mercredi 6 avril 2022

PRESIDENTIELLE : quelle honte !

 



  " A plus de soixante ans on voit moins bien mais on voit les c... de loin."

                     Michel AUDIARD

             

                       Tout au long de cette laborieuse campagne électorale je me suis longtemps demandé si ma sidération devant la vacuité des candidats et de leurs programmes, véritables catalogues de concours Lépine de la bêtise et de l'inconséquence, tissus de promesses mensongères, n'était qu'un mauvais rêve. Jacques Julliard dans sa dernière chronique m'a rassuré : je n'ai pas rêvé, la réalité est bien pire encore : "l'ineptie le dispute à la démagogie" écrit Julliard. Je ne peux qu'être d'accord, hélas !

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Réf : Le Figaro,  4 avril 2022

Extrait de la chronique de Jacques Julliard : "La guerre en Ukraine et l'avenir de la démocratie".

.................. "Présidentielle: à la roulette russe

                          Pour autant, la France est loin d’être une démocratie exemplaire. Du fait de la guerre d’Ukraine, la campagne électorale n’a pas eu lieu, et, à la différence de la plupart, je me permets de dire: tant mieux! Jamais, de mémoire d’historien, on n’avait vu défiler un tel ramassis de propositions où l’ineptie le dispute à la démagogie. Quelques exemples: retraite à 60 ans (pourquoi pas 55, comme à la RATP), embauche de 200.000 fonctionnaires supplémentaires (c’est urgent!), majorité légale à 16 ans (puisque ceux de 18 ne votent pas), blocage des prix («Foutu maximum!», comme on disait au passage de la charrette de Robespierre vers l’échafaud), semaine de 32 heures (travailler moins pour gagner plus).

Valérie Pécresse est la seule à avoir résisté à cette ivresse démagogique et à avoir fait des propositions pour réduire une dette astronomique de 113% du PIB. Résultat: on le lui a fait payer et elle a dégringolé dans les sondages.

«Elle n’imprime pas», disent les experts. Il est vrai qu’elle imprime moins de sottises que ses concurrents.

                          Depuis que Macron s’est débarrassé des «gilets jaunes » en ouvrant sa bourse et a payé la crise du Covid à guichets ouverts, ce keynésianisme de crise a pris la forme du refus de toute rationalité comptable. Comment, dans ce pays qui a perdu la boule, rêver d’un partenariat avec l’Allemagne et d’un leadership européen? Que serait-ce si nous n’avions pas eu à la tête de la France un financier et un technocrate?

Quand les ivresses électorales du printemps seront retombées, il sera temps de convoquer les États généraux de la société française, pour faire les comptes, répartir justement les sacrifices, remettre en marche des institutions qui battent de l’aile (École, Justice, Parlement) et redonner une ambition commune à ce pays dominé par des élites dans lesquelles le peuple ne se reconnaît plus."

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               Jacques  DUTRONC m'a aidé à réécrire les principales propositions des candidats :

 "L'augmentation du goût de la vie".

 "Chose promise, chausse du 42".

 "Vos désirs font désordre".


"Peuple d'élite, sûr de soi et dominateur. Je voudrais bien pouvoir en dire autant des Français."

                 Charles de GAULLE