samedi 20 avril 2019

NOTRE DAME DE PARIS : Restauration



" La France, la belle nation de Saint Louis et de Jeanne d'Arc, de Charles Péguy et de Paul Claudel a toujours eu un rôle particulier dans la diffusion de la Foi. Il faut parfois du feu pour nous ouvrir au ciel."

                   Cardinal SARAH


Réf. : Olivier Barbeau  "Pitié, ne nous faites pas une Notre-Dame recyclable et inclusive"
          (Le Figaro Vox 18 avril 2019)


                                 Emmanuel Macron n'a pas mis longtemps à mettre bas le masque ....En réclamant "un geste architectural contemporain" à l'occasion de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris il a rassuré ses amis progressistes, laïcards,francs-maçons et autres écolos-bobos multiculturalistes qui ne rêvent que de faire disparaître l'Eglise catholique de notre beau pays de France. La restauration de Notre-Dame leur offre une occasion rêvée de poursuivre leur oeuvre destructrice : pas question donc de restaurer à l'identique, la cathédrale, symbole trop voyant des racines chrétiennes de la France consacrée par Louis XIII à la Vierge Marie : quelle horreur !....L'heure est venue d'en finir avec cette histoire de France et cette culture française qui n'ont jamais existé (!), quitte à transformer Notre-Dame en un vaste Barnum touristique où "les marchands du Temple" remplaceront les fidèles catholiques. 


 Dans un article paru dans le Figaro Olivier Barbeau tire la sonnette d'alarme : 


                    "On pensait qu’avec la fin de l’incendie, le pire était passé. Il semblerait que de plus grands périls menacent la cathédrale. Le futur chantier s’est transformé en quelques jours en un champ de bataille. C’est plus qu’une version nouvelle de la querelle des Anciens et des Modernes qui fait désormais rage. C’est la mémoire de la France elle-même que certains voudraient, de façon explicite, enterrer. C’est l’Histoire de notre pays qui s’apprête à être réécrite, sous couvert d’innocentes mises au goût du jour.

Faut-il restaurer la cathédrale du XIIIe siècle, auquel cas il faudrait aussi repeindre les statues et les façades de couleurs vives comme à l’époque, ou bien respecter Viollet-le-Duc ? Le débat sur ce que peut signifier l’authenticité d’un monument maintes fois remanié est loin d’être clos. Pour l’heure, c’est à notre sens une autre question qui se pose, beaucoup plus fondamentale. Les déclarations étranges se multiplient : Édouard Philippe annonce l’organisation d’un concours pour concevoir une nouvelle flèche « adaptée aux enjeux de notre époque ». D’autres proposent de remplacer l’ennuyeuse toiture providentiellement partie en fumée par une magnifique serre qui serait un « espace laïc transparent ». « Sans abattage d’arbre » est-il précisé. D’autres enfin, comme le site Rolling Stone, remarquent que le monument était un symbole très lourd d’une « Europe chrétienne idéalisée qui n’a jamais existé » (sic). Un architecte de l’université d’Harvard, Patricio del Real, aurait déclaré : « le bâtiment était si chargé de significations que son incendie semble un acte de libération ». Et Rolling Stone d’enfoncer le clou : « toute reconstruction doit être une réflexion non sur la vieille France, ou sur la France qui n’a jamais existé — la France non-laïque blanche — mais sur la France d’aujourd’hui, une France qui est en train de se faire ». L’idée de reconstruire à l’identique serait « naïve », le futur bâtiment devant être une expression de « ce que nous sommes aujourd’hui ».

Le débat autour du chantier de Notre-Dame est révélateur des fondamentalismes sur lesquels est bâtie notre modernité.

                  A-t-il été « naïf » de reconstruire l’opéra de la Fenice ou le parlement de Bretagne à l’identique ? Attend-on des Grecs qui relèvent le Parthénon un geste architectural pour mettre Phidias au goût du jour ? Ajoutera-t-on à la Joconde une marque des « enjeux de notre époque » lors de sa prochaine restauration ? En quoi au juste serait-il nécessaire qu’un bâtiment historique rénové soit plus remanié que ne l’est un tableau ancien ?

Notre-Dame court le risque d’être confisquée par notre siècle. La rénovation servant de prétexte de bon aloi pourrait bien n’être que le faux-nez d’une volonté plus pernicieuse de profiter des travaux pour stériliser ce symbole gênant d’une époque que l’on veut oublier. Certains y voient clairement l’occasion rêvée de faire progresser leur agenda révolutionnaire, en transformant le témoin d’un passé haï en une célébration de l’ordre nouveau. Le débat autour du chantier de Notre-Dame est révélateur des fondamentalismes sur lesquels est bâtie notre modernité.

Le culte de la terre-mère, d’abord, voudrait interdire le « sacrifice » d’arbres pour rebâtir, ignorant la possibilité d’une gestion raisonnée des forêts. L’être humain étant considéré comme un parasite à la surface du globe, tout monument est en soi une provocation qu’il convient d’expier. Les totems écologiques que sont les éoliennes ne suffisant plus car leur effrayant bilan réel commence à être connu, d’autres gestes ostensibles de soumission seront réclamés. Quoi de plus visible que le toit de Notre-Dame ? Il lui sera demandé demain, au minimum, d’être à énergie positive et recyclable.

Laissons notre époque à la porte de la cathédrale.

                  La seconde obsession contemporaine qui s’exprime dans certaines prises de position est la célébration permanente du progressisme, présenté comme l’aboutissement heureux de l’histoire morale après des millénaires d’errements. L’incendie de Notre-Dame est ainsi transformé en une sorte de nouveau bûcher des vanités. Les Savonarole modernes nous crient de renier nos anciennes passions, d’oublier ces absurdes ferveurs qui ont conduit des gens vivant il y a huit siècles à édifier ces vaisseaux de pierre désormais passés de mode. En réalité il ne s’agit pas d’un combat des chrétiens contre les autres religions, des croyants contre les non-croyants, mais d’une l’opposition entre ceux qui reconnaissent l’importance (et l’existence !) de nos racines, et les apôtres de la nouvelle foi égalitaire. Selon cette dernière, l’ordre ancien doit faire l’objet d’une damnatio memoriae méthodique afin d’y substituer le visage riant d’une modernité inclusive, solidaire, durable et festive.


           Pitié pour Notre-Dame ! La faire vivre avec son temps serait la rendre intempestive. Ne lui faisons pas porter d’autre message que celui que ses bâtisseurs ont voulu transmettre. Respectons le témoignage de ferveur et de courage qu’ils nous envoient à travers les âges et laissons notre époque à la porte de la cathédrale. N’exigeons pas d’un tel monument qu’il rentre dans notre siècle, précisément parce que c’est en restant intemporel que sa portée restera universelle."



                     Non, Monsieur Macron, les catholiques ne laisseront pas souiller leur cathédrale. "L'idéologie, cette fable qui se prend pour la réalité" (Chantal Delsol), ne peut rien contre des siècles d'histoire qui ont modelé notre pays.


"L'opposition entre le passé et l'avenir est absurde. L'avenir ne nous apporte rien: c'est nous qui pour le construire, devons tout lui donner." 

                      Simone WEIL





mardi 16 avril 2019

NOTRE DAME DE PARIS, TRISTESSE.... ET ESPÉRANCE TOUJOURS !



" La France est le pays des cathédrales, des philosophes, des saints, des héros et des fous."

                  Georges BERNANOS



     Quelques prières à Notre Dame de Paris,

    "LA VIEILLE REINE DE NOS CATHÉDRALES"  (Victor HUGO)






            Prière de Saint JEAN-PAUL II   (30 Mai 1980)


                     "Vierge Marie au cœur de la Cité
                  Nous vous prions pour cette ville capitale.
                  Vous, l'intacte gardez-lui la pureté de la Foi !

                  Vierge Marie, depuis ce bord de Seine,
                  Nous vous prions pour le pays de France.
                  Vous, Mère, enseignez-lui l'Espérance !

                  Vierge Marie, en ce haut lieu de la chrétienté,
                  Nous vous prions pour tous les peuples de la terre.
                  Vous, pleine de grâce,
                  Obtenez qu'ils soient un dans l'Amour".


                                                *******






            Charles PEGUY          (1911)


   "Mais il vient un jour, il vient une heure,
    Il vient un moment où saint Marcel et sainte Germaine,
    Et saint Germain lui-même et notre grande amie
    Cette grande sainte Geneviève,
    Et ce grand saint Pierre lui-même ne suffit plus
    Et où il faut résolument faire ce qu'il faut faire...
    ..Et s'adresser directement à celle qui est au-dessus de tout...
    ..Parce qu'aussi elle est infiniment bonne
    A celle qui intercède,
    La seule qui puisse parler avec l'autorité d'une mère.
    S'adresser hardiment à celle qui est infiniment pure, 
    Parce qu'aussi elle est infiniment douce,
    A celle qui est infiniment noble 
    Parce qu'aussi elle est infiniment courtoise...
    A celle qui est infiniment jeune,
    Parce qu'aussi elle est infiniment mère...
    A celle qui est infiniment joyeuse,
    Parce qu'aussi elle est infiniment douloureuse."



                                        *******




            Paul CLAUDEL            La Vierge à Midi   (1957) 

                           Conversion le 25 Décembre 1886 à Notre Dame de Paris


                        " Il est midi.Je vois l'église ouverte.Il faut entrer.
                                 Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
               
                                 Je n'ai rien à offrir et rien à demander.
                                 Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

                                 Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
                                 Que je suis votre fils et que vous êtes là.

                                 Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.
                                 Midi!
                                 Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

                                 Ne rien dire,mais seulement chanter
                                 Parce qu'on a le cœur trop plein,
                                 Comme le merle qui suit son idée
                                 En ces espèces de couplets soudains.

                                 Parce que vous êtes belle,
                                 Parce que vous êtes immaculée,
                                 La femme dans la Grâce enfin restituée.

                                 La créature dans son honneur premier
                                 Et dans son épanouissement final,
                                 Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin
                                 De sa splendeur originale.

                                 Intacte ineffablement parce que vous êtes
                                 la mère de Jésus-Christ,
                                 Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance
                                 Et le seul fruit.

                                 Parce que vous êtes la femme,
                                 L'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,
                                 Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir
                                 Les larmes accumulées,

                                 Parce qu'il est midi,
                                 Parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,
                                 Parce que vous êtes là pour toujours,
                                 Simplement parce que vous êtes Marie,
                                 Simplement par ce que vous existez,

                                 Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !"


                                                                        *******   






                      François VILLON          Prière à la Dame des Cieux     (1452) 


                            "Vous avez porté,Vierge,
                               Digne princesse
                               Jésus dont le règne n'a ni fin ni cesse
                               Le Tout-Puissant,
                               Prenant notre faiblesse,
                               Laissa les cieux
                               Et vint nous secourir,
                               Offrit à la mort
                               Sa très chère jeunesse :
                               Notre Seigneur,
                               Tel est, tel le confesse
                               En cette foi je veux vivre et mourir".


                                                             *******


" Cette beauté qui éduque le regard et élève l'esprit, qui donne de la grâce à une personne comme à un pays qui sait tenir son rang."

                       François d'ORCIVAL 










lundi 8 avril 2019

L'EGLISE A PEUR



" Peu de gens croient encore, mais beaucoup attendent que l'on croie à leur place."

                              Jean-Pierre DENIS


      Remarquable interview sans concession du cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin, sur la situation de l'Eglise catholique qui, attaquée de toute part y compris en son sein, répugne à réaffirmer haut et fort l’intangibilité de sa doctrine face au "progressisme" mortifère actuellement en vogue en Europe et notamment en France.

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Réf. : Portail catholique,  Cath.ch





Cardinal Sarah: "La peur est la grande faiblesse de l’Eglise aujourd’hui"

(07.04.2019 par Arthur Herlin, I.Media, propos recueillis à Rome)

"Crise de la foi, crise de l’Eglise, déclin de l’Occident, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin, dénonce les errances du monde contemporain dans nouveau livre-entretien avec Nicolas Diat: Le soir approche et déjà le jour baisse.


                   Dans un entretien avec I.MEDIA, le haut prélat estime cependant que l’issue n’est pas fatale, si toutefois pasteurs, prélats et baptisés parviennent à s’affranchir de leurs peurs. A coup de quelques formules bien senties, il invite d’abord à la conversion personnelle avant de critiquer l’Eglise. Pour lui, personne ne peut changer l’Eglise de Jésus.


Que répondez-vous à ceux qui pourraient estimer que votre livre est pessimiste voire alarmiste?


                J’ai fait ce constat avec beaucoup de prudence et un grand désir de précision. Il me semble, par conséquent, qu’il ne se situe pas loin de la vérité. Bien sûr, le tableau peut paraître sombre, mais le pape Benoît XVI disait lui-même, juste avant son élection au Siège de Pierre, que l’Occident traverse une crise qui ne s’est jamais vérifiée dans toute l’histoire. La réalité est là: on ne peut pas dire qu’il n’y a pas une crise de la foi alors que les églises se vident. Je ne pense pas que par le passé nous avons assisté à des accusations telles que celles dirigées actuellement contre des cardinaux, des évêques, des prêtres, parfois même condamnés à des peines de prison…



              Dans la société, je ne sais pas quelle civilisation a légalisé l’avortement, l’euthanasie, a cassé la famille et brisé le mariage à ce point. Ce sont pourtant des aspects essentiels de la vie humaine. Nous sommes dans une situation difficile et la crise est profonde et grave, mais j’ai également consacré la dernière partie du livre à une longue réflexion sur l’espérance car chaque crise comporte en elle une dimension nouvelle, le début d’une renaissance.
“L’Eglise ne semble plus avoir de doctrine ni d’enseignement moral clairs”

Que recommandez-vous pour tenir jusqu’au petit jour?


            Ce qui est tragique, c’est la division à l’intérieur de l’Eglise. Une division qui se manifeste surtout sur le plan doctrinal, moral et disciplinaire. Chacun dit et pense désormais ce qu’il veut. Comment ne pas s’inquiéter en constatant que l’Eglise ne semble plus avoir de doctrine ni d’enseignement moral clairs?


           Devant une telle situation, essayons de suivre l’exemple des apôtres. Un jour où ils traversaient le lac de Tibériade, une forte bourrasque les a surpris. Les vagues se sont jetées dans la barque, de sorte que déjà elle se remplissait d’eau. Jésus était à la poupe dormant sur un coussin. Quelle a été l’attitude des apôtres devant ce danger ? Ils ont tenu ferme l’embarcation pour qu’elle ne chavire pas. Ils connaissaient en effet leur métier. Ils se sont donc accrochés à la barre pour maintenir la barque droite malgré la violence du vent. Mais en même temps qu’ils ramaient avec dextérité et grande prudence, ils ont crié de toute leur force :“Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous périssions ?”

            Aujourd’hui aussi, nous devons tenir ferme la barque et prier. Autrement dit, il nous incombe de nous tenir fermement à la doctrine, à l’enseignement de l’Eglise et de prier. Nous ne prions pas assez. Les prêtres ont trop d’activités. En croyant changer l’Eglise par nos propres forces, et par de simples réformes structurelles, nous devenons des activistes. Il nous faut plutôt la grâce qui s’obtient par la seule prière fervente et constante.
“L’Eglise n’appartient pas aux pseudos réformateurs. Personne ne peut changer l’Eglise de Jésus”


Que dites-vous à ceux qui ne sont pas sur cette ligne, mais qui veulent au contraire changer la doctrine?


              L’Eglise n’appartient pas aux pseudos réformateurs. Je ne peux changer ce que je n’ai pas édifié moi-même et qui, par conséquent, ne m’appartient pas. Personne ne peut changer l’Eglise de Jésus. Ceux qui veulent la changer, il leur faut un mandat de Jésus. Ordonner prêtres des femmes? Cette question de toute façon est résolue: Jean Paul II a affirmé que l’Eglise n’avait pas le pouvoir de les ordonner. Il a eu une formulation définitive. “Cette porte est fermée”. François l’a confirmé en disant: “L’Eglise a parlé et a dit non”. Leur donner plus de responsabilités dans l’Eglise ? Mais volontiers. Je suis certain que les femmes ont une place et un rôle importants dans l’Eglise et dans la société. Mais on ne les valorise pas davantage en leur confiant des charges et une mission que Dieu, dans sa sagesse infinie, réserve à des hommes.

Dès l’Ancien Testament Dieu a choisi Aaron et ses fils pour exercer son sacerdoce. Il est étonnant d’insister sur une éventuelle ordination des femmes, car il me semble, après plus de 2’000 ans de christianisme, que c’est faire preuve de manque de foi. Ceci n’arrivera jamais dans l’Eglise catholique même s’il n’y avait plus aucun prêtre dans le monde. Non par mépris des femmes, mais parce que cela n’est pas dans la volonté et le plan de Dieu.
“Aimez l’Eglise et servez-la, peu importe ce que l’on dit d’elle.”


À l’heure où a été dévoilée l’exhortation Christus vivit du pape François aux jeunes, quel message faut-il vous leur délivrer pour faire face à cette crise ?


                 Ne vous laissez pas troubler par ce qu’on écrit sur les cardinaux, les évêques et les prêtres, mais scrutez l’Evangile et fixez votre regard sur le Christ, lui seul est le chemin, la vérité et la vie et il donne la garantie qu’on ne se trompe pas. Ensuite, aimez l’Eglise et servez-la, peu importe ce que l’on dit d’elle. Elle est votre mère, pure et immaculée, sans ride et sans tache. Les tâches que l’on entrevoit sur sa figure sont en réalité les nôtres! Ses enfants sont en crise mais l’Eglise, elle, ne l’est pas. Enfin, convertissez-vous, d’abord vous-mêmes, puis soyez des missionnaires. Enfin, essayez de conduire vos amis au Christ.




Comment convertir sans tomber dans le prosélytisme encore récemment dénoncé par le pape François lors de son voyage au Maroc ?


                L’Eglise n’est pas prosélyte, mais elle a un mandat de la part de Jésus : “Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du fils et du saint Esprit, et leur apprenant à observer ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous jusqu’à la fin des temps”.


                  L’Eglise ne peut pas se dérober à cette tâche urgente. “Malheur à moi, dit saint Paul, si je n’évangélise pas”. C’est ce que faisaient les missionnaires, en Afrique et dans d’autres continents. Aux premiers contacts avec les populations, ils ont aussitôt présenté l’Évangile et ses exigences, sans jamais forcer qui que ce soit. Je ne connais aucun missionnaire ayant obligé un peuple à devenir chrétien. Mais évangéliser est un devoir. Que ce soit les musulmans, les bouddhistes, les animistes, nous devons évangéliser tout le monde en annonçant Jésus-Christ, parce qu’il s’agit de l’unique voie du Salut! Dès lors il ne s’agit pas de prosélytisme, car nous ne forçons pas les païens ou les musulmans par les armes, mais leur proposons la voie du Salut. Notre religion s’appuie sur l’amour et bannit la force.



L’évangélisation peut-elle s’intensifier en France, au risque de se confronter à un islam vigoureux?

                La France a de toute façon renoncé à ses racines chrétiennes, l’Évangile n’est plus votre référence. Dieu n’a plus de place dans votre société. Le seul endroit où il est toléré et consigné à résidence surveillée est le domaine privé. L’homme a pris la place de Dieu.


                 Il édicte des lois en totale opposition aux lois de Dieu et à celles de la nature. Vous estimez que des hommes ou des femmes peuvent se marier entre eux… Alors que tous luttent pour la suppression de la peine capitale, le meurtre des enfants à naître est légal, le divorce également. Alors qu’on combat partout contre les mutilations génitales, on légalise la mutilation des personnes qui veulent changer de sexe. Quelle contradiction diabolique.

                 L’évangélisation de l’Occident sera plus difficile et plus ardue. Mais il faut l’entreprendre avec un zèle brûlant, sans peur, ni honte. L’évangélisation n’est pas une confrontation. C’est plutôt Dieu qui vient offrir son Amour à tout homme quels que soient sa race, sa religion et son continent. Dieu a un immense respect pour notre liberté car il est Amour, et l’Amour est impuissant et incapable de forcer la conscience et le cœur. Mais tous les hommes ont droit à l’Évangile.


On ne compte plus les scandales à travers le monde auxquels des évêques sont mêlés. Ne vit-on pas une crise des évêques?


                 Il existe certainement une crise d’identité, de responsabilité et une crise de la foi. Mais substantiellement, nous traversons une crise grave du sacerdoce, de la relation du prêtre à Jésus. Mais vous tous, comme baptisés, vous participez à cette crise si vous ne témoignez pas de votre foi chrétienne.

“Les évêques ont une grande responsabilité dans la crise de l’Eglise”
                  Dans la lettre à Diognète nous lisons le témoignage suivant : “Les chrétiens se marient comme tout le monde ; ils sont des enfants mais n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils sont dans la chair mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies, et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. Ils aiment tout le monde, et tout le monde les persécute. On ne les connaît pas, mais on les condamne ; on les tue et c’est ainsi qu’ ils trouvent la vie… on les calomnie et ils y trouvent leur justification. On les insulte et ils bénissent. On les outrage, et ils honorent. Alors qu’ils font le bien, on les punit comme des malfaiteurs…”.

                 Un chrétien est donc totalement immergé dans le monde mais s’oppose de manière catégorique à tout ce qui contredit Dieu et le Bien de l’homme tels que l’avortement, les unions contre-nature. Le respect de la vie, de la famille, de la personne humaine n’est pas une question qui ne concerne que les chrétiens mais une question hautement humaine. Les évêques ont une grande responsabilité dans la crise de l’Eglise car si le berger abandonne le troupeau, le loup s’en empare. Alors le berger aura des comptes à rendre à Dieu, le Pasteur des pasteurs.


Si l’Eglise se sanctifie par le bas, par les familles, on a le sentiment, à vous lire, que la crise est apparue par le haut. Le temps des saints évêques est-il révolu?


                  L’Eglise est une réalité hiérarchique. Elle s’articule comme un corps humain avec ses différents membres: les apôtres, leurs successeurs, les évêques, les prêtres et les fidèles chrétiens. Tous, cependant, devront faire vivre et rayonner de sainteté l’Eglise. Dans l’histoire, nous avons eu de grands et saints évêques (Pierre, Paul, Ignace d’Antioche, Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Augustin, Cyrille d’Alexandrie, Ambroise). Ce sont des modèles de foi, de courage et de sainteté. Il est vrai qu’actuellement la crise se situe au niveau de la tête.

                   Si nous ne sommes plus capables d’enseigner la doctrine, la morale, ou de donner l’exemple et d’être des modèles, alors la crise s’avère gravissime. Qui défendra les brebis si, les laissant à leur sort, les pasteurs prennent peur et fuient face aux loups? La peur est la grande faiblesse de l’Eglise aujourd’hui. Tout le monde est, certes, terrorisé parce que l’Eglise est accusée de tous les maux. Mais quand quelqu’un est pris par la peur il n’est plus maître de lui-même. C’est la raison pour laquelle l’Eglise n‘ose plus se démarquer et aller à contre-courant pour montrer au monde la direction. Certains évêques craignent les critiques parce qu’ils sont centrés sur eux-mêmes et en viennent à devenir trop prudents, à ne plus rien exprimer clairement pour ne pas rencontrer l’opposition ou le martyre. Or, il leur faut retrouver Dieu, se concentrer sur Lui et se confier en la puissance de sa grâce. En effet, quand on est vraiment avec Lui, on a peur de rien.
“Si l’Eglise choisit de s’humaniser, de s’enfuir dans le monde, elle pourrira”


Pour Benoît XVI l’Eglise devait “se mêler à la saleté du monde” de façon à mieux la nettoyer. Dès lors, aller au contact du péché n’est-il pas une condition sine qua non pour que l’Eglise puisse accomplir sa mission?


                   La situation dans laquelle nous vivons est en effet un signe de la providence pour rappeler que si l’Eglise choisit de s’humaniser, de s’enfuir dans le monde, elle pourrira. Si elle s’occupe uniquement des questions sociales sans parler du divin, elle perd son temps. Si au contraire, elle descend dans les bas-fonds du péché en portant le Christ avec elle, alors elle purifiera et divinisera l’humanité". 



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          Puisse l'élection de Monseigneur de Moulins-Beaufort à la tête des évêques de France faire que l'immobilisme coupable de l'Eglise de France cesse enfin et que le renouveau charismatique, cher à Saint Jean-Paul II, attendu par la grande majorité des catholiques français, en particulier les jeunes, puisse enfin s'exprimer! 


"La plus grande persécution contre l'Eglise ne vient pas d'ennemis extérieurs, mais naît du péché dans l'Eglise".

                        BENOIT XVI




mardi 2 avril 2019

GRIVEAUX : A MOI PARIS !




" Un acte politique ne se juge pas aux victimes qu'il fait, mais aux maux qu'il évite."

                                Joseph de MAISTRE


              Enfin une bonne nouvelle ! Benjamin Griveaux, monsieur "Emmanuel a dit", quitte le gouvernement pour "faire campagne" pour l'élection du maire de Paris. Pauvres parisiens, choisir entre Anne Hidalgo, l'écolo, bobo, anti auto, pro vélo et Benjamin Griveaux, anti diesel et pourfendeur des fumeurs de clopes, sera cornélien... Un combat d'ego à n'en pas douter d'où la démagogie sortira grand vainqueur. Cerise sur le gâteau la partie comique de cette tragi-comédie sera assurée par l’inénarrable Rachida Dati, ex figure tutélaire de la méritocratie républicaine qui rêve de devenir "reine maire" de Paris...... 

               Le mépris et l'arrogance qui ont caractérisé le passage de Griveaux au gouvernement ne vont pas nous manquer...Bon vent monsieur l'ancien porte parole, porte flingue serait plus exact, de notre télévangéliste, "empêché"depuis plus de 4 mois pour cause de "gilets jaunes", Emmanuel Macron, les français vous sont reconnaissants de cette décision ..... les parisiens beaucoup moins sans doute ! 


" Le fait d'être socialement privilégié n'immunise pas contre la bêtise."

                                  Mathieu BOCK-CÔTE