samedi 25 février 2017

MACRON ET BAYROU SE PACSENT !!



       " Les c..., ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnait".

                               Michel AUDIARD  (Lino Ventura, Les Tontons flingueurs) 



                                             Gonflé de suffisance, bouffi d'orgueil, drapé dans le costume du professeur de morale, François Bayrou, éternel supplétif de la V ième République, rejoue le rôle qu'il affectionne : celui du traître, la main sur le cœur au nom de la France. Pour faire bonne mesure dans le ridicule et le pathétique le maire d'une petite ville de province a même osé présenter son désistement en faveur de Macron comme un geste d' "abnégation absolue" !...Quel culot, quelle bassesse, quelle perfidie chez ce garçon !!. Il n'est en fait que l'archétype du "politichien" que la France profonde honnit.

               Son alliance avec le nouveau Rastignac de la politique française est un non événement et une confirmation du caractère méprisable de la ligne de conduite de ce clown triste de la politique spectacle et du retour aux heures peu glorieuses des III ou IV ième République sur le déclin et d'une France ingouvernable. Cette alliance entre le favori des bobos et des médias, téléguidé par les patrons opportunistes du CAC 40 et leurs conseillers en communication, le "télé évangéliste" et "christique" Emmanuel Macron,  et le catho de gauche François Bayrou, flanqué de la ravie de la crèche Marielle de Sarnez, version moderne de la poule au pot d'Henri IV, la sainte Rita de la politique française, s'apparente véritablement au mariage de la carpe et du lapin. 

               Une illustration de plus de l'affaissement de l'esprit critique et de la culture historique, moteur de "la décomposition de la démocratie politique" (Jean Bothorel), qu'une campagne apocalyptique et une hystérie politico-médiatique mettent cruellement en lumière.

               Se déclarer le garant de la "moralisation de la vie publique"....et rejoindre les nouveaux adorateurs du veau d'or que sont Minc, Attali, Bergé, Séguéla, Drahi, Kouchner, Cohn-Bendit, Bolloré, Niel, .....,il ne faut pas manquer de culot !! 


            Monsieur Bayrou, cessez de nous prendre pour des imbéciles !


" Est-ce que les c... vivent aussi longtemps que les gens intelligents ? Si c'est le cas, est-ce bien la peine de se donner tout ce mal pour avoir l'air intelligent ?".

                                Christian  MILLAU





                                      

samedi 18 février 2017

L'HOMME PROVIDENTIEL





                " Si la France n'est pas morte, elle s'est sentie périr".

                                          Paul  VALÉRY


Réf. : Débats,  Le Figaro  8 février 2017


                  Alors qu'une campagne électorale nauséabonde, véritable "marathon du tout à l'ego"  (André Bercoff), se déroule sous les yeux incrédules des français, Patrice Gueniffey, historien de la Révolution française et de l'Empire, publie "Napoléon et de Gaulle, deux héros français", oeuvre d'écrivain  et essai  d'historien mettant en scène deux hommes providentiels qui ont profondément marqué l'Histoire de notre pays. A cette occasionne il nous livre quelques réflexions sur la notion d' homme providentiel, homme ou femme dont la France aurait bien besoin pour sauver ce qui peut encore l'être après plus de trente ans d'incurie. 

        Quelques extraits :


       ......." L'homme providentiel se présente toujours comme le dernier recours. I l est souvent attendu comme tel, dans les crises où aucune issue ne semble praticable, du moins dans le cadre des institutions. Pas d'homme providentiel, ou de sauveur, sans paralysie des institutions et abdication des volontés"......

       ......." L'homme providentiel, pour sa part, tel Napoléon ou de Gaulle, est une figure du héros. Il restaure ce qu'on croyait disparu, fait advenir ce qu'on jugeait impossible. A l'intérieur , le raffermissement de l'Etat et la paix civile. A l'extérieur, le prestige du nom français. "....   ..." Il construit une oeuvre durable et la lègue à ses successeurs : une administration et un Code civil dans le cas de Napoléon, des institutions politiques dans le cas du Général"......

        ......." La société française a toujours été fracturée et divisée. Elle n'arrive pas à produire elle-même sa propre cohésion et se retourne, dans les moments difficiles, vers l'homme providentiel dont elle espère qu'elle la sauvera du chaos, quand elle n'abdique pas tout pouvoir entre ses mains".....

          ......." Le besoin d'incarnation est d'autant plus fort que la société est fracturée. C'est aussi la raison de l'incroyable décalage que l'on constate entre les discours de la campagne présidentielle actuelle et une réalité dont chacun sent bien qu'elle échappe presque complètement au discours politique. Tous les candidats à la présidentielle endossent, au moins le temps de la campagne, le costume du sauveur et font campagne sur le thème de la rupture et des lendemains qui chanteront"......

         ......." La mort du général de Gaulle, en novembre 1970, marque la fin de cette histoire séculaire dominée par la figure des hommes d'exception".....  ...." L'ère de l'individualisme contemporain pouvait commencer. Depuis lors, une mentalité niveleuse a triomphé, en France comme dans l'ensemble des sociétés démocratiques. L'individu ne souffre plus l'idée de supériorité, de verticalité, qui lui paraît contraire à l'égalité qu'il affectionne. Or, le héros invite au dépassement de soi. Ce n'est plus supporté. L'un des traits marquants de notre époque est de préférer l'identification à l'élévation. Aux héros appelant par leur exemple à l'effort et à l'oubli de soi, elle préfère des dirigeants à  son image, qui témoignent de leur proximité avec ceux qui les élisent et non de l'incommensurable distance qui, dans la mythologie, situait les héros à mi-chemin des hommes et des dieux. Mais, du même coup, ressemblance et transparence ont pour contrepartie impuissance et inaction". 

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                          L'homme providentiel, à l'évidence, ne se trouve pas parmi les candidats qui se donnent en spectacle actuellement pour l'investiture présidentielle. "François Hollande à terre, Emmanuel Macron au septième ciel, Benoît Hamon dans des habits trop larges, Jean-Luc Mélenchon sur les barricades, Yannick Jadot dans les choux"  (François Bazin), Marine Le Pen telle un couteau sans lame à qui il manque le manche ( André Bercoff) et enfin François Fillon pris les doigts dans le pot de confiture et condamné par le tribunal politico-médiatique n'appartiennent pas, et c'est peu de le dire, à cette catégorie !!  Dans cinq ans ne sera t'il pas trop tard?


" On a fait des confessionnaux, c'est pour tâcher de repousser le diable, mais si le diable est dans le confessionnal, alors ça change tout".

                               Charles de GAULLE






     

dimanche 5 février 2017

AFFAIRE FILLON : DÉSINTÉGRATION DE LA POLITIQUE ?



   " Le nouvel air du temps est sentimental, victimaire et moraliste"

                                     Jean-Pierre  LE GOFF


Réf. : Le Figaro 4 janvier 2017   Champs Libres

              Une analyse sans complaisance du sociologue Jean-Pierre Le Goff à propos de "l'affaire Fillon", nouvelle étape du processus de délitement de la politique en France :

              Quelques extraits :

                         ......"Distillée quotidiennement par morceaux, cette "affaire torpille" littéralement la campagne présidentielle en la vidant de ses enjeux et en paralysant toute réflexion; elle envahit l'espace public et accentue le désarroi au sein même de la société en sapant une nouvelle fois l'autorité et la confiance minimum dans les politiques et les institutions sans lesquelles les contradictions et les conflits inhérents à la démocratie versent dans le chaos." ......

                         ......" (les affaires) reflètent dans la sphère politique et médiatique la méfiance et la suspicion qui se sont répandues dans la société." ......

                         ......" L'érosion des repères symboliques de l'autorité et le développement d'un individualisme autocentré ont favorisé l'expression d'une subjectivité débridée qui fait fi de l'intérêt général et des institutions. Ce nouvel individualisme a tendance à considérer les politique et l'Etat comme des prestataires de services dans une posture de client roi et de victime ayant des droits. Il joue volontairement la société contre l'Etat." ......

                         ......" Les grands médias de l'information en continu, Internet et les réseaux sociaux tendent à se confondre avec l'espace public, et ils n'ont plus grand-chose à voir avec l'idée de médiation et d' "instrument démocratique de la liberté" ( Alexis de Tocqueville, NDLR ). .....

                         ...... " L'un des phénomènes problématiques est l'existence de journalistes moralisateurs et justiciers qui vivent dans l'entre-soi, tout en se voulant les représentants naturels des pauvres, des victimes, des exclus et de toutes les misères du monde. Ils se font volontiers les défenseurs de la veuve et de l'orphelin, en même temps que les gardiens de la vertu dans le domaine des mœurs et de la culture postmodernes. Pour ces journalistes le "gauchisme culturel" est naturel; ils baignent dedans depuis longtemps et ne s'en sont jamais détachés; il est partie intégrante de leur identité et de leur image. Ces journalistes militants ne cessent de donner des leçons à tous ceux qui ne partagent par leur vision du monde, leurs goûts et leurs mœurs, présentés comme une marque du progrès...... Ce journaliste militant a non seulement tendance à se croire le centre du monde, mais il s'affiche volontiers comme un nouveau redresseur de torts apostrophant les puissants et les princes. Un nouveau type de journaliste d'investigation a évolué dans cette direction.Il est devenu plus agressif dans la façon dont il se met en scène pour apostropher les politiques et tous ceux qui incarnent à ses yeux la figure du dominant, coupant sans cesse la parole en ne manquant pas de se faire valoir par la même occasion." .....

                        ...... "Le responsable politique n'est pas seulement réduit au statut d'un individu ordinaire, mais, s'il ne se plie pas aux codes et usages du milieu, à l'autocritique publique et à la repentance, il incarne le vice déguisé en vertu, il porte sur lui la responsabilité de tous les maux." ......

                         ......" Le nouvel air du temps est tout à la fois sentimental, victimaire et moraliste. L'émotion domine facilement la raison," .....

                         ....." De nouvelles croyances se développent, qui prônent l'amour et la fraternité universelle en mélangeant toutes les religions. Le nouveau modèle de bon comportement pour une partie de la population est fait d'un curieux mélange de moralisme, d' "allô, docteur" et de consommations de produits bio, "éthiques et solidaires"....L'exigence de "transparence" et de "démocratie participative" que l'on qualifie facilement d' "éthique" et de "citoyenne" ne peut être seulement considérée comme un progrès démocratique, car elle véhicule en même temps l'imaginaire d'une société hygiéniste et vertueuse qui serait devenue transparente à elle-même." ......

                          ......" L'humanité tend à être divisée sommairement entre le bien et le mal, oubliant une pensée essentielle de notre tradition : " L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête" (Blaise Pascal)." .....

                          ......" Gare à ceux qui ne rentrent pas dans le moule.   .....Désormais, on exige d'eux (les politiques) qu'ils soient "transparents" et "purs", sous le contrôle des journalistes militants et d'une gauche morale qui se veulent les gardiens vertueux du meilleur des mondes. Il n'est pas facile de résister à de telles pressions, qui discréditent moralement et ostracisent les opposants." .....


                            ......" Par-delà l'affaire Fillon, que la justice tranchera, et quel que soit l'avenir de cette candidature, il ne s'agit pas de hurler avec les loups. Il s'agit d'opérer un recul réflexif et critique sur ce que cela révèle de l'état de la démocratie dans un pays désorienté. C'est l'une des conditions pour sortir d'un climat délétère  qui sape la politique et laisse le champ libre aux démagogues qui espèrent en tirer quelques profits électoraux."

                                                          Un jugement sans concession mais combien pertinent sur le microcosme politico-médiatique, les soi-disant "élites"..., que le peuple de France, certains parlent avec mépris de "la France d'en bas"...., rejette chaque jour davantage.


" On nous cache tout, on nous dit rien. Plus on apprend, plus on ne sait rien".

                                      Jacques  DUTRONC







vendredi 3 février 2017

FEDERER , LA CLASSE et LA GRÂCE





                          " L'histoire est écrite par ceux qui gagnent".

                                        Robert  BRASILLACH



                           Tous les passionnés de tennis n'ont pu que se réjouir de la dix huitième victoire de Roger Federer dans un tournoi du "Grand Chelem", l'Open d'Australie en l’occurrence. Aucun joueur de tennis n'aura autant marqué ce sport que ce magnifique champion à la technique irréprochable, classique, aérienne, mise au service d'une personnalité calme et posée, dont l'intelligence sur le court et en dehors ne laisse personne indifférent.
            Quel contraste avec ces joueurs stéréotypés, sortis du même moule, tout aussi aussi ennuyeux sur le court qu'affligeants dans leur comportement ..... Djokovic, Murray, Raonic et consort ne laisseront pas un souvenir inoubliable : quel ennui !! On se surprendrait même à regretter le gentil Rafaël Nadal, sympathique faire-valoir de Federer avec qui il partage une certaine idée du tennis jugée, sans surprise, désuète par les nouveaux marchands du temple du "tennis moderne" (!).

             Roger Federer rejoint au panthéon du tennis ses glorieux aînés, Rod Laver, Lewis Hoad, Ken Rosewall , Stan Smith et, à un degré moindre, Pete Sampras


              " Federer joue au tennis comme le tennis doit être joué".

                                       André  SCALA