mercredi 29 décembre 2021

BONNE ANNEE !!

 







BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2022 ! ou plutôt, BON COURAGE ......


               " ...Quand ils sont venus chercher les catholiques,

                    Je n'ai pas protesté.

                    Je n'étais pas catholique.

                    Puis, ils sont venus me chercher.

                    Et il restait personne pour protester."

                                                     Pasteur Martin NIEMOLLER  (1942)


   L'âme de la France est en pénitence, il faut redorer fièrement ses blasons pour que renaisse une espérance."

                                         Denis TILLINAC


"Le commencement des oeuvres bonnes, c'est la confession des oeuvres mauvaises. Tu fais la vérité et tu viens à la lumière."

                                                              Saint Augustin


               "Chanter c'est masser l'âme des gens."

                                          Marie PERBOST


                      "Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille."

                                                         BAUDELAIRE


La France, "C'est l'alternance des immenses douleurs d'un peuple dispersé et des fécondes grandeurs d'une nation groupée sous l'égide d'un Etat fort."

                                                          Charles de GAULLE


                       "C'est dans les aigus que cela devient grave."

                                               Guy MARCHAND






vendredi 3 décembre 2021

AIRBUS, DASSAULT, THALES, SAFRAN, LA FRANCE QUI SE BAT !



 

" L'âme de la France est en pénitence, il faut redorer fièrement ses blasons pour que renaisse une espérance."

                           Denis TILLINAC


                Enfin de bonnes nouvelles au milieu d'une morosité ambiante délibérément entretenue par des médias complaisants, exclusivement à la recherche du sensationnel jusqu'à relayer les informations les plus anxiogènes possibles et pour qui les mots "réussite, effort, victoire, travail, patrie" sont bannis, car suspects de conservatisme, nationalisme et par voie de conséquence fascisme, racisme quand ce n'est pas "dictature de l'homme blanc"......

               Au diable ces apôtres du catastrophisme institutionnel, de l'écologisme doctrinaire et décliniste, et savourons les récents succès de notre industrie aéronautique civile et militaire avec la signature de gros contrats de fournitures d'avions : 255 airbus A321, 111 airbus A350 et 80 Rafales (Dassault). Une formidable confirmation des compétences de nos ouvriers et ingénieurs dont le savoir faire ne se dément pas malgré la scandaleuse désindustrialisation mise en place par nos gouvernants depuis plus de 30 ans (On ne jurait alors que d'une industrie sans les usines!..). Sans oublier la destruction programmée depuis 1968 de notre système scolaire et universitaire sous l'impulsion de Bourdieu et ses disciples, partisans d'un nivellement mortifère du savoir et d'une pédagogie à l'envers : ce sont les élèves qui ont le savoir, pas les professeurs!...  Et ceci sous l'œil bienveillant de ministres de l'Enseignement sous la coupe de syndicats tout puissants noyautés par les pseudo intellectuels soixante-huitards nostalgiques.

                Bravo et merci à Airbus, Dassault, Thales, Safran et autres Total, EDF, Air liquide, Schneider, Michelin,.. fleurons d'une industrie qui se bat et porte haut les couleurs de la France malgré un environnement hostile.  


" L'Angleterre s'écroule dans l'ordre, et la France se relève dans le désordre."

           Wiston CHURCHILL


  






jeudi 11 novembre 2021

DE GAULLE , LE VRAI, L'UNIQUE

 



" La France c'est plus que les Français du moment, la France elle vient de loin."

             Charles DE GAULLE

 

               Tous nos politichiens déculturés qui se réclament du général de Gaulle et qui, toute honte bue, s'autoproclament héritiers du gaullisme seraient bien avisés de lire la chronique de Mathieu Bock-Côté et se poser la question : suis-je digne de cet héritage? Hélas, ils n'en feront rien, aveuglés par leur ambition de pouvoir et gonflés de suffisance. 

Avertissement de l'auteur de ce blog : " Toute ressemblance avec mesdames Hidalgo, Le Pen et Pécresse, messieurs Barnier, Bertrand, Ciotti, Juvin, Mélanchon, Montebourg, Philippot, Zemmour et consort n'est pas fortuite !...".

             

Réf.: Le Figaro, 6 novembre 2021

           «Charles de Gaulle: celui rêvé par l’époque et le vrai»

                                    Mathieu Bock-Côté 

                     Dans un peu moins d’un mois, les Républicains choisiront leur candidat pour la présidentielle. Ce parti se veut l’héritier en ligne droite du général de Gaulle, et ceux qui entendent en porter les couleurs ne cessent, pour de bien compréhensibles raisons, d’y multiplier les références. On se place sous sa protection, on prétend continuer son œuvre, sans qu’on ne la définisse vraiment. Mais le de Gaulle officiel est souvent un de Gaulle en carton-pâte, déconstruit et reconstruit, sans aspérité, qui ressemble bien peu au de Gaulle historique, qui a modelé les événements, qui a pesé sur le cours de l’histoire. C’est d’ailleurs ce que souligne Franz-Olivier Giesbert, dans un remarquable ouvrage, Le Sursaut, ayant l’immense vertu de nous rappeler l’existence d’une réalité antérieure à son aplanissement par plusieurs décennies de polissage médiatique.

                  C’est peut-être le mauvais sort réservé aux personnages historiques: c’est en se désubstantialisant qu’ils deviennent consensuels et vénérés par ceux qui, en d’autres temps, les auraient diabolisés. Faut-il vraiment rappeler que le général de Gaulle fut traité de fasciste lors de son retour au pouvoir en 1958? Dès cette époque, la référence au fascisme s’était affranchie de toute référence au fascisme tel qu’il s’est manifesté dans l’histoire comme idéologie et servait exclusivement à maudire ceux que la gauche désignait à la vindicte publique.

Peuple historique

                   Ce grand écart entre le de Gaulle officiel et le de Gaulle historique, on le voit d’abord lorsque vient le temps de définir la nation. La France d’aujourd’hui est souvent définie par ses élites dans le langage exclusif des «valeurs de République». Cette formule, souvent prononcée de manière incandescente, est censée expliciter le lien entre les Français et définir la part sacrée de l’existence commune. Au fil des années, la référence aux valeurs de la République s’est substituée à celle de l’identité française, ancrée dans un peuple historique, traversant les siècles et les régimes. Il s’agit, au mieux, d’une forme de minimalisme identitaire formaté dans la matrice du contractualisme moderne, incapable de saisir le noyau mythique qui structure la conscience d’un peuple.

                     De Gaulle, au contraire, s’ancrait dans la profondeur de l’histoire, plongeait au fond des âges, et savait que les peuples ne sont pas des entités interchangeables, qu’on pourrait condamner à cohabiter malgré leur volonté, sans égard pour leur tempérament culturel, leur psychologie politique, leur inconscient historique. Lorsqu’il était question de la définition de la nation, de Gaulle était assez étranger à l’ergotage sur les «valeurs de la République» et savait qu’on ne saurait définir l’identité d’un peuple en faisant appel à de simples abstractions philosophiques. C’est d’ailleurs au nom d’une légitimité nationale plus profonde qu’il s’imposera par deux fois dans la vie politique. Le problème n’est pas exclusivement français: nos sociétés ne savent plus penser les peuples, ce qui ne veut pas dire qu’ils cessent d’exister. Lorsqu’elles s’en rendent compte, elles les traitent comme des réalités résiduelles à balayer de la surface de l’histoire, et n’y voient qu’une coagulation de préjugés à déconstruire.

Souveraineté nationale

                      De Gaulle s’éloigne de nos contemporains sur un autre point central: le rapport à l’État, et plus particulièrement, à la souveraineté. La V République avait pour vocation, justement, de restaurer le pouvoir, de lui redonner une capacité. À certains égards, il aura voulu restaurer la monarchie sous une forme républicaine, ce qui était encore une manière, chez lui, de s’inscrire dans une logique de continuité historique. Ceux qui auront, au fil du temps, aliéné la souveraineté nationale et populaire en légitimant une emprise croissante des juges sur le processus politique, au nom du contrôle de constitutionnalité, d’abord, et des engagements internationaux de la France par de nombreux traités, ensuite, n’ont pas actualisé la philosophie politique gaullienne, mais l’ont dénaturée, et peut-être même trahie, tout simplement.

                      On voit que la référence obsessionnelle au gaullisme est trompeuse, puisqu’elle sert paradoxalement à faire écran sur le noyau philosophique et doctrinal auquel adhérait le général de Gaulle, et qui commandait son action, quoi qu’on en pense. Ce gaullisme, retourné contre lui-même chez ceux qui prétendent le servir et le poursuivre, est étranger et même contradictoire avec la pensée politique du général de Gaulle qui aura commandé son action en 1940, en 1958, en 1962 et en 1969. Osons ce constat: la doctrine de De Gaulle, s’il revenait, le condamnerait sans doute à être classé à l’extrême droite. Il verrait probablement ses contemporains tendre contre lui un cordon sanitaire. C’est même au nom du gaullisme qu’on l’accuserait d’antigaullisme.

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            A l'heure de la disparition d'Hubert Germain, dernier des 1038 compagnons de la Libération, jamais notre pays n'a été autant en danger depuis la Libération, miné par l'abandon programmé des valeurs qui font la force d'une Nation: Indépendance nationale, respect de la Famille, reconnaissance de son Histoire, Economie libérale au service de tous, Justice indépendante, Enseignement respectueux de sa mission de diffusion du savoir pour tous à commencer par les fondamentaux : "lire, écrire, compter", .....  "Vaste programme" aurait dit le général !.....


"Le général de Gaulle, en voici un qui est sûr de son éternité."

            François MAURIAC

"Je veux une France libre et des Français heureux."

            Henri FERTET,  Compagnon de la Libération




vendredi 24 septembre 2021

AZF, MENSONGE D'ETAT

 





  "L'homme n'a pas besoin d'espoir, il a simplement besoin de vérité."

                        Albert CAMUS

                     

                     La presse française, toujours à la recherche du" buzz" à tout prix, a surmédiatisé les vingt ans de la catastrophe de l'usine de La Grande Paroisse du 21 septembre 2001. Rien ne nous aura été épargné : le vilain TOTAL propriétaire de "l'usine poubelle" (merci pour les ouvriers de cette usine !...) , seul responsable de cet accident, les interviews bidonnés pour faire pleurer dans les chaumières, la clémence "suspecte" de la Justice, les indemnisations bien entendu "notoirement insuffisantes" (2,5 milliards d'euros tout de même versés par le groupe pétrolier !...), etc., etc...... mais :

                 PAS UN MOT sur la façon dont a été menée l'enquête. Rappelons simplement que le jour même de l'accident les principaux enregistrements de la salle de contrôle de l'usine et ceux de l'usine SNPE à côté ont été réquisitionnés par les "services de l'Etat".... Le seul responsable est TOTAL, telle sera la consigne tout au long de la longue, trop longue enquête, quitte à ignorer voire manipuler les lois de la Chimie et de la Physique.

                  Alors, pour rétablir l'équilibre, si ce n'est pour donner la parole à la défense...., je joins la lettre envoyée au Figaro lors de l'ouverture du procès en 2008. Lettre non publiée, bien sur,.... mensonge d'Etat oblige, mais qui m'a valu des remerciements de certaines familles de victimes employées à l'usine.  


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Réf. : Billets d'humeur  (2001-2008), pages 321 - 323,  TLG Paris (2008).


                                                                     Le Havre, Octobre 2008                   

                                      AZF, L’IMPOSSIBLE VERITE ?


‘’ Parle si tu as des mots plus lourds que le silence, sinon garde le silence ‘’

                               EURIPIDE

 

            Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur cette terrible catastrophe industrielle survenue il y a 8 ans maintenant. De nombreuses interrogations subsistent à commencer par le pourquoi d’une enquête bâclée, si ce n’est orientée, comme si la vérité ne devait pas apparaître au nom de ce qu’il faut bien appeler un mensonge d’Etat. Les familles des victimes attendent toujours une explication raisonnable à leur malheur ; peu leur importe l’origine de l’explosion : dysfonctionnement technique interne ou externe à l’entreprise, erreur humaine, acte terroriste, … : elles veulent savoir.

 L’ouverture du procès me donne l’occasion d’exprimer mon indignation, ma colère et ma tristesse devant ce mensonge et cette manipulation scandaleuse.

 

Indignation devant la façon dont l’enquête a été conduite, en premier lieu par la Justice qui a affirmé Urbi et Orbi par la voix du procureur de la République de Toulouse, quelques heures seulement après l’explosion, qu’il s’agissait d’un accident industriel à une probabilité de plus de 99 %, et qui, tout au long de l’enquête, n’aura de cesse d’amener celle-ci à entériner cette affirmation pour le moins étrange et en tout cas prématurée.

 

Colère devant la façon dont le drame humain que représente cette catastrophe industrielle a été appréhendé par une Justice obnubilée par une obligation de résultat exigé par l’Etat français, à savoir : il s’agit d’un accident industriel dont le responsable serait la société Total. C’est effectivement cette conclusion que le juge d’instruction a validée malgré les nombreux témoignages, indices, avis d’experts et contre- experts les plus compétents du monde entier et expérimentations à l’échelle industrielle qui, sans expliquer le phénomène qui s’est produit, démontraient l’absurdité du raisonnement qui a conduit à retenir la thèse de l’accident industriel. Faut il rappeler que les reconstitutions en réel de l’explosion du nitrate d’ammonium dans les conditions supposées par cette thèse n’ont jamais permis de faire exploser ce produit !

 

Tristesse face à la terrible épreuve endurée par les salariés de l’usine et de leurs familles qui, déjà durement éprouvés par la mort de 21 de leurs collègues de travail, ont du subir tout au long de l’enquête et au-delà les attaques brutales contre leur usine (‘’usine poubelle’’) et leur travail (négligence, incompétence, etc..) et vu treize collaborateurs mis en examen avant d’être mis hors de cause quelques mois plus tard, à l’exception du premier d’entre eux, le directeur de l’usine, qui connaîtra son sort à l’issue de ce procès (ndlr : quinze mois d'emprisonnement avec sursis).

 

Par respect pour les victimes et leurs familles, puisse ce procès ne pas être une justification du mensonge mais une recherche de la vérité.

                       

                 Rémy  LAUPRÊTRE, ancien salarié Total


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      VINGT ANS APRES, IL N'Y A RIEN A CORRIGER NI AJOUTER : LA VERITE N'EST TOUJOURS PAS CONNUE ..... officiellement !


"J'en ai assez que l'on me dise ce qui est bien à la place de ce qui est vrai." 

              



lundi 20 septembre 2021

AMERICA FIRST - AMERICA IS BACK !





"La France ne peut-être la France sans la grandeur."

                    Charles de GAULLE


                              Nouvelle humiliation pour Emmanuel Macron mais hélas et surtout pour la France, humiliation dont notre pauvre pays n'avait nul besoin. Le "contrat du siècle" avec l'Australie en 2016 pour la construction de douze sous-marins "barracuda", fleurons de notre industrie militaire navale, a été brutalement résilié par cette même Australie revenue sous la coupe des Etats-Unis et de la Grande Bretagne.

       Ce revers diplomatique et industriel est le symbole et la confirmation du déclin français et de sa désindustrialisation amorcée depuis plus de 20 ans. La France est devenue une petite nation qui ne compte guère dans le monde actuel au même titre d'ailleurs que L'Europe, incapable de s'accorder sur une politique internationale ferme et crédible.

        Monsieur Macron n'avez-vous pas compris que la relation France- USA n'est pour les américains qu'une relation de dépendance? De Gaulle, votre illustre prédécesseur, l'avait parfaitement compris et alors décidé de faire de la France un pays fort et respecté.

       Autorité et action, maitres-mots d'un Etat fort ont été remplacés depuis par incompétence et immobilisme....maitres-mots d'un Etat faible. 


                              Comment nier le véritable désastre de l'industrie en France qui voit ses usines et ateliers fermer les uns après les autres et ses ingénieurs, techniciens et ouvriers ne pas être remplacés?

                              Comment s'étonner alors de voir les grands projets industriels tourner à la catastrophe : coût du projet de construction d'une centrale nucléaire nouvelle génération (EPR) multiplié par 4 et délai de réalisation  multiplié par 3 au moins (chantier toujours en cours!)...., coût du projet de construction des sous-marins pour l'Australie multiplié par 2,5 ..... ?


               Rappeler ses ambassadeurs, monsieur Macron, n'est pas à la hauteur de la situation et n'impressionne pas du tout vos interlocuteurs. Il faut redresser le pays, "vaste programme" aurait dit le général de Gaulle! Il est évident que vous en êtes parfaitement incapable !!.... Les Etats-Unis l'ont bien compris.


"Le plus farouche orgueil naît surtout à l'occasion d'une impuissance."

                     Paul VALERY





jeudi 12 août 2021

ZEMMOUR : VOUS AUSSI, POURQUOI?

 



"Voyez-vous, Malraux, il y a quelque chose qui ne peut pas durer : L'irresponsabilité de l'intelligence. Ou bien elle cessera, ou bien la civilisation occidentale cessera."

                        Charles de GAULLE

               

                            Les rares, pour ne pas dire très rares lecteurs de ce blog, vont sans doute être surpris de ce billet d'humeur qui s'adresse à Eric Zemmour, vedette incontestable des médias, que cela plaise ou non. 

            Ma déception est grande, cher monsieur Zemmour, de vous voir enfourcher les arguments les plus fallacieux, au nom de la liberté (!)..., pour critiquer la politique vaccinale de la France. J'espère que vous ne pensez pas un traitre mot de ce que vous dites lorsque vous affirmez :

              "Si les personnes à risque sont vaccinées, je ne comprends toujours pas pourquoi il faudrait vacciner des jeunes Français qui pourraient certes transmettre le virus, mais sans mettre en danger les gens vaccinés !".

             Vous connaissez parfaitement la position du monde médical et vous êtes trop intelligent pour faire semblant d'ignorer que:

1. Toute personne non vaccinée peut transmettre le virus à toutes les autres personnes non vaccinées, et même à un degré moindre à quelques personnes vaccinées, un vaccin n'étant jamais efficace à 100%. Le virus continue donc à circuler partout en France et, du fait de cette circulation importante, continue à muter et à produire d'autres variants tous plus contagieux, et parfois, plus dangereux, les uns que les autres.

2. Le seul moyen d'éradiquer le virus est de l'empêcher de circuler et donc de muter encore et toujours. C'est le rôle du vaccin qui doit alors être administré à au moins 90% de nos concitoyens, quel que soit l'âge. 

Ce n'est en aucun cas une quelconque privation de liberté mais une obligation "citoyenne" si ce n'est morale. C'est aussi une obligation de "bon sens", qualité qu'à juste titre vous revendiquez souvent dans vos interventions.

               Votre position, en plus d'être en contradiction avec la vérité scientifique et médicale, est opportuniste et ressemble hélas à une posture électoraliste que pourtant vous avez toujours critiquée avec virulence.  Quelle déception....


         Reprenez vous Monsieur Zemmour. Continuez à défendre la Nation France, son histoire, sa culture, sa civilisation, son indépendance ! Ne tombez pas dans les travers des politiciens et autres  mondialistes zélés assoiffés de pouvoir qui n'écoutent plus depuis longtemps, si ce n'est avec condescendance, le désespoir du peuple français.

Vous qui aimez et connaissez la littérature française, relisez Charles Baudelaire : "Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille." 
 


" Être le fort et le faible, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. Le droit est l'épée des grands, le devoir est la liberté des petits."

                             LACORDAIRE



jeudi 22 juillet 2021

PAPE FRANCOIS, POURQUOI ?

 






 "Sans le latin je m'emm......à la messe le dimanche."

                        Georges BRASSENS


             Votre Sainteté, pourquoi avoir déclenché cette offensive contre la messe traditionnelle, remise à sa juste place au sein de notre Eglise par vos prédécesseurs Saint Jean-Paul II et Benoît XVI ?

  Comment ne pas voir dans ce motu proprio "Traditionis custodes" une tentative programmée de "destruction du catholicisme rituel et festif des petits et des humbles" (Patrick Buisson).

 Très Saint Père, n'est-ce pas de votre part un dernier combat désespéré contre une situation qui vous échappe, à vous et vos affidés progressistes, qui voyez le formidable élan donné à l'Eglise par tous ces catholiques fervents, prêtres et fidèles, qui petit à petit ramènent à la maison tous ceux que les excès de Vatican II avaient désespéré?

C'est bien de cela hélas dont il s'agit et, en bon jésuite que vous êtes, vous cherchez à séparer pour régner. Avez-vous oublié l'Epitre de l'apôtre Jean qui dit :" Tout esprit qui divise Jésus-Christ n'est point de Dieu" ?


  La dernière tribune de Michel Onfray, athée revendiqué, montre à quel point  votre accès d'autorité, tout aussi choquant et révoltant qu'il soit, est un acte vain .


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Réf Le Figaro Vox, 18 juillet 2021


                                           ITA MISSA EST

Michel Onfray: «La messe en latin, un patrimoine liturgique"


TRIBUNE - L’écrivain et philosophe*, bien qu’athée, voit dans l’Église catholique et ses rites le pouls de notre civilisation. Il explique pourquoi la décision du pape François de restreindre la messe en latin le consterne.


                           Je suis athée, on le sait, mais la vie de l’Église catholique m’intéresse parce qu’elle donne le pouls de notre civilisation judéo-chrétienne bien mal en point. Car si Dieu n’est pas de mon monde, mon monde est celui qu’a rendu possible le Dieu des chrétiens. Quoi qu’en disent ceux qui pensent que la France commence avec la Déclaration des droits de l’homme, ce qui est aussi stupide que de croire que la Russie est née en octobre 1917, le christianisme a façonné une civilisation qui est la mienne et dont j’estime que je peux l’aimer et la défendre sans battre ma coulpe, sans avoir à demander pardon pour ses fautes, sans attendre une rédemption après confession, contrition et agenouillement. C’est fou comme ceux qui répugnent au christianisme en disant qu’il n’a pas eu lieu s’en trouvent imprégnés comme de rhum le baba que l’on sait!

Benoît XVI fut un pape philosophe formé à l’herméneutique et à la phénoménologie allemande. Il a également lu les auteurs catholiques français dans le texte. Son Jésus de Nazareth (2012) s’inscrit dans l’histoire de l’idéalisme allemand, notamment de l’hégélianisme qu’on dit de droite pour le distinguer de celui qui, dit de gauche, conduit au jeune Marx.

Le pape François n’est pas de ce niveau théologique, loin s’en faut. Mais il ne manque pas de la rouerie jésuitique qui fait que, venant de la Compagnie de Jésus, il choisit pour nom de souverain pontife celui qui se trouve le plus à l’opposé des intrigues et des antichambres du pouvoir où les jésuites aiment à se trouver, à savoir celui de François d’Assise. Jorge Mario Bergoglio, chimiste de formation, vient du péronisme ; Joseph Ratzinger, théologien de formation, de l’antinazisme.

À mes yeux, l’acte majeur du pape Benoît XVI a été le discours de Ratisbonne où, le 12 septembre 2006, dans l’université allemande où il a été professeur, il a fait son travail de pape en estimant que le christianisme et l’islam entretiennent par les textes une relation antinomique, notamment sur l’articulation entre foi et raison, mais également sur la question de la violence en général et sur celle du djihad en particulier. Je dis par les textes car c’était ici son souci, il présentait en effet l’exégèse personnelle d’un dialogue situé au début du XV siècle entre l’empereur Byzantin Manuel II Paléologue et un érudit persan. L’invitation à réfléchir sur cette question fut prise pour une insulte planétaire faite à l’islam…

L’acte majeur du pape François est, toujours selon moi, de s’être fait photographier devant un crucifix sur lequel Jésus porte le gilet de sauvetage orange des migrants. C’est ici l’icône triomphante de Vatican II qui congédie tout sacré et toute transcendance au profit d’une moraline tartinée de façon planétaire comme une gourmandise de scout.

C’est selon cette logique qu’il faut comprendre la décision du pape François d’abroger, disons-le dans un terme profane, la décision prise par Benoit XVI de permettre la messe en latin, dite messe Tridentine, pour ceux qui le souhaitent. Dans Summorum PontificumBenoît XVI libéralisait la messe dite de Pie V. Dans Traditionis custodesFrançois efface cette libéralité. Benoît XVI voulait dépasser le schisme avec les traditionalistes, François va le restaurer en prétextant bien sûr, jésuite un jour, jésuite toujours, qu’il entend de cette façon réunir ce qu’il sépare. Les vocations chutent avec Vatican II. Mais les religieux qui conservent le rite latin ne connaissent pas la désaffection, mieux, ils remplissent les séminaires. Le pape François préfère les églises vides avec ses thèses que pleines avec celles de Benoît XVI.

Séparer n’est-ce pas la fonction dévolue… au diable? L’étymologie témoigne. Si j’avais la foi catholique, je ne pourrais m’empêcher de penser à l’Épître de Jean qui dit: «Tout esprit qui divise Jésus-Christ n’est point de Dieu ; et c’est là l’Antéchrist, dont vous avez entendu dire qu’il doit venir ; et il est déjà maintenant dans le monde.» (I.4:3).

Ce qui se joue dans cette affaire, c’est la suite de Vatican II, autrement dit l’abolition du sacré et de la transcendance. La laïcisation du rite réduit à une liturgie dont La vie est un long fleuve tranquille a montré toute la puissance avec son curé cool qui joue de la guitare et chante bêtassement «Jésus, Jé-é-é-é-sus, reviens». On peut préférer le chant grégorien sans être pour autant un nostalgique de Vichy…

Or le génie du christianisme, les différents conciles sur la possibilité ou non de figurer le Christ en témoignent, a été de rendre possible une civilisation de l’allégorie, de la symbolique, de la métaphore. Le génie juif se trouve dans l’herméneutique, celui du christianisme dans l’explication des paraboles. Les juifs inventent l’herméneutique pour les plus savants, les rabbins lecteurs de la kabbale ; les chrétiens élaborent l’herméneutique populaire, pour les fidèles à qui l’on raconte des histoires à déchiffrer avec l’histoire sainte. Notre civilisation de l’image, de la raison explicative, de la philosophie séparée de la théologie, procède de ce monde-là.

La messe en latin est le patrimoine du temps généalogique de notre civilisation. Elle hérite historiquement et spirituellement d’un long lignage sacré de rituels, de célébrations, de prières, le tout cristallisé dans une forme qui offre un spectacle total - un Gesamtkunstwerk, pour utiliser un mot qui relève de l’esthétique romantique allemande.

Pour ceux qui croient en Dieu, la messe en latin est à la messe du Long fleuve tranquille celle que semble affectionner le pape François, ce qu’est la basilique romaine contemporaine de saint Augustin à une salle polyvalente dans une barre d’immeubles à Aubervilliers: on y chercherait en vain le sacré et la transcendance. Quelle spiritualité dans ces cas-là?

Disons-le de façon énigmatique, le pape François fait bien ce pour quoi il est là où il se trouve… Ajoutons d’une façon tout aussi énigmatique, mais pas tant que ça, qu’on se demande pourquoi nous vivons dans une époque avec deux papes.


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              Pour conclure, je laisse la parole au général de Gaulle à propos de Vatican II, qui a été mortifère pour l'Eglise catholique:

"On a toujours tort de donner l'apparence de se renier, d'avoir honte de soi-même. Comment voulez-vous que les autres croient en vous si vous n'y croyez pas vous-même?".


           " L'Eglise n'est pas allée au monde, elle s'est rendue au monde." 

            Maurice CLAVEL   (A propos de Vatican II)




samedi 5 juin 2021

CHOC DEMOGRAPHIQUE

 




" On a toujours tort de donner l'apparence de se renier, d'avoir honte de soi-même. Comment voulez-vous que les autres croient en vous si vous n'y croyez pas vous-mêmes?"

         Charles de GAULLE


             Une analyse pertinente de la crise démographique qui menace l'Europe en général, la France en particulier. Il y a urgence à réagir, mais le voulons nous vraiment? 

Le désespoir doit faire place à l'espérance et à la volonté de réagir.


Réf. : Le Figaro  3 juin 2021

Pierre Vermeren: «Comment l’Europe peut et doit répondre à la chute dramatique de sa démographie»


                       " Les indicateurs démographiques convergent: le continent européen est entré dans un choc démographique durable de grande portée. Sa population va chuter avec la disparition progressive de la génération du baby-boom. D’ici une quarantaine d’années, le continent, Russie comprise, sera passé de 743 millions d’habitants à près de 500 millions, peut-être moins. Le nombre de naissances en Europe (6,2 millions en 2020) est depuis des années inférieur au nombre des décès."

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                   "L’Europe est donc priée de faire un constat, et de chercher les ressources internes pour pallier ses maux. Le constat, c’est son incapacité à proposer un avenir désirable. Se reproduire est un fait de nature et l’objectif premier du vivant. Dans l’ordre de la culture, enfanter est un acte de foi en l’avenir et de confiance («Dieu pourvoira»)."

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                    "L’Homme étant un croyant (Rousseau), s’il ne croit à rien, il cesse de vivre. Tel est le message des peuples d’Europe à leurs dirigeants et à leurs élites en orchestrant la grève des berceaux."

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                      "Pendant soixante ans, la France s’est battue avec succès contre ses démons malthusiens, établis dès le XIXe siècle. Mais en quelques années, intellectuels et politiciens se sont retournés contre la famille, un temps décrite comme une structure d’oppression, le terreau des inégalités sociales, voire un lieu de perversion. Le détricotage méthodique du code civil napoléonien depuis un demi-siècle a fait de la France le pays où l’on se marie le moins au monde. La disparition du mariage, fête éclatante de la jeunesse - qui brille dans Guerre et Paix - laisse une béance dans nos sociétés âgée. Elle est couplée à la réduction des aides aux familles, à l’appauvrissement des jeunes - qui, même s’ils le voulaient, ne pourraient pas se marier festivement faute de moyens financiers -, à la fermeture systématique des maternités de proximité, à la raréfaction des pédiatres et des obstétriciens, les exemples abondent. La chute de la natalité va se poursuivre et s’amplifier. Sans le soutien de la surnatalité de ses immigrés et domiens, la France serait déjà au niveau de ses voisins du Sud ou du Nord. Tout ce qui a présidé au baby-boom de l’après-guerre a été déstructuré. Les jeunes Français sont élevés depuis vingt ans dans la peur de l’avenir, du chômage et du déclassement, et désormais la terreur écologique. S’y ajoute celle de l’épidémie du Covid qui anéantit aujourd’hui la pulsion de vie. À circonstances inchangées, la natalité française marche vers son étiage, comme au Japon et en Italie."

                      "Comment remédier à cette perspective et à ses conséquences? Le premier constat à faire, une fois oubliée la logique productiviste qui tient les esprits depuis les années 1960, est que la chute démographique enclenchée, si elle est une très mauvaise nouvelle, va au moins avoir le mérite de nous tirer d’impasses anciennes. Elle imposera des solutions à des maux qui rongent la société française. Les Français souffrent depuis vingt ans d’une baisse du pouvoir d’achat relatif par rapport aux grandes puissances. La France souffre d’une crise lancinante de son système éducatif, sous-performant selon Pisa, dont l’une des dernières manifestations est la pénurie d’enseignants diplômés. Les jeunes générations souffrent depuis longtemps du chômage de masse. La société souffre d’une pénurie structurelle de logements, cause première de l’appauvrissement des jeunes générations - suivant l’équation: pas de logement, pas de couple, pas d’enfant -, et enfin de la crise écologique: la course à la construction nourrit l’étalement urbain et gangrène le territoire."

                        "La baisse du nombre de jeunes et la hausse mécanique de la mortalité (entamée depuis dix ans) vont améliorer le pouvoir d’achat - la population qui travaille s’accroissant relativement -, mais aussi le taux d’encadrement des élèves, réduire la résorption des pénuries d’enseignants, obliger les industriels et les services à recourir à la robotisation, et mettre fin à la crise du logement. Si la baisse de la population s’accélère, l’agriculture pourra fournir une alimentation plus qualitative en réduisant la pollution. Le retour possible de l’inflation permettrait d’alléger la dette sans pénaliser l’accès à la propriété (en pénalisant il est vrai les épargnants): à la fois par accélération de la transmission des patrimoines hérités des baby-boomers aisés, et par effet positif sur l’endettement. Ce serait le retour au cercle vertueux du crédit des années 1960, avec une opportunité de réindustrialisation en intensifiant le progrès technique. La société japonaise montre la voie depuis vingt ans. La baisse de la population ne produira ni baisse des revenus par habitant, ni baisse de la productivité. Cela devrait permettre de surmonter les angoisses qui nous étreignent devant la baisse de la démographie."

                            "La diminution conjointe de la population dans toutes les puissances développées, mais aussi dans une grande partie des pays pauvres et intermédiaires, doit inciter à innover et à regarder l’avenir avec optimisme. Si, en une génération, les circonstances générales et les entraves économiques affectant les rêves de la jeunesse européenne parvenaient à s’améliorer, il serait possible de rendre l’espoir en un avenir auquel tant ont renoncé. L’humanité a surmonté des catastrophes bien plus soudaines et terribles. La démographie offre un demi-siècle de visibilité. À nous d’en profiter pour sortir des pulsions de mort qui nous asphyxient, et construire un avenir qui renoue avec l’espérance."

           

Vaste programme ! Qui aura le courage, la volonté et la capacité de le proposer à des peuples inquiets et désabusés, sans repères et repliés sur eux-mêmes?

          "On ne fait pas de la politique en dehors des réalités."

                     Charles de GAULLE



lundi 24 mai 2021

CONCERT : REQUIEM de Michaël HAYDN

 





" Après la parole de Dieu, le noble art de la musique est le plus grand trésor au monde."

               Martin LUTHER


  Programmé en juin 2020 et reporté en Mai 2021, le concert annuel de l'Ensemble Vocal Renaissance sera donné en 2022 ....si la situation sanitaire le permet ! 

 La présentation vous est proposée en avant-première, en espérant que la réalité finira bien un jour par triompher de la fiction !....

 

 

                             Le concert de ce soir consacré à Johann Michael HAYDN et Wolfgang Amadeus MOZART met à l’honneur la musique sacrée baroque de la deuxième partie de XVIII ièm siècle. Cette musique d’un clacissisme absolu est définie par Nikolaus Harnoncourt comme « un art sublime, expression du malheur, de la souffrance de la mort mais aussi du bonheur, de l’espoir et de la gratitude. »

  

  Johann Michael HAYDN (1737-1806) 


                    

 

                  Plus proche de Mozart par son style de musique que de son frère Joseph, Johann Michael Haydn fut célèbre à son époque comme compositeur de musique religieuse, et notamment de trois Requiem dont le Requiem en ut mineur redécouvert au début des années 2000. Ses œuvres exercèrent une impression durable sur Mozart, son contemporain, mais également sur certains compositeurs romantiques allemands dont Franz Schubert qui écrivit : « Que ton esprit paisible, m’enveloppe, mon cher Haydn, et même si je ne puis être aussi calme et serein, personne sur cette terre, probablement, ne te vénère autant que moi ».

                Ainsi le Requiem de Mozart, écrit 20 ans plus tard, apparaît comme un hommage appuyé de celui-ci, une reconnaissance émue de ce qui reste le chef-d’œuvre de Johann Michael Haydn : le Requiem en ut mineur.

               Composé en 1771 en mémoire du prince archevêque Sigismond, son mécène, disparu la même année, il fût joué à Salzbourg en présence de Mozart et de son père Léopold.

                Cette œuvre vibrante par son intensité dramatique, composée par un homme accablé de chagrin et de douleur après la mort de sa fille et de son mécène, nous entraine tour à tour dans l’affliction la plus cruelle (Introït), l’effroi mais aussi la confiance (Dies irae et Lacrimosa), l’apaisement (Benedictus), et la nostalgie (Agnus Dei) pour s’achever dans une atmosphère de sérénité majestueuse (Requiem aeternam) et jubilatoire (Cum sanctis tui) qu’autorise la foi en la miséricorde de la vie.

 

  Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)




               La musique sacrée de Mozart est irriguée d’une grande dévotion à la Vierge Marie, baignée d’un sentiment de crainte mais aussi de sérénité qui finit par s’imposer.

               Composé en 1781 le Kyrie en ré mineur (KV 431) est considéré comme un des plus hauts chefs-d’œuvre de la musique de Mozart. Véritable condensé de l’art et du tragique mozartiens, cet appel à la pitié divine est aussi une reconnaissance appuyée de la miséricorde.

                L’entrée des chœurs éclate comme un cri de détresse et de douleur, suivi d’une insistante supplication, appel et plainte mêlés, puis d’un apaisement sans cesse grandissant. Un souffle consolateur éteint alors ces plaintes et le caractère tragique de cette œuvre d’une grandeur et d’une intensité incomparables.

 

 

                 Composé en 1791 le motet pour quatre voix Ave verum Corpus en Ré Majeur (KV 618) est l’œuvre religieuse la plus connue de Mozart avec le Requiem.

                  L’idée obsessionnelle de la mort est au cœur de ce motet poignant. La souffrance, la douleur, omniprésente mais contenue, et enfin une mort sereine sont, tour à tour, évoquées dans cette prière admirable et profonde, consolatrice et pleine d’espérance.

                  Un des nombreux biographes de Mozart exprime parfaitement la beauté de cette sorte d’absolu de la prière lorsqu’il écrit à propos de l’Ave verum Corpus : « Et quand des voûtes sacrées, l’Ave verum Corpus monta pour la première fois au séjour des bienheureux, Palestrina put se se dire : « Gloire au Seigneur ! mon œuvre est accomplie. On chante maintenant sur la terre comme le chœur des élus chante dans les cieux ». ».

 

 

                   Composé en 1779 pour Pâques, célébration de la résurrection du Christ, le motet Regina coeli en Do Majeur (KV 276) est un véritable hymne jubilatoire à « la Reine du Ciel ». C’est en raison de sa dévotion à la Vierge Marie que Mozart écrivit ce remarquable motet.

                    Souvent considéré comme la parfaite illustration de l’idéal salzbourgeois de la musique il sonne comme une explosion de joie : « Regina coeli, laetare », et fait retentir de ses pieuses jubilations la nef des églises.


       Si « l’idéal exige une incarnation », les œuvres interprétées ce soir en sont une formidable illustration. Assurément le surprenant jugement de Charles Gounod sur le Requiem de Mozart : « Ce n’est pas ainsi qu’on entre dans une église » !... n’est pas d’actualité !


             " Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,

               Valse mélancolique et langoureux vertige."

                          Charles BAUDELAIRE,  Harmonie d'un soir