mercredi 29 avril 2020

DECONFINEMENT : Supermarché plutôt qu'église !






" Si les hommes sont si mauvais avec le secours de la religion, que seraient-ils sans elle ?".
                          Benjamin FRANKLIN


                     Stupéfaction et colère des catholiques, et plus généralement des chrétiens, devant l'interdiction de célébrer des messes, malgré le respect des règles sanitaires obligatoires et de bon sens, décidée par un pouvoir totalement dépassé par la situation à laquelle il a grandement contribué depuis le début, par son incompétence, son impréparation, ses atermoiements, son manque de lucidité et pire que tout ses mensonges jamais assumés. Jamais l'anti-catholicisme viscéral de ceux qui nous gouvernent ne s'était exprimé avec autant de violence qu'avec cette décision inique et sectaire. 
                    La charité chrétienne...nous suggère de pardonner à ces messieurs car "ils ne savent pas ce qu'ils font" comme nous dit le Christ dans les Évangiles, baignant depuis leur enfance dans un désert spirituel incommensurable dans lequel la religion, quelle qu'elle soit au demeurant, est au mieux ignorée, voire méprisée, au pire combattue comme aujourd'hui.

                     Comme le rappelle Jean-Pierre Le Goff (Le Figaro, 29 avril 2020) parlant des représentants de l'Etat : "dans la façon d'assumer des responsabilités et de faire face (compétence et autorité : ndlr), le tissu éducatif premier, le parcours de vie et de formation, l'acquisition d'une solide culture générale, la confrontation à l'échec et aux épreuves...sont décisifs". Le spirituel et le divin sont des sujets totalement inconnus de nos énarques technocrates sans foi, ni loi si ce n'est satisfaire leurs ambitions personnelles sans limites.

                      Nul doute que le peuple catholique de la France, sœur aînée de l'Eglise, saura dans les jours à venir se faire entendre dignement et fermement et qu'alors les fidèles pourront remplir les églises comme "les marchands du temple" les supermarchés, avec ou sans la bénédiction "urbi et orbi" du télé évangéliste Emmanuel Macron. 


                          " Un croyant est un incroyant qui croit".

                                   Monseigneur AUPETIT
                         




                              " Le Christ est malheureux en France."

                                     DIDEROT

                                     
                     

jeudi 16 avril 2020

COVID-19 : RAOULT, UN ÉNORME GÂCHIS !






            " Science sans conscience n'est que ruine de l'âme."

                         François RABELAIS


                    La médecine française ne sortira pas grandie de cet épisode Coronavirus au cours duquel nous assistons en direct à une succession d'affirmations péremptoires sans preuves scientifiques avérées, de contre affirmations tout aussi sujettes à caution, d'attaques ad hominem indignes de ceux qui les profèrent, de querelles de chapelle entre "éminents" professeurs ( un titre bien galvaudé!..), médecins hospitaliers ou généralistes des villes et des campagnes, et d'informations volontairement biaisées de la part des agences régionales de santé complètement dépassées par la situation à l'image de son ministère de tutelle et du gouvernement. Une cacophonie indigne que nous paierons très cher dans les semaines, mois et années à venir. 

                    La querelle picrocholine entre partisans et opposants au professeur Raoult en est un navrant exemple. Dans cette lamentable histoire, non seulement la médecine se ridiculise, mais également la science en général, piétinée sans vergogne par les deux camps.

Une chronique de François Chast, pharmacien des hôpitaux de Paris, remet "l'église au centre du village" avec lucidité et raison :

Réf. : Le Figaro, 14 avril 202

François Chast est pharmacien des hôpitaux de Paris et président honoraire de l’Académie nationale de Pharmacie.

       "Nous aimerions tous que Didier Raoult ait raison"

                       " L’histoire de l’innovation thérapeutique nous enseigne qu’un devoir de modestie doit guider la recherche scientifique et ceux qui la commentent. Le débat inédit auquel on assiste sur l’hydroxychloroquine ne sera pas clos aujourd’hui - le sera-t-il un jour ?
La chloroquine, disponible depuis la fin des années 1940, a été un précieux atout dans le traitement et la prévention du paludisme. Elle a été abandonnée il y a une trentaine d’années en raison de résistances du parasite. Un de ses proches dérivés, l’hydroxychloroquine, mis sur le marché au milieu des années 1950, peu efficace sur certaines formes de paludisme, est précieux dans diverses maladies inflammatoires comme le lupus et la polyarthrite notamment. Ce sont des médicaments peu coûteux : quelques euros par mois permettent de soigner un malade.
                       Peu coûteuse, facile à produire, l’hydroxychloroquine n’a cependant pas que des avantages. Elle n’est pas dénuée d’effets indésirables, comme une toxicité cardiaque récemment confirmée par une équipe new-yorkaise chez 11 % des malades atteints par Covid-19. Des risques à relativiser, toutefois, compte tenu de la faible durée durant laquelle on administre ces médicaments lors de cette maladie. Encore faudrait-il que, comme tout anti-infectieux, l’hydroxychloroquine soit utilisée précocement. Or, l’essai de l’Inserm, «Discovery», incluant des services de réanimation, n’est que partiellement adapté à cet impératif, ce qui ne manquera pas d’en faire critiquer les résultats.
La baisse de la charge virale, présentée comme un critère majeur d’efficacité, ne peut pas préjuger à elle seule de l’intérêt d’un médicament antiviral.
                          L’hydroxychloroquine a montré depuis longtemps son efficacité à l’égard de nombreuses bactéries, mais uniquement en laboratoire : légionnelles, bacille de Koch (agent de la tuberculose), salmonelles, listeria, et de nombreux virus responsables des maladies suivantes (Sida, SRAS, Grippe, Chikungunya, Dengue, Zika, Fièvre jaune, Ebola, Rubéole, Rage, Hépatites A, B et C, Poliomyélite, etc.). Mais aucune équipe au monde ne l’a encore utilisée avec succès pour traiter une maladie virale et plus spécifiquement une pneumopathie à coronavirus (Sras-CoV, Mers-CoV). Aucun des virus sensibles à l’hydroxychloroquine n’a été sensible à ce médicament lorsqu’il s’est agi de traiter des malades.
                            Ces échecs de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine avaient déjà été observés à l’égard des virus Ebola, chikungunya et de la dengue. Pire, les résultats obtenus en ce début avril 2020 à Détroit (USA) dans le cadre d’une étude comparative, (malheureusement de faible effectif), pourraient faire craindre que l’hydroxychloroquine soit associée à une dégradation de la fonction respiratoire des malades traités.
La baisse de la charge virale, présentée comme un critère majeur d’efficacité, ne peut pas préjuger à elle seule de l’intérêt d’un médicament antiviral, d’autant qu’on l’évalue ici par prélèvement nasopharyngé alors qu’il s’agit d’une maladie pulmonaire. L’efficacité d’un médicament doit d’abord se traduire sur des critères cliniques.
                              Même en situation d’urgence, les essais cliniques ne relèvent pas d’une « dictature des méthodologistes » comme veulent le faire croire aux médias et au gouvernement les partisans de l’utilisation de l’hydroxychloroquine. Depuis le Code de Nuremberg (1947), la recherche médicale doit être fondée sur des bases éthiques, et depuis 1963, la déclaration d’Helsinki en définit les contours. Quant au fait que seul le lent développement de la maladie ait permis la réalisation d’essais cliniques dans le sida, c’est un argument d’autant plus fallacieux qu’on ne saurait comparer une maladie dont la mortalité était de 100 % jusqu’en 1995 et le Covid-19 dont la mortalité est, en réalité, probablement inférieure à 1 % si on tient compte des nombreux malades peu symptomatiques et non diagnostiqués.
C’est bien un lien à la zone d’expansion épidémique qui impacte ces statistiques, et non les modalités du traitement du Covid-19.
                     Enfin, la comptabilité de la mortalité selon les régions, qui traduirait la qualité des soins en région PACA, voire dans le département des Bouches-du-Rhône, est non seulement statistiquement fausse, mais révélatrice d’une compétition morbide. Le 8 avril, on comptait, en PACA, 55 décès par million d’habitant contre 50 en Normandie, 43 dans les Pays de Loire, 35 en Occitanie 33 en Bretagne et 28 en Nouvelle Aquitaine. Par département, les Bouches-du-Rhône comptaient 71 décès par million d’habitant, la Loire Atlantique 39, la Gironde 37 et la Haute Garonne 16. C’est donc bien un lien à la zone d’expansion épidémique qui impacte ces statistiques, et non les modalités du traitement du Covid-19. À ce jour, le meilleur médicament reste l’oxygène !
                    Oui, nous aimerions tous que Didier Raoult ait raison, mais méfions-nous plus que jamais des « sentiments » ou de la « croyance ». Le fait scientifique n’est reconnu que s’il est démontré, et seul un essai clinique bien construit peut offrir aux malades et ceux qui les soignent une réponse fiable. Le doute doit rester le « meilleur » des conseillers. Travestissez, biaisez, médiatisez, politisez… avons-nous le droit de perdre du temps et de l’espoir en laissant courir des approximations ravageuses qui ne font qu’aider le coronavirus à poursuivre sa mortelle randonnée ?"

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Espérons que la raison finira par l'emporter, il y a urgence !

" Il vaut mieux mourir selon les règles que de réchapper contre les règles."

                          MOLIERE   ( L'amour médecin)




lundi 6 avril 2020

COVID -19 : avant et après





" Une civilisation repose sur ce qui est exigé des hommes, non pas sur ce qui leur est fourni."

                   Antoine de Saint-Exupéry

   
         Alors que l'on parle déjà de "déconfinement" de façon fort imprudente puisque, à l'évidence des bilans journaliers du ministère de la Santé, la lutte contre le virus est loin d'être terminée, il me revient les paroles du général de Gaulle prononcées lors d'un discours politique avec le RPF en novembre 1953 alors que la IV ième République sombrait dans le ridicule et la France dans le chaos :

" Le pays, à l'heure qu'il est, ne partira pas vers les sommets tout seul, il n'en a pas l'idée.....C'est seulement le trouble, les douleurs, les inquiétudes qui peuvent créer l'occasion."

Quelques années plus tard, en 1958, de Gaulle sera l'homme providentiel que le pays, en pleine déconfiture, appelle à son secours : "l'occasion" !... 


            La grande différence entre cette époque et maintenant est que, hélas, l'homme, ou la femme, providentielle ne s'est toujours pas fait connaitre ....Nous allons devoir affronter les tempêtes successives, sanitaires, sociales,économiques et politiques qui s'annoncent avec à la tête du pays des personnages de faible envergure, au mieux de bonne volonté mais dépassés car non préparés et incapables d'assurer leurs rôles de chefs.

    " Ce qu'une nation ne fait pas par elle-même, personne ne le fera à sa place".

                   Charles Pasqua