" Comment ne pas regretter la sagesse d'avant? Comment ne pas donner un dernier souvenir à cette innocence que nous ne verrons plus?".
Charles PEGUY
La dernière chronique de la journaliste Elisabeth Lévy, journaliste, est un véritable coup de pied dans la fourmilière écologique qui envahit le monde et la France en particulier. Face à la dictature de la pensée qui sévit depuis de trop nombreuses années sur ce sujet aussi important de la transition écologique et donc de l'adaptation du monde aux grands et magnifiques défis qui se posent à l'homme, une voix s'élève avec force, et humour, pour dénoncer les mensonges, contre-vérités, manipulations "scientifiques" et autres tromperies assénées à longueur de temps par des politiques irresponsables, des médias complaisants et, hélas,des scientifiques, pas tous heureusement, manipulateurs, "écolos carburant au gaz méthane de leurs petites ambitions personnelles" (Jacques Julliard).
Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer cet article jubilatoire qui va certes indisposer tous les "khmers verts" de notre bonne planète (ils sont nombreux!...) mais peut-être, je l'espère ouvrir les yeux aux trop nombreux "gogos" manipulés depuis des années par des soi-disant "sauveurs de la planète" auto-proclamés. Les tristement célèbres gilets jaunes, quant à eux, ont, malgré tout, réalisé une seule et unique bonne action : dénoncer l'escroquerie que représentent la taxe carbone et les 70 autres taxes dites écologiques imposées depuis 1990 en France et dans le Monde ...... Juré, promis,craché, c'est pour sauver la Planète et limiter le tristement célèbre réchauffement climatique à + 1,5 °Celsius à la fin du siècle !!!
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Réf. : Le Figaro Vox 8 mars 2019, Elisabeth Lévy : "Pour la raison écologique, contre les climato-fanatiques!".
La dernière une de Causeur s’intitule : « Contre la religion
du climat, pour la raison ». Vous voilà donc climatosceptique maintenant ?
"Certains aimeraient bien ajouter ce chef d'accusation à la
liste de nos crimes. Il est curieux que personne n'ait encore proposé une loi
pénalisant toute mise en cause de l'urgence climatique ou réprimant la
climatophobie cachée derrière le climato-scepticisme. Sauf que nous ne parlons
pas du climat mais de la religion apocalyptique dont il est l'objet, culte dont
les innombrables prêcheurs et, désormais, les irritants enfants de chœur à
couettes et grands yeux confiants, psalmodient en permanence le même message :
« La fin du monde approche et c'est de votre faute. Mais si vous faites
suffisamment pénitence, l'humanité sera peut-être épargnée. » Si la survie de
notre espèce (et des autres) est en jeu, il n'est pas question d'étudier les
rapports coûts/bénéfices des mesures envisagées. Il n'y a pas de question qui
tienne. Cette semaine, le patron de PSA a déclaré dans vos colonnes que la
décision du Parlement européen d'imposer une réduction de 40 % des émissions de
CO2 menaçait la santé d'une industrie qui emploie 13 millions de personnes en
Europe. Mais peu importe aux climato-fanatiques. Quel que soit le prix à payer,
notamment celui de la catastrophe sociale et économique qu'exigerait la
révolution qu'ils réclament, il est moins élevé que la mort collective.
Mais qui dit cela ?
Les innombrables adorateurs de la planète, à commencer par
les brochettes de people qui défilent sur YouTube pour exiger que nos
gouvernants entrent en guerre pour le climat, et ceux-ci, qui feignent de
s'exécuter. « Zéro carbone en 2050 », jure le président dans sa lettre aux
Européens alors que tous les gouvernements peinent à réaliser les objectifs de
réduction d'émissions de CO2 prévus par l'accord de Paris. La belle affaire :
qui lui demandera des comptes en 2050 sur cette promesse qu'il sait intenable ?
La menace climatique existe. Mais si elle était aussi mortelle et imminente que
ce que l'on nous dit, l'armée patrouillerait déjà dans nos rues pour nous
imposer une quasi-abstinence énergétique. On dirait donc que ceux qui nous
parlent de fin du monde n'y croient pas eux-mêmes et que la lutte contre le
réchauffement climatique - qui a l'avantage de transcender tous les autres
clivages, idéologiques, religieux, culturels, nationaux - est devenue la
nouvelle cause indiscutable. Et un nouveau critère de distinction entre les
ouverts et les fermés, les gentils et les méchants. La bonne nouvelle, c'est
que Juliette Binoche et les autres en oublient de nous dispenser leurs opinions
sur la Palestine. Mais Alain Finkielkraut a raison de dire que l'écologie est
une affaire trop importante pour être laissée aux écologistes.
Peut-être, mais derrière ce folklore religieux il y a une science
!
Bien sûr qu'il y a de la science, mais il y a aussi de la
croyance, comme en témoignent le flux constant d'incantations et de sermons
nous sommant de faire repentance, la virulence des réactions à toute objection
et la radicalité des exigences. L'avenir de la planète mérite mieux que ce
prêchi-prêcha. La science argumente, elle n'excommunie pas, elle ne fulmine pas
contre les hérétiques. Voyez par exemple le terme climatosceptique. Pour un
chercheur, le scepticisme n'est pas un crime mais une vertu.
À l'inverse, la dévotion congédie la discussion. Or, que
voit-on? Des savants et des militants qui, dès qu'une voix s'élève pour
contester tel ou tel point de la doxa catastrophiste, s'adonnent à l'invective
et l'anathème. Dans l'arsenal de la bien-pensance, le climatosceptique est en
train de rejoindre le fasciste. Et coup de chance, ce sont souvent les mêmes,
triomphe Mediapart dans un article d'anthologie consacré aux « négateurs du
bouleversement climatique » : «Ils occupent des postes de responsabilités dans
des groupes de pression à Bruxelles, siègent en tant que députés conservateurs
et libéraux au Parlement européen, dirigent des associations professionnelles
néolibérales et déterminent la politique climatique de tous les partis de
droite en Europe. Leur point commun : ce sont principalement des hommes de plus
de 60 ans.» Sans surprise, revoilà le vieux mâle blanc, fauteur de tous les
troubles, y compris écologiques. Bref, le climatosceptique est un salaud du
même acabit que le négationniste d'Auschwitz ou le complotiste du 11-Septembre.
Mais nier l'évidence, c'est toujours un crime contre la
vérité…
Certes, et il y a, dans le grand sac des climatosceptiques,
des gens parfaitement délirants. Il y a aussi beaucoup de raisons de penser
que, sur la question du climat, on a exagérément étendu le domaine de
l'évidence, de sorte que certaines hypothèses, les plus effrayantes bien sûr,
se sont imposées comme des vérités. Le réchauffement lui-même ne fait aucun
doute puisqu'il est mesurable. En revanche, s'agissant non seulement de ses
causes, nécessairement complexes, mais aussi de son évolution future et de ses
conséquences, il serait tout de même étonnant qu'une science qui s'est
développée dans la période récente soit déjà parvenue à un corpus global incontestable.
Et on ne voit pas pourquoi le public, qui est prié d'admettre comme vérité
révélée le scénario catastrophe privilégié par une grande partie de la
communauté scientifique - encore que le GIEC travaille lui-même sur différentes
hypothèses -, ne pourrait aussi entendre les arguments de contradicteurs, quand
ceux-ci ont également une légitimité scientifique. Peggy Sastre raconte dans
notre dossier comment l'arbre est devenu l'un des emblèmes de la sainte cause
du climat. L'idée selon laquelle plus d'arbres, c'est moins de réchauffement
s'est, explique-t-elle, imposée comme une certitude - son corollaire étant que
la déforestation est l'un des pires péchés de la civilisation industrielle.
Résultat, une partie des moyens de la politique du climat a été affectée à la
reforestation, de sorte qu'il existe sans doute aujourd'hui un lobby de
l'arbre. Mais quand Nadine Unger, professeur de biochimie atmosphérique
britannique met en doute cette causalité simple en étudiant le rôle de
l'isoprène, un hydrocarbure produit par les arbres, elle est menacée de mort,
ce qui ne suggère pas l'existence d'un débat scientifique serein.
Je ne sais pas s'il y a un lobby de l'arbre, mais il y a un
lobby automobile et un lobby pétrolier.
Oui, et on les sait capables d'acheter des experts, comme
n'importe quel autre lobby. Reste qu'ils ne défendent pas seulement les
intérêts de « méchants actionnaires avides de profit », mais aussi ceux de
millions de salariés. Et leur intérêt n'est pas que nous périssions
collectivement par le carbone mais que nous trouvions une trajectoire
raisonnable, c'est-à-dire socialement supportable, vers une économie moins
carbonée. Or, en dépit de la propagande sur les merveilles du renouvelable, il
y a un point sur lequel tous les spécialistes sont d'accord, c'est qu'en l'état
des connaissances et des technologies, les énergies renouvelables peuvent à
peine servir d'appoint.
Le nouvel objectif brandi par les associations, division des
émissions de CO2 par huit d'ici 2050, est en passe de devenir aussi totémique
que les 3 % de déficit budgétaire de Maastricht. Pour l'atteindre, il faudra
que les bons peuples acceptent de renoncer aux merveilles de la fluidité, de la
mobilité et de la flexibilité qu'on leur vante avec force depuis des années.
Retour au local, au circuit court, au voisinage. Bien sûr, les stars qui
réclament cette conversion à la frugalité devront continuer à voyager, ne
serait-ce que pour pouvoir divertir les ploucs sédentarisés, condamnés à manger
des topinambours de leur jardin et à pédaler 25 kilomètres pour aller au boulot
- s'ils ont la chance d'en avoir un. J'ajoute qu'il serait naïf de prétendre
qu'il y a d'un côté de vils intérêts et de l'autre de nobles sentiments. Les
fabricants d'éoliennes ont intérêt à vendre des éoliennes et cela n'a rien de
condamnable. Il y a aussi des salariés, des consultants, des prestataires payés
par les grandes boutiques de défense de l'environnement comme le WWF. Il faut
croire qu'on peut-être payé sans être acheté…
À défaut de partager toutes les préconisations de certains
écologistes, on pourrait tout de même se mettre d'accord sur le constat et la
réalité de la menace ?
On peut s'accorder avec certitude sur le passé et sur le
présent, dès lors qu'on parle de phénomènes mesurables et observables. Sur le
futur, le bon sens suggère que les savants fournissent des hypothèses, même si
certaines sont plus probables que d'autres. Ils devraient donc accepter
d'examiner des contre-hypothèses et beaucoup le font d'ailleurs, même si la
prétention de certains membres du GIEC donne parfois bêtement envie de croire
leurs adversaires. Surtout, le fait que ce débat soit préempté par des
militants (en chambre pour l'essentiel) n'aboutit qu'à folkloriser un enjeu
fondamental. Quand Philippe Torreton, et avec lui, le ban et l'arrière-ban du
cinéma français, affirme que «la survie de l'espèce humaine est en jeu à une
échelle de temps très courte : la nôtre », il ne stimule pas la réflexion, il
la stérilise. Et quand il dénonce « l’inertie mortifère de nos dirigeants », il
se paie de mots et de poses.
Tout de même, vous mettez en doute les conséquences que ce
réchauffement implique. N'êtes-vous pas dans le déni au sujet du climat comme
d'autres sont dans le déni à propos du défi que représente l'islamisme ou l’immigration
?
Les conséquences de l'immigration massive et de la montée de
l'islamisme n'appartiennent pas au futur, même proche, elles sont sous nos
yeux. Du reste, on a parfaitement le droit de contester leur existence et
beaucoup ne s'en privent pas. Sauf erreur de ma part, l'espèce humaine n'est
pas en train de disparaître sous nos yeux. Cela ne signifie pas que nous
doutons des conséquences néfastes du réchauffement climatique, mais que, sur
leur ampleur et sur leur imminence, nous pensons qu'il y a plus de questions
que ce que vous pensez. Or, la plupart du temps, les problèmes sont présentés
dans une seule perspective, avec une seule dimension. On est pour ou contre. Le
WWF vient de lancer une mobilisation générale contre le plastique qui est
effectivement un fléau pour la beauté et la biodiversité du monde et qui, en
prime, est responsable d'une partie des émissions de CO2. Mais on ne peut pas
traiter ce problème en oubliant les incroyables progrès de la sécurité
alimentaire qu'il a permis, ni en faisant fi de la nécessité de mettre en place
des alternatives sérieuses avant de l'abandonner.
D'ailleurs à ce sujet, le meilleur moyen d'éviter des
migrations climatiques massives n'est-il pas de mener une politique écologique
sachant que les pays d'Afrique seront le plus impactés ?
Pardonnez mon scepticisme, pour le coup, mais le changement
climatique n'est pas la première raison de la « ruée vers l’Europe », même s'il
contribuera à l'aggraver dans l'avenir. La politique écologique réaliste
susceptible d'enrayer le phénomène à court ou moyen terme n'existe pas plus que
la merveilleuse croissance verte et les millions d'emplois verts dont on nous
rebat les oreilles. Evidemment qu'il faut une politique de l'écologie arbitre
entre les impératifs de l'avenir et les contraintes du présent. Mais aujourd'hui,
on prétend, en jouant sur nos « grandes peurs », arracher l'écologie à la
politique, c'est-à-dire à l'histoire, pour l'arraisonner exclusivement à la
métaphysique et à la morale. Les objectifs hors d'atteinte que brandissent les
croisés du climat aboutissent en réalité à décourager l'action.
N'ont-ils pas en partie raison, cependant, lorsqu'ils
dénoncent la folie de notre société de consommation ? L'homme ne manque-t-il
pas parfois d'humilité face à la nature ? Ne faut-il pas nous fixer certaines limites
? Dire que la terre, dont nous avons hérité, doit être préservée pour être
transmise aux générations futures, ne me paraît pas absurde. Le conservatisme
écologique rejoint le conservatisme culturel …
Oui, l'homme manque d'humilité face à la nature, ça lui a
permis de réaliser mal de choses, qui ne sont pas toutes honteuses. Pour
autant, vous avez raison, nos sociétés sont organisées par un ubris de
production et de consommation qui finira par rendre le monde inhabitable.
Ainsi, l'agriculture productiviste détruit-elle lentement les sols. Prétendre
que le changement de ce modèle peut se faire à marche forcée et à coups de
slogans, croire qu'on va remettre la planète dans l'était où elle était en
1750, c'est se payer notre tête. Et puis, il est savoureux d'entendre des
journalistes communier le matin avec des gilets jaunes bouffeurs de diesel qui
refusent d'être les exclus de la consommation et prôner l'après-midi le retour
au véritable sens des choses en lieu et place de la consommation de masse. Un
changement considérable des modes de vie et des représentations est
certainement nécessaire. Mais il prendra des générations. Enfin, c'est sans
doute un tort d'établir des hiérarchies, mais les cultures aussi peuvent
disparaître - et peut-être plus vite que la planète. Et voyez-vous, ça
m'inquiète autant, sinon plus, que le réchauffement climatique. Mais je
blasphème.
Nos sociétés sont organisées par un ubris de production et
de consommation qui finira par rendre le monde inhabitable.
Tout de même, vous ne pouvez pas être indifférente au sort
des générations futures.
J'aime tellement les générations futures que je leur
souhaite d'abord d'avoir le privilège d'acquérir, grâce à la fréquentation des
trésors de notre culture, la capacité de penser ce qui nous arrive. Et je crois
tellement en elles que je leur fais confiance pour trouver des solutions
inédites aux problèmes créés par leurs pitoyables ancêtres - comme l'ont
toujours fait les générations futures avant elles. Blague à part, évidemment
que nous ne vivons pas seulement pour nous et que le sort de nos descendants
nous importe. Pour autant, la vérité ne sort pas de la bouche des enfants.
Depuis quelques mois, on assiste, dans le monde développé, à une sorte de
croisade des enfants, transformés par une intense propagande en petits gardes
verts priés de rééduquer leurs parents. Le spectacle d'adolescents séchant les
cours pour la planète (elle est bonne celle-là), ou celui de la petite Suédoise
à nattes faisant la leçon aux grands de ce monde est peut-être très sympathique
- quoiqu'au vu des chiffres il soit très exagéré de parler de mobilisation de
la jeunesse. Celui des grands en question écoutant avec déférence une gamine à
l'air buté est à la fois hilarant et affligeant. En tout cas, je propose qu'on
attende quelques années avant de céder leur céder les commandes, à ces
générations futures qui pensent si bien."
Cela s'appelle remettre les pendules à l'heure.....Les écologistes raisonnables apprécieront ! CLIMAT, que de bêtises ont été dites, sont dites et seront encore dites en ton nom....
" Le fait d'être socialement privilégié n'immunise pas contre la bêtise".
Mathieu BOCK-CÔTE