jeudi 30 juin 2016

BREXIT et Démocratie



    " L'homme se distingue de l'animal en ceci qu'il est doué d'arrière-pensées".

                                      Antoine BLONDIN


                 Depuis la décision de la Grande-Bretagne de quitter l'Union Européenne nous assistons à une offensive encore jamais vue, tout aussi grotesque que scandaleuse, des médias, politiciens, "intellectuels" (?..) et autres "sachants" auto proclamés, contre le peuple, en particulier les vieux, qui aurait mal voté. Une véritable campagne comme au bon vieux temps du régime soviétique et de son porte parole, l'agence Tass.

       Au milieu de ce concert de vociférations et de désinformation certaines voix appellent à la raison tout en s'inquiétant de ce déni de démocratie. C'est l'objet de la chronique de Chantal Delsol publiée dans le Figaro de ce jour sous le titre:

            " A quoi bon l'Europe s'il ne doit pas y avoir de démocratie ?"

                          Quelques extraits :

        " Contrairement à ce que nous entendons partout, nous n'avons pas affaire à une crise de la construction européenne, mais à la plus grande crise de la démocratie jamais connue depuis ses origines modernes, c'est-à-dire depuis deux siècles.
Depuis une vingtaine d'années déjà, une pensée insidieuse s'étend selon laquelle le peuple pense mal, comprend mal et, finalement, vote mal. L'élite se veut seule habilitée à penser, comprendre et, finalement voter pour le bien de tous. Nous avons l'habitude de voir l'institution européenne contourner les votes des peuples, faire le contraire dans leur dos ou de faire revoter jusqu'à revoir leur quitus. On sait qu'il n'y a rien de si peu démocratique que l'institution européenne et c'est bien aussi pourquoi les Anglais la quittent.".....   ..." Mais ce qui se passe depuis le Brexit devient très inquiétant ".....

  ......" Les médias se déchaînent autour de quelques idées phares : les électeurs n'ont rien compris; les referenda de ce genre ne sont que des consultations ! (il aurait fallu alors le dire avant..); dans ce cas, il faudrait 60% au lieu de 50% ( même remarque); ceux qui ont voté pour le Brexit le regrettent déjà; d'ailleurs un référendum n'est pas démocratique".....

  ......" Bernard Henri Lévy écrit dans le monde qu'avec le Brexit, les nains de jardin vont remplacer Michel-Ange. J'ai honte de voir dans mon pays son scandaleux mépris, digne des pires époques féodales. La démocratie repose tout entière sur le principe selon lequel les propriétaires des nains de jardin sont aussi capables que n'importe quel intellectuel de décider si la France doit en temps de paix payer ses dettes ou s'endetter encore, ou en temps de guerre, résister ou collaborer "....

  ...." Une démocratie malade ne se remplace plus, mais se dégrade insidieusement. La défense de l'Europe institutionnelle, agissant exactement comme une idéologie, contourne la démocratie en permanence en niant les résultats des urnes chaque fois que l'opinion des citoyens ne va pas dans son sens......."  L'idéologue est forcément tricheur et menteur, puisqu'il ignore le doute et traite comme des insectes ceux qui ne pensent pas comme lui."....

  ....." Autrement dit, il n'y a pas en l'occurrence deux partis nantis de deux opinions divergentes. Il y a le parti des idiots, qui se trompent, et le parti de ceux qui ont raison absolument. Le malheur veut que le parti des idiots ait gagné, et cela engendre un lamento continu qui discrédite évidemment l'institution démocratique"...

  ....." A quoi bon l'Europe si c'est pour éteindre la démocratie ? A quoi bon l'ouverture aux autres peuples du continent si c'est pour se fermer d'un mépris cordial, à ceux qui qui vivent dans nos provinces et tiennent à leur identité ?..... 


                     " Que ton oui soit un oui".
                              
                                  Saint MATTHIEU




                  

samedi 25 juin 2016

BREXIT :TAKE A BOW, BRITAIN ! CHAPEAU LES ANGLAIS !!





               "Le courage et le caractère, vertus des temps difficiles".

                                            Charles de GAULLE


                               Merci, chers anglais, pour cette formidable leçon de démocratie, de pragmatisme, d'audace mais aussi de raison et de bon sens ! Vous venez de dire tout haut ce que beaucoup d'habitants de l'Union européenne n'osent pas dire, ne peuvent pas dire ou, pire encore, ont dit, en France notamment il y a quelques années, mais ont été désavoués par la classe politique. Vous avez refusé l'arrogance, l'incompétence et l'autoritarisme technocratique d'eurocrates cupides au service de leurs seuls intérêts, à l'image de Jean-Claude Juncker, archétype de la fatuité et du mépris des dirigeants autoproclamés d'une Europe dévoyée.

                                Merci d'avoir signifié sans honte votre refus de la disparition de la nation, de la patrie, qui appartient au peuple qui l'a construite siècle après siècle, épreuve après épreuve, et ne veut pas la voir disparaître au nom de je ne sais quelle idéologie multiculturelle, communautaire, altermondialiste (et patati et patata....) ou d'un "vivre ensemble" (!), "cette expression inepte et indécente, qui n'est qu'une blague, une blague sanglante"  (Jacques Julliard). 

                               Merci de nous avoir rappelés aux devoirs des grands pays. Puisse ce rappel à l'ordre ouvrir les yeux de nos élites et les inciter à construire une Europe des nations avec les peuples qui le désirent ! 

             A voir et écouter les réactions et les mines déconfites, voire effrayées, de nos dirigeants, vous avez visé juste.  C'est l'affolement absolu chez tous ces incompétents qui mesurent enfin la profondeur du gouffre qui s'ouvre sous leurs pieds...Même réaction dans les médias, caisses de résonance serviles et tout aussi incompétentes de ces soi-disant élites qui les nourrissent et qu'ils flattent sans vergogne. Ces médias qui parlent aujourd'hui de xénophobie, de racisme même, décrétant ce vote contraire au politiquement correct et à la bien-pensance multiculturelle chère au pitoyable Bernard-Henry Lévy, philosophe de comptoir adoré des bobos.

" Je n'ai pas de rancune contre les imbéciles s'ils font des progrès".

                          Coluche

             Une certitude, le peuple anglais par ce vote va redonner à son pays, prospérité, dynamisme, fierté et joie de vivre, comme il a toujours su le faire tout au long de son histoire, débarrassé du carcan de l'Union européenne, même, et surtout, si cela doit se faire parfois dans "la douleur et les larmes". 

" A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines".

                             Léon XIII ,  Rerum novarum



dimanche 12 juin 2016

HAYDN La Création






" Mon cœur déborde de gratitude envers la musique qui si souvent m'a consolé et qui m'a tiré de grands malheurs".

                             Martin LUTHER 

            
                   L'Ensemble Vocal Renaissance du Havre et The Wirral Symphony Orchestra de Liverpool  sous la direction d' Emmanuelle Pascal-Falala et de Jonathan Small ont donné en concert au mois de Mai dernier à Liverpool, Fécamp et Le Havre le magnifique Oratorio, La Création, de Josef Haydn, accompagnés de trois formidables solistes : Barbara Ruzsics (soprano), Pascal Bourgeois (ténor) et Arnaud Richard (basse).






Présentation de l'oeuvre : Réf. :  Joseph Haydn de Marc Vignal (Fayard)
                                                          Guide de la musique sacrée (Fayard)
                                                          Histoire de la musique (La Pléiade)

                       Avec La Création, oratorio écrit en 1798, Joseph Haydn, grand défenseur de la "musique pure", trait d'union entre l'âge baroque et le classicisme, vise à "peindre la musique". Le succès international de La Création est un phénomène sans équivalent dans l'histoire de la musique qui a permis à Haydn d'atteindre les sommets de sa gloire, au même titre que Les Saisons, oratorio écrit deux ans auparavant. Inspirée par le caractère monumental et dramatique de G.F.Haëndel dont on retrouve l'énergie et la vigueur de l'écriture, cette oeuvre s'en distingue par l'admirable fraîcheur du langage.

                       La Création, récit de la création du monde en six jours et l'évocation de l'Eden le septième jour, jour de repos, est une oeuvre tout à la fois exaltante, flamboyante, charmante et réconfortante. Le souffle épique qui parcourt ce magnifique oratorio n'empêche pas la coexistence improbable du sublime et du populaire, exigence fondamentale de l'époque que l'on retrouve dans La Flûte Enchantée de Mozart,quelques années auparavant.

                        Au travers de somptueux chœurs de louange et d'actions de grâce, La Création, écrite à la gloire du Seigneur, nous révèle la foi religieuse inconditionnelle de Haydn : " Je n'ai jamais été aussi dévot que pendant la période où je travaillais à La Création". Le premier mouvement intitulé "Représentation du Chaos" ne peut laisser quiconque indifférent; n'a-t-on pas évoqué d'ailleurs à ce propos un véritable "big-bang musical" !, faisant sans doute référence au fulgurant contraste orchestral et choral entre l'évocation sombre et douce du néant qui existait avant la création et la stupéfiante annonce par le chœur de la lumière qui lui succède : Et l'esprit de Dieu planait au-dessus de l'eau et Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fût".


            Avant d'écouter cette oeuvre exubérante et pleine d'espérance, prenons le temps de méditer ce jugement de Nicholas Mathew, professeur de musique à Berkeley qui a écrit à propos de La Création : " Une oeuvre originale et singulière, une manifestation libre et authentique de l'art qui, pour la réalisation d'un nouveau jardin, d'un nouvel Eden, eut recours à la main du maître".


                                         Les trois concerts furent des moments de pur bonheur. Laissons la parole à Emmanuelle Pascal-Falala :  " une explosion de belle musique, de belles voix de solistes, de sons orchestraux, de voix humaines vibrantes et généreuses conduites par un chef profondément passionné et attentif ". Comment ne pas évoquer " la puissance de l'orchestre, la beauté de l'interprétation des solistes, la joie qui se dégage de la musique d'Haydn et son langage étonnamment expressif. Mais aussi les moments de silence, le temps suspendu, les nuances des solistes qui nous emmènent dans un autre monde, au delà de la réalité". Impressionnant; oui il y avait comme "un esprit qui planait au-dessus" de nous tous. L'ovation du public était à la mesure du choc émotionnel".

                           Un grand moment de musique assurément !!

" Après la parole de Dieu, le noble art de la musique est le plus grand trésor au monde".

                            Martin LUTHER