aux ordres chargés de véhiculer la pensée unique, ( CNN = Clinton News Network ...), et aux intellectuels pleins de morgue, tel l’inénarrable Bernard Henry-Lévy, pingouin gonflé de fatuité. 

                     Non monsieur Juppé,  parler de fierté patriotique, de régulation de l'immigration, de lutte contre le terrorisme islamique, ce n'est pas de la démagogie, pire danger de la démocratie (sic) mais seulement un cri de désespoir et aussi de colère d'un peuple que vous avez depuis trop longtemps trompé et sacrifié à votre ambition personnelle et votre soif de pouvoir.


                                   Formidable Amérique où un milliardaire devient le porte parole de la classe moyenne !  Nul doute que la vulgarité et les excès de langage de Donald Trump feront  rapidement place à la "real politic" qui redonnera aux Etats-Unis le leadership du monde occidental que le calamiteux Barack Obama lui avait fait perdre. 


" Dans l'histoire universelle,les grands faits et les grands personnages se produisent deux fois, la première fois comme tragédie, la seconde comme farce".

                                  Karl  MARX


samedi 15 octobre 2016

LA FORCE DU SILENCE




"Ce qui me frappe dans le monde catholique, c'est qu'à l'intérieur du catholicisme semble parfois prédominer une pensée de type non catholique, et qu'il peut advenir que cette pensée non catholique devienne demain la plus forte à l'intérieur du catholicisme. Mais elle ne représentera jamais la pensée de l'Eglise".

                                          Paul VI


   Réf."La Force du silence"  Cardinal Robert Sarah   / Le Figaro magazine 14 octobre 2016



                                              Alors que notre pays est entraîné bien malgré lui dans le brouhaha du présent permanent, dans un tourbillon politico-médiatique plein de fureur, de haine, de promesses démagogiques non tenues, de mensonges complaisants, de fausses compassions inondées de larmes de crocodiles, de renoncements et de compromissions tous plus scandaleux  les uns que les autres, de bavardages impudiques, il est bon d'écouter la parole apaisée et pleine de sagesse du cardinal guinéen Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements :

              ....."Nous sommes noyés dans le bruit, constamment tirés hors de nous mêmes. Ce bruit éloigne de celui qui est silencieux par excellence, Dieu.".....

            ....."L'Eglise bruyante qui parle beaucoup" parce qu'elle croît "qu'il faut tout expliquer" alors que " les gens n'ont pas besoin de nous entendre, mais entendre Dieu.".... 

            ..... Tout l'enjeu est de "retrouver la dimension du silence de Dieu parce que le Père, origine de l'homme, ne parle que dans le silence."...." 

            ....."Dans l'Eglise, en général, les cérémonies sont souvent devenues bavardes et bruyantes"......   ...." Je crois fondamentalement que l'homme retrouvera sa grandeur véritable lorsqu'il aura réappris à se mettre à genoux pour contempler et adorer silencieusement  Dieu.".....


                             A propos de la phrase de Paul VI  (cf.ci-dessus) :


                         ....."Cette phrase reste malheureusement d'actualité. Déjà, à l'époque de son encyclique Humanae vitae, il a vu le déchaînement contre la vie et le déferlement des attaques contre l'amour conjugal. Aucune société n'a accepté ce que l'Occident légalise et qu'il estime comme un droit aujourd'hui l'euthanasie des enfants, l'avortement. La crise est grave. Nous l'avons constaté il y a un an avec le synode sur la famille. C'est une chose impensable que des évêques  et des cardinaux semblent contourner, pour ne pas dire nier, l'enseignement de l'Eglise sur l'indissolubilité du mariage, qui vient de la Révélation.".....

              ....."L'Eglise doit assurer sa mission qui est de fortifier la foi des fidèles, de faire connaître le Christ et son message de salut, pas de manière confuse et ambiguë, mais avec une grande clarté."......



                            A propos de l'islam 


                          ....."Ce qui m'inquiète le plus, c'est que l'islam ne rencontre qu'un Occident décadent, sécularisé, areligieux et amoral, et donc un Occident qui n'offre aucune résistance spirituelle.".....    ....."L'Occident, décadent, sans enfants, sans familles, disparaîtra, noyé et éliminé par une population d'origine islamique. L'Occident a renié ses racines chrétiennes. Mais un arbre sans racines meurt.".....

                    ....."L'islam n'atteindra pas son ambition d'islamiser le monde entier. Parce que le Seigneur n'est pas mort pour rien: Il a promis qu'il sera avec son Eglise jusqu'à la fin des temps. Mais je crois que l'Eglise doit traverser une épreuve grave pour se redresser. Elle doit subir un martyr comme jamais au cours de l'Histoire.".....



               Ces paroles courageuses ne sont vraiment pas politiquement correctes, je vous l'accorde, mais ne traduisent elles pas ce que les catholiques de France attendent, vainement hélas pour le moment, de cette Eglise de France à qui Saint Jean Paul II a rappelé ses devoirs de "fille aînée de l'Eglise" ?......


                        " Là où croît le péril, croît ce qui sauve."

                                             HÖLDERLIN






                                   

jeudi 15 septembre 2016

TRUMP : SI ON EN PARLAIT ?




              " L'Amérique est un projet, la France, un chagrin ".

                                     Pascal  BRUCKNER

Réf. : "Idées"  Le Figaro  15 septembre 2016


                     Cette chronique aborde un sujet politiquement très incorrect selon nos experts en bien-pensance obligatoire sous peine de condamnation politico-médiatique immédiate. Parler de Donald Trump sans, aussitôt, le cataloguer comme un abominable capitaliste, raciste, homophobe, sexiste, réactionnaire, admirateur du ku klux klan...etc, etc... n'est pas politiquement correct.... Mais, après tout, même les experts, surtout en n'importe quoi, peuvent se "trumper" !!   

                      A l'occasion de la sortie du livre d'André Bercoff : " Donald Trump, les raisons de la colère", Eric Zemmour fait paraître une chronique : " Donald Trump, petit-fils caché de Roosevelt", qui analyse avec finesse et bon sens le phénomène Trump aux Etats-Unis, phénomène que nul ne peut nier ou faire semblant d'ignorer. ( Je m'excuse par avance auprès de la diva des médias de gauche, l'arrogante et pédante "philosophe" du tweet, Madame Taubira, de m'intéresser à deux journalistes du Figaro, journal, selon elle, écrit par des malades pour des malades....Quelle élégance de la part de cette indépendantiste acharnée qui n'aime pas la France et a contribué à détruire le cœur de toute société civilisée, la Famille).


                          Quelques morceaux choisis :

            ........" Pourquoi tant de haine? Pourquoi tant de mépris, de dérision ? Pourquoi tant de sarcasmes, d'invectives, d'insultes ? Pourquoi cette hostilité unanimes des élites, économiques, politiques, intellectuelles, artistiques, médiatiques ? Pourquoi Donald Trump a-t-il subi un tel ostracisme, jusqu'au sein de son propre parti ? "....

           ........" André Bercoff y  répond à la fin de son livre : " Le multimilliardaire se range résolument du côté des déclassés et des laissés-pour-compte, de ceux qu'on appelle en douce France les beaufs, les ploucs, les Dupont-Lajoie. En clair, les réactionnaires. Là est la trahison de Trump que le camp d'en face ne lui pardonne pas." ......

           ........ " Trump est le traître parfait. Un traître de comédie dans une époque qui nie la lutte des classes pour mieux la protéger et dissimuler la victoire implacables des riches. Un vainqueur qui s'est mis à défendre les perdants ? " .....

           ........ " Pour découvrir ce secret de la présidentielle américaine, il fallait un journaliste vacciné contre les a priori idéologiques des journalistes ; et un écrivain français vacciné contre l'anti-américanisme. André Bercoff était cet homme là. "....

           ........ " Séduit, bluffé, oui, mais pas dupe. De sa vulgarité, de son égocentrisme, de son narcissisme, de ses vantardises, de ses roublardises, de son cynisme aussi de VRP de lui-même et de la marque Trump." ....

           ........ " Quand il dit : " si je cherchais un premier emploi aujourd'hui je serais heureux d'être un Noir hautement diplômé parce qu'il bénéficie d'un véritable avantage ", Trump résume le mal-être d'une classe moyenne blanche, prise en tenailles entre la globalisation et la discrimination positive en faveur des minorités raciales et sexuelles." ....
           ........ " Trump, c'est le paradoxal retour à la synthèse du New Deal des années 1930 détruite par les héritiers de gauche libéraux et libertaires et l'alliance de Wall Street et des néo-conservateurs.
                       Bercoff le pressent lorsqu'il met le programme de Trump en relation avec le fabriquez français de Montebourg ou le travailler et vivre au pays du communiste Georges Marchais qui réclamait déjà l'arrêt de toute immigration en 1980; mais il pourrait aller plus loin dans son analyse que le classique les extrêmes se touchent. L e meurtre par la gauche de sa base sociologique, ce qu'elle appelait naguère avec emphase " le peuple de gauche" !, a fini par créer son anticorps. " ....

            ........ " L e programme de Trump, c'est celui de Roosevelt en 1932 : protectionnisme, grands travaux d'infrastructure, immigration zéro (Roosevelt n'a pas remis en cause les quotas très stricts mis en place dans les années 1920 et qui seront supprimés que dans les années 1960 !), hausse des impôts pour les plus riches, véritable système de Sécurité Sociale et la mise sous tutelle de Wall Street et des financiers. L'ennemi de Trump est vraiment la finance ." ....

           ........" En politique étrangère, et au-delà des provocations et des invectives de campagne électorale, Trump achèverait la révolution engagée par Obama : l'Amérique abandonnerait les théâtres subalternes pour se concentrer sur la seule défense du marché principal des grandes entreprises américaines : l'Asie ; et affronter le seul rival dangereux : La Chine, à l'instar encore de Roosevelt, privilégiant la guerre contre l'Allemagne nazie afin de "libérer" le principal marché américain : l'Europe. Quitte à sous-traiter à la Russie le Proche-Orient, voire l'Afrique à la France. Trump, ou le petit fils caché de Roosevelt. La preuve par l'absurde de la trahison de la gauche. " .....

           ........" On comprend mieux soudain la haine que suscite Trump au sein des élites américaines et européennes. Alors, mieux vaut continuer à se moquer de sa chevelure ridicule et de ses blagues de garçon coiffeur".


         Contrairement à nos "experts en tout et n'importe quoi" Bercoff et Zemmour pourraient ne pas se "trumper" !!


" L'amour de l'argent est soit la principale, soit la deuxième motivation à la racine de tout ce que font les Américains".

                         Alexis de Tocqueville




     

samedi 3 septembre 2016

IDENTITÉ HEUREUSE






                 A ceux, notamment les médias, qui ont décidé qu'Alain Juppé doit être le prochain président de la République Française, rappelons la phrase prononcée récemment en Egypte par un haut théologien  des Frères Musulmans :

" Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous dominerons ".

                Les porte-voix de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance obligatoire, de la repentance antifrançaise, de la compassion télévisuelle, du communautarisme militant, de la laïcité antireligieuse, de la condamnation du "récit national", du consternant et affligeant "faire famille", et du vivre ensemble", "expression inepte et indécente qui n'est qu'une blague , une blague sanglante (Jacques Julliard)", feraient bien de réfléchir avant de s'esbaudir devant le slogan mensonger et ravageur du candidat Juppé : l’IDENTITÉ HEUREUSE  !!....

                   " N'ayant pas la force d'agir, ils dissertent".

                           Jean  JAURES  




dimanche 28 août 2016

BURKINI : Ridicule et bêtise







  " Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion".

                                      Paul  VALÉRY


   Un peu d'humour face à l'océan de bêtise qui submerge notre pauvre pays qui n'a pas vraiment besoin d'un tel débat digne d'une discussion de bistrot. Cela augure mal des prochains mois qui verront les hommes politiques s'écharper dans l'espoir de conquérir un pouvoir dont ils ne sont pas dignes ! 

 " Une opinion est contredite, mais une conviction est blessée".

                                       Régis  DEBRAY





jeudi 25 août 2016

La FORCE D'AME





        "Le courage est la seule vertu qu'on ne peut feindre".

                                Chantal DELSOL  


Cf. Le Figaro magazine   " Esprits libres"  5 août 2016 



              Quelques extraits du remarquable entretien avec Chantal Delsol  interrogée sur la grande vertu morale qu'est "La force d'âme" :

       ......." Il faut évoquer Thomas d'Aquin: la force est une fermeté inébranlable (qui ne se laisse pas détourner, que que soit le péril ou la tentation) vers le bien et la justice. Ici la force est l'un des dons de l'Esprit saint. Lorsque Matthieu dit :" le royaume des cieux exige la force, et ce sont les violents qui s'en emparent", il faut comprendre que rien n'est accordé aux mous, aux indifférents, aux désinvoltes, aux négligents.    ....Le Royaume n'attend que les intrépides qui le cherchent de haute lutte, sans jamais céder un pouce de terrain. On voit que le courage-force est devenu la qualité privilégiée pour atteindre le salut"........

       ......." La force est un état, la violence un acte. Nous avons tendance à comprendre la violence comme une force non maîtrisée, et dominée par des pulsions obscures, par des passions, ou par des instincts.  .......La force peut accomplir les mêmes brutalités que la violence, mais elle est maîtrisée et vouée à un but louable et pur......

       ....... "Lorsque Max Weber définissait l'Etat comme "l'instance qui détient le monopole de la violence légitime", il voulait bien dire ceci : la force brutale ne devient légitime que détenue par l'instance légale, et en même temps vouée au bien commun. Dans un Etat de droit, on ne se fait pas justice soi-même. Mais si l'Etat devient tyrannique, le peuple reprend son droit à utiliser la force." ......

       ......." La force d'âme des héros connus ou inconnus nous remplit d'admiration, car nous qui vivons à un moment de l'histoire où l'on ne se risque qu'au Loto, nous ignorons, chacun de nous, de quoi nous serions capable au sein de circonstances terribles. Et je ne connais rien de si méprisable que cette mentalité de justicier, si courante aujourd'hui, qui consiste à incriminer nos parents de ne pas avoir été suffisamment héroïque en face du nazisme.   ..... Le courage est une vertu d'exception, et il est tout à fait crasse de blâmer quelqu'un pour n'avoir pas été Antigone, alors qu'on est soi-même bien au chaud dans ses pantoufles. Il est de bon ton de n'avoir du courage qu'en face du nazisme, ce qui ne coûte pas de pain puisqu'il a disparu depuis soixante dix ans.  .......Tous les grands discours sur le courage nous convainquent de ceci : le courage est peut-être la seule vertu qu'on ne peut feindre. On ne le parle pas. On ne peut que l'exercer. On ne peut pas faire semblant d'être courageux! . .....

       ....... " La crise de Mai 68 correspond à une accélération du phénomène de la douceur, correspondant à une crise de toutes les autorités, et à l'entrée dans une ère du refus de l'effort, et de la complaisance morale. Pendant que, sur le plan politique, on s'imagine que le droit pourrait se dispenser de la force. Nul droit, nulle justice, ne peuvent se passer de la force, qui les garantit. Écoutons Pascal : La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.    ......

     ....... Nos sociétés abusent de la douceur ! Nos médias pleurnichent davantage qu'ils analysent. ....Tout est larmoyant. Nous répétons que nos sociétés sont devenues brutales, mais c'est plutôt que nous ne supportons plus rien ! C'est particulièrement vrai en France, où les citoyens ont l'habitude de tout attendre de l'Etat, et se comportent en tout point comme des enfants insatisfaits. .....

     ....... " Parce que nous avons peur d'abuser de la force, nous préférons la délégitimer entièrement. Nous suscitons ainsi des sociétés de complaisance où, malgré tout, la force resurgit au marché noir, dans ses pires formes. Mieux vaut l'assumer et la maîtriser. ..... 


           "Le courage et le caractère, vertus des temps difficiles".

                             Charles de GAULLE




mercredi 17 août 2016

JO : UNE BOUFFÉE D'AIR PUR





" Douce, paisible, effacée, à l'opposée de toutes celles qui jouent les stars après avoir gagné un titre ou deux".

                    André  HALPHEN


        Merci à Mélina Robert-Michon pour ce beau moment de sport dont rêvent les vrais amateurs de sport, pratiquants passionnés et obscurs que l’ultra médiatisation, le dopage, le nationalisme exacerbé, la dictature des sponsors révoltent et attristent. 

        Sa belle médaille d'argent au lancement du disque nous ramène avec un peu de nostalgie, beaucoup de joie, d'admiration et de fierté aux JO de Londres en 1948 au cours desquels Micheline Ostermeyer remporta, avec talent, discrétion et modestie, les médailles d'or du lancement du disque et du lancement du poids et, pour faire bonne mesure, la médaille de bronze du saut en hauteur ! Qui s'en souvient encore ? Son exploit réalisé cette immense championne, concertiste (piano) de renommée mondiale, reprit ses tournées dans le monde entier. La tête et les jambes en quelque sorte.

         Aujourd'hui nos petits champions se contentent de dire trois phrases ( ou plutôt des onomatopées le plus souvent incompréhensibles) dans une émission de télévision, Star Academy ou On n'est pas couché......, passage obligé  pour toutes ces starlettes éphémères.   

" On ne se bat pas dans l'espoir du succès! Non, non c'est bien plus beau lorsque c'est inutile".

         Edmond ROSTAND     Cyrano de Bergerac    



      

mercredi 3 août 2016

LA FRANCE HUMILIEE





                       " Le soleil sombre dans la mer,
                         Le bonheur sombre dans notre âme".

              Jeanne NABERT   ( Poème "Soleil couchant" )  


      Réf. : Le Figaro, 30 juillet 2016,  Le carnet de Jacques JULLIARD.


                 Quelques extraits d'une remarquable chronique de l'essayiste et historien Jacques Julliard après l'assassinat du Père Jacques Hamel :

       ......." Entre le massacre du Bataclan et celui de la promenade des Anglais, et maintenant de Saint-Etienne- du-Rouvray, que s'est-il passé? Huit mois! Rien d'autre. Qu'a donc fait la classe politique pendant tout ce temps-là. Rien,absolument rien !"......

       ......." Il est humiliant pour une France hier si fière de ses valeurs d'être ébranlée par l'idéologie la plus stupide, la plus barbare qui se soit levée depuis le début des temps modernes: le djihadisme islamique. Ce n'est pas par un hasard si, de tous les pays d'Europe occidentale, elle est le plus souvent et le plus cruellement frappée par le terrorisme. Elle est, la France, devenue intellectuellement et moralement le maillon faible de l'Europe. Elle doute tellement d'elle-même et de son droit qu'elle est paralysée à l'idée du moindre geste qui la ferait "sortir de l'illégalité". Ni Robespierre en 1793, ni Clemenceau en 1917, ni de Gaulle en 1961 n'ont eu de ces prudences, parce qu'ils étaient décidés, les deux derniers en tout cas, à rétablir les libertés provisoirement suspendues, une fois l'épreuve surmontée. 
                  Quelles que soient les péripéties militaires et policières, la France ne sortira du marasme actuel, fait d'angoisse et d'incertitude, que par un renouveau intellectuel et moral. Jeanne devant le Dauphin, Clemenceau devant le Parlement, de Gaulle au micro de Radio Londres n'ont qu'un seul et même message: :oui, le royaume de France existe; oui, la République existe; Oui, la France existe".....   

    " Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles".

                                         Sir Winston CHURCHILL




mercredi 27 juillet 2016

Père Jacques HAMEL






           "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font".
   
                      Évangile selon Saint Luc  (23,34)



                 Devant un tel acte de barbarie nous, catholiques, nous nous devons de répondre de manière spirituelle pour être à la hauteur du message d'amour au cœur de notre foi. Pourtant comment ne pas être traversé par un sentiment de colère et de révolte devant l'impardonnable impuissance de "l'autorité publique" au plus haut niveau depuis des dizaines d'années, si ce n'est la complicité de cette même autorité, au nom de je ne sais quelle idéologie multiculturelle, communautaire, altermondialiste...., ou d'un vivre ensemble, "cette expression inepte et indécente, qui n'est qu'une blague, une blague sanglante" comme l'a écrit récemment Jacques Julliard.

                 Relisons Saint Augustin pour nous aider à calmer cette colère que le Père Hamel aurait certainement désapprouvée :

         " Je connais des chrétiens qui aiment leurs ennemis. C'est possible, j'en ai fait l'expérience.Si tu penses que c'est impossible, tu n'y arriveras pas. Il faut d'abord y croire et tu découvriras que c'est possible. Et puis, prie, que la volonté que la volonté de Dieu s'accomplisse en toi. Quel avantage tires-tu du côté mauvais de ton ennemi? S'il n'y avait pas quelque mal en lui, il ne serait pas ton ennemi. Souhaite-lui du bien, qu'il mette un terme au mal et il cessera d'être ton ennemi. C e n'est pas sa condition humaine qui fait de lui ton ennemi, mais ses fautes. Comme toi il a un corps et une âme : ce n'est pas la raison de votre inimitié. Il est celui que tu es, vois en lui un frère.

            Souhaite tout le bien possible à ton ennemi. Vous partagez la même condition humaine. Vous avez été modelés de la même glaise, animés du même souffle divin. (.....)  Dieu est notre père, l'Eglise notre mère. Voilà ce qui fait de nous des frères, des sœurs. Invoque ton Père qui est aux cieux et prie pour tes ennemis. Saül n'était-il pas un ennemi de l'Eglise? On pria pour lui et il devint un ami. Prie pour que disparaisse le mal dans ton ennemi. Si le mal meurt en lui, alors il vivra. Une fois morte sa méchanceté, tu as perdu un ennemi, c'est vrai, mais tu as trouvé un ami".

                                    Saint Augustin  (Sermon 56,14)


           " Les maux se multiplient et Dieu l'a voulu ainsi. Ah, ils ne se multiplieraient pas autant, si les méchants n'étaient pas si nombreux ! Les temps sont mauvais, les temps sont difficiles, répète-t-on partout. (...) Les temps sont mauvais, les temps sont difficiles, voilà ce que disent les gens. Vivons bien, et les temps seront bons ! c'est nous qui sommes les temps ! Tels nous sommes, tels sont les temps.

        Mais que faisons nous ? Nous ne pouvons mener au bien la masse des hommes. Soyez bons, vous qui m'entendez en si petit nombre; que le petit nombre des bons supporte le grand nombre des méchants. Ces bons sont le grain, le grain sur l'aire, ils peuvent sur l'aire être mêlés à la paille ce mélange n'aura point lieu sur le grenier. Qu'ils tolèrent ce qui leur déplaît, afin  d'arriver à ce qu'ils cherchent.

        Pourquoi nous désoler et accuser Dieu? Les maux se multiplient dans le monde, pour nous préserver de l'amour du monde. Les grands hommes, les saints et les vrais fidèles ont méprisé le monde dans son éclat; et nous ne saurions le dédaigner dans ses tristesses ! Le monde est mauvais, oui il l'est; et on l'aime comme s'il était bon ! Or, qu'est-ce-que ce monde mauvais ?

      Ce qu'il y a de mauvais, ce n'est ni le ciel, ni la terre, ni les eaux, ni ce qui s'y trouve renfermé, oiseaux, poissons, végétaux. Tous ces êtres sont bons, et ce sont les hommes mauvais qui rendent mauvais le monde. Néanmoins, comme il est impossible que nous rencontrions des hommes mauvais dans tout le cours de cette vie, élevons nos gémissements, je l'ai déjà dit, vers le Seigneur notre Dieu, et supportons le mal pour arriver au bien. Ah, ne blâmons point le Père de famille, car il est bon. C'est lui qui nous porte, ce n'est pas nous qui le portons. Il sait comment gouverner son oeuvre. Fais seulement ce qu'il commande et espère ce qu'il promet".

                                                       Saint Augustin  (Sermon 80,8) 


                    "  Quel est l'amour parfait, sinon d'aimer même nos ennemis et de les aimer pour qu'ils deviennent frères ? Car notre amour ne doit pas être selon la chair. Souhaiter à quelqu'un une bonne santé en cette vie, c'est bien; mais même si cette santé lui faisait défaut, que son âme soit sauve. Tu souhaites à l'un de tes amis longue vie ? Tu fais bien. Tu te réjouis de la mort de ton ennemi? Tu as tort. Mais peut-être, pour ton ami, cette vie que tu lui souhaites est-elle inutile et, pour ton ennemi, cette mort dont tu te réjouis a-t-elle été utile ? On ne sait si, pour quelqu'un, cette vie est utile ou non. Mais la vie auprès de Dieu a son utilité assurément. Aime tes ennemis au point de les avoir pour frères. Aime tes ennemis en sorte qu'ils soient appelés à être en communion avec toi. Car il a aimé de cette façon celui qui, suspendu à la croix,a dit : " Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" (Luc 23,24). Il n'a pas dit en effet : "Père, que ces hommes aient une longue vie;  ils me font mourir, mais qu'ils vivent, eux". Mais que dit-il ? Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. C'est la mort éternelle qu'il chassait loin d'eux par sa prière pleine de miséricorde et par sa souveraine puissance. Beaucoup parmi eux ont cru, et il leur a été pardonné d'avoir versé le sang du Christ. D'abord ils l'ont versé en déchaînant leur fureur contre lui; après ils l'ont bu en croyant en lui." A ceci nous savons que nous sommes en lui, si en lui nous sommes devenus parfaits" (Jean,2,5). A propos de cette perfection qui nous fait aimer nos ennemis, le Seigneur nous recommande : " Donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (Matthieu, 5,48). (....) Ainsi, si tu as appris à prier pour ton ennemi, tu marches sur le chemin du Seigneur"

                               Saint Augustin   ( Commentaires sur la Première Épître de Jean, 1,9)




                                         Répondre de manière spirituelle n'empêche cependant pas le catholique que je suis de demander avec force à nos évêques de France, fille aînée de l'Eglise, de nous aider à retrouver le vrai sens de notre foi, à rompre l'optimisme béat qui nous conduits à ânonner avec eux des banalités humanitaires sans référence affichée avec force et conviction à la Croix, au péché, au combat spirituel, à la nécessité de la grâce et des sacrements, de l'enseignement doctrinal, de l'expiation et du sacrifice. (Réf. Philippe Maxence)  .