vendredi 30 décembre 2016

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2017





                                        " Que rien ne te trouble,
                                  Que rien ne t'effraie,
                                         Tout passe,

                                     Dieu ne change pas,
                                 La patience obtient tout.

                                      Celui qui a Dieu 
                                     Ne manque de rien.

                                       Dieu seul suffit".
                                                        
                                               Sainte Thérèse d'Avila



                  
                             ......" Vous nous tournez en dérision parce que nous espérons les biens éternels sans les voir; quand, esclaves des choses temporelles que vous voyez,  vous ne savez pas ce que sera pour vous le jour de demain, ce jour que souvent vous attendez bon et que vous reconnaissez mauvais, sans pouvoir l'arrêter dans sa fuite, lorsque parfois il est bon! Vous nous tournez en dérision parce que nous espérons des biens éternels qui ne passeront point quand ils seront arrivés; où plutôt ils n'arriveront pas, puisqu'ils subsistent éternellement, et c'est nous plutôt qui parviendront jusqu'à eux lorsqu'en suivant la voie divine nous aurons passé au-delà de ce qui passe.".......

                              Saint Augustin, "L'Espérance chrétienne"
                                                                   ( Sermon CLVII )

                                   







               BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2017 !




samedi 24 décembre 2016

LIBÉRALISME ET CATHOLICISME




" Les catholiques sociaux à force d'être sociaux, ont fini par négliger d'être catholiques".
                                      Jacques JULLIARD


 Réf. : Le Figaro, chronique d'Yves de Kerdrel  ( 22 décembre 2016).



                       Depuis la victoire écrasante de François Fillon aux primaires de la droite, les médias redécouvrent l'existence des catholiques, certains, les plus nombreux, avec haine et mépris, d'autres avec crainte et surprise, rarement avec bienveillance et espoir mais parfois avec lucidité ......

        Yves de Kerdrel  dans sa dernière chronique nous livre son analyse sur un sujet qui a toujours gêné et divisé les catholiques depuis le XIX ième siècle : à méditer !


    ......." ...Il convient de noter la forte résistance de certains milieux religieux ou proches de l'Eglise à la notion de libéralisme. Lors de sa campagne électorale pour la primaire de la droite et du centre, Jean-Frédéric Poisson, qui est un politique cultivé, responsable et intelligent, a déclaré à l'hebdomadaire Famille chrétienne que l'on ne peut pas se déclarer à la fois libéral et chrétien. Cette antienne est hélas classique chez bon nombre d'hommes ou de femmes de foi. Le premier d'entre eux, le pape François, a plusieurs fois exprimé sa crainte de voir le libéralisme se transformer en une " sanctification de la société marchande dont les membres communient dans un matérialisme consumériste et cannibale"...."....

   ......." Charles Gave, économiste réputé et auteur d'un petit bijou intitulé Un libéral nommé Jésus, a montré au contraire comment la lecture des Évangiles, et seulement des Évangiles, fait ressortir l'importance de la responsabilité et de la liberté individuelles de chacun face aux paroles et au comportement du Christ. S'il y a une forme d'antilibéralisme chez les chrétiens, elle est due à l'influence de l'Eglise, mais sûrement pas aux préceptes énoncés par Jésus lorsqu'il s'adressait à ses disciples. C'est sans doute parce qu'il n'y a pas d'Eglise constituée sur le modèle de Rome chez les protestants, les luthériens ou les anglicans que les pays anglo-saxons ont plus facilement adopté le libéralisme que les pays latins. Formons donc le vœu, à la veille de 2017, pour que la France  puisse enfin  concilier intelligemment la renaissance de ce fait religieux et la redécouverte du libéralisme".


                        Il me semble opportun de compléter cette analyse par deux extraits de l'encyclique Centesimus Annus de Saint Jean-Paul II publiée en 1991 :


    ......" Il semble que, à l'intérieur de chaque pays comme dans les rapports internationaux, le marché libre soit l'instrument le plus approprié pour répartir les ressources et répondre efficacement aux besoins...."

    ......" Le but de l'entreprise n'est pas uniquement la production du profit, mais l'existence même de l'entreprise comme communauté de personnes qui, de différentes manières, recherchent la satisfaction de leurs besoins fondamentaux et qui constituent un groupe particulier au service de la société toute entière. Le profit est un régulateur de la vie de l'établissement mais il n'est pas le seul; il faut y ajouter la prise en compte d'autres facteurs humains et moraux qui, à long terme, sont au moins aussi essentiels pour la vie de l'entreprise".....
  


          On est loin des chamailleries stupides sur la présence ou non de crèches dans des lieux publics ou des attaques haineuses contre la soi-disant "facho-sphère" des bobos laïcards, stupides, incultes et sans espérance !


" Maintenant que la bassesse déferle, ces soldats regardent la terre sans rougir et le ciel sans blêmir".

                             Charles de GAULLE






samedi 3 décembre 2016

HOLLANDE, Moi Président, je vous ai entendu : je rentre à Tulle !!





          " En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui".

                                                    Georges  CLEMENCEAU


Réf. Opinions, Le Figaro du 3 décembre 2016


                 Après la navrante prestation de l'ancien et futur conseiller général de Corrèze François Hollande, président de la République par accident, Natacha Polony nous livre quelques réflexions sur la pire période qu'ait connue la Vième République entre 2012 et 2016. Une parenthèse qui pourrait bientôt s'achever après, outre le renoncement de "pépère" notre président normal (!), la primaire de la droite qui a vu "le peuple" plébisciter le retour aux "valeurs" traditionnelles de liberté, nation, famille, autorité, identité, l'histoire, ...trop longtemps bafouées par "une maréchaussée politico-médiatique qui dissimule son conformisme derrière l'irrespect, la vulgarité, la caricature et le ricanement" ( Ivan Rioufol). Ce retour au libéralisme conservateur, synthèse entre les réformes libérales nécessaires et les attentes conservatrices, semble inéluctable et le seul moyen raisonnable de faire barrage au populisme du monde occidental en crise.


                           Extraits de "L'adieu aux petits comptables"  (Natacha Polony):

       ......." tout dans la mise en scène de l'annonce présidentielle rattachait ce moment à l'imagerie des campagnes électorales et de la petite compétition. Rien qui nous parlât de la Nation, de l'Etat et de l'exercice du pouvoir. L'homme qui s'exprimait là n'était déjà plus président, si tant est qu'il l'eût jamais été."......

       ......." On refera, bien sûr, l'histoire de ce quinquennat filandreux.Le refus, ou l'incapacité, de François Hollande de comprendre que le pouvoir consiste à assumer des choix et à transcender la bassesse humaine, celle du tacticien opposé à finasser pour étouffer ses adversaires, celle de l'individu obsédé par son petit lot de bonheur intime."......




       ......." Ce que viennent de rejeter avec fracas les Français (car ne nous leurrons pas : François Hollande n'a pas "pris acte" de quoique ce soit, il a été jeté dehors par des électeurs qui ont fait savoir à longueur de sondages qu'ils le renverraient dans ses pénates en cas de candidature), ce sont ces dirigeants qui depuis tant d'années avaient choisi de ne pas diriger, c'est à dire d'accepter que l'orientation principale de leur politique leur soit dictée par des supposés impératifs détachés de toute volonté populaire."......

        ......." Inlassablement, obstinément, cette génération de dirigeants aura refusé de voir ce qui lui sautait aux yeux, d'entendre ce que lui criait le peuple à chaque élection : qu'il ne voulait pas de ce monde qu'on lui dessinait à grands coups de croisades pour le Bien, l'ouverture et l'amour de l'Autre......."  ......" Elle a sacrifié les équilibres hérités du CNR et du gaullisme, au nom de l'adaptation à une supposé modernité faite d'instantanéité, de courte vue, de soumission aux marchés financiers, autant qu'au soft power américain. Elle a choisi de mépriser ce peuple qui voulait préserver ses modes de vie, ses savoir-faire et ses valeurs, et même, comble de la ringardise, les transmettre à ceux qu'il accueillait sur son territoire. Par conformisme et par inculture, elle a ramené la France, qui était à la fois une idée, un corps,et une âme, à ce qu'elle connaissait, à ce qu'on lui avait appris à l'ENA ou dans les petits cercles de la social-démocratie progressiste et de la droite orléaniste : une colonne de chiffres."



         ......." Les élites d'avant étaient-elles plus reluisantes? Disons que de Gaulle citait Chateaubriand par cœur, Pompidou des passages entiers de La Guerre des Gaules ou Paul Eluard au détour d'une conférence de presse, Mitterrand du Paul Valéry. On retiendra de leurs successeurs "droit dans mes bottes", "avec Carla c'est du sérieux" et " la France, elle va mieux".......  (NDLR : on aura reconnu, respectivement, Juppé, Sarkozy et Hollande !....)

         ......." Ceux qui suivent seront-ils plus grands? Sauront-ils entendre la colère, et non la peur, comme le ressassent avec mépris les porte-voix officiels de l'ordre établi, de ceux qui voient leurs territoires désertés,,les services publics balayés, l'industrie, l'agriculture, le petit commerce ravagés."....

   
           ......." Il faudrait qu'ils comprissent, du moins, que la France a besoin de voix pour raconter à ses citoyens, d'où qu'ils viennent, ce grand récit national et pour en inventer la suite."......


                                                          Les événements de ces quinze derniers jours sonnent le réveil de la droite nationale et populaire du général de Gaulle, redevenant pour la France comme une promesse. Certains parlent d'une "révolution conservatrice d'une société qui se rebelle contre ce qu'elle considère comme une sorte de dévergondage politique et social , auquel il faudrait mettre fin." ( Chantal Delsol).


" C'est un grand malheur pour une nation qu'un bon homme dans une place qui exige un grand homme".

                                                        TALLEYRAND


 LET's MAKE AMERICA GREAT AMERICA "  

                                                             Ronald  REAGAN