lundi 8 avril 2024

André BONIFACE

 





                                             "Nous étions si heureux"

                                 André BONIFACE  et Guy BONIFACE


                           Cher André,

            Je me permets cette familiarité aujourd'hui que seul se permettait devant vous mon oncle André, membre du comité de la FFR lorsque vous et votre frère Guy enchantiez le monde du rugby, régional avec l'équipe de Mont de Marsan, national et international avec le XV de France, célèbre grâce à vous pour son "jeu à la française" que nos "amis" anglo-saxons, néo zélandais et springboks nous enviaient et en parlent encore aujourd'hui avec admiration et respect, le fameux "french flair". Henri Garcia, Denis Lalanne et Roger Couderc ont immortalisé dans la presse écrite et à la télévision vos exploits rugbystiques. Vous venez de les rejoindre ainsi que votre frère Guy qui vous manquait tant.

            Après Jean Dauger et avant Jo Maso votre disciple, vous incarniez ce qu'il y avait de plus beau dans le jeu de rugby, avant tout un jeu d'évitement, d'attaque à tout prix, d'habileté (Ah cette passe croisée magique avec votre frère!..., le magique "cadrage débordement....), de sacrifices et d'offrandes de ce capricieux ballon ovale à vos partenaires de la ligne des trois quarts pour aller le déposer derrière la ligne de but de nos "amis anglo-saxons", la fameuse terre promise.... 


               France-Angleterre  1964 au stade de Colombes         

           Le rugby, à l'image du monde actuel, a changé et n'est plus qu'une caricature de "la fabuleuse histoire du rugby" chère à Henri Garcia qui a bercé ma jeunesse. Faut-il le regretter? je ne suis pas qualifié pour en juger. Une chose est certaine pour ma génération, vous incarnez à jamais ce que le rugby avait de plus beau et à jamais disparu avec vous : le sport pour la beauté du geste et le partage de cette beauté avec ses coéquipiers. On appelle cela la classe !....Votre élégance dans le geste n'a d'égale que celle de Roger Federer.

           Sachez enfin, cher André, que jamais je n'oublierai ce jour où, jeune adolescent, je vous ai parlé et serré la main dans le vestiaire du stade Jules Deschaseaux du Havre à l'issue d'un match de sélection de l'équipe de France , Possibles contre Probables, rencontre rendue possible par la grâce de mon oncle André qui présidait alors le Havre Rugby Club, plus vieux club de rugby français fondé en 1884 par les universitaires anglais de universités de Cambridge (bleu ciel) et Oxford (bleu marine).  



                France-Ecosse  1963 au stade de Colombes
           Guy Boniface, Pierre Albaladejo et André Boniface


    Denis Lalanne (Le temps des Boni), Antoine Blondin, l'ami intime, Kléber Haedens et Roger Nimier, les Hussards, ont tous admiré votre élégance et votre esprit chevaleresque au travers de chroniques, articles et livres tout au long de votre lumineuse carrière. 

                   Merci pour tout Monsieur Boniface.



vendredi 1 mars 2024

ENERGIES : Mensonges d'État. RENOUVELABLES : Assez !

 


                                    

"L'objectif est d'apporter aux pays membres une énergie abondante et bon marché."

 Traité de Rome, 1957, Communauté européenne du charbon et de l'acier


                      Il est rare de lire une telle analyse, équilibrée, documentée, raisonnée et factuelle dans un monde médiatique et politique hystérique dès que le sujet du climat et celui de l'énergie sont abordés, obnubilé par la molécule de CO2 qui n'en peut mais, accusée de tous les maux sans qu'un débat contradictoire soit possible. Il en découle des décisions totalement déraisonnables dont les européens n'ont pas fini de subir les conséquences tant économiques et sociales que sociétales, à un point qu'ils ne peuvent imaginer, les mensonges d'Etat dépassant l'imaginable.

Puisse le livre de Samuel Furfari être lu par ceux qui nous gouvernent ! Il est encore temps de changer de cap et nous éviter le pire. LE TEMPS PRESSE !!


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Charles Jaigu : « Les énergies renouvelables, ça commence à bien faire »

       Réf.  Le Figaro, 29 février 2024                                        



                             

CHRONIQUE - Samuel Furfari a été un expert de l’énergie pour la Commission européenne. Il a aussi enseigné à l’Université libre de Bruxelles. Son livre est à lire d’urgence avant les élections européennes.

 

                             Lorsqu’il est entré à la direction de l’énergie de la Commission européenne, le tout jeune ingénieur Samuel Furfari ne savait pas qu’il y resterait trente-six ans. La règle de la mobilité entre les services n’était pas encore en vigueur. Ainsi a-t-il pu voir changer la politique européenne de l’énergie, pour le pire. Samuel Furfari a la moustache en virgule, et un léger accent belge. Il est le fils d’immigrés qui faisaient la récolte des oranges en Calabre, venus dans les années 1950 travailler dans les charbonnages belges. Après ses études d’ingénieur, il est recruté à la Commission pour réfléchir, déjà, sur l’après-pétrole.

             On est en 1982, et on lui demande d’étudier la piste des carburants de synthèse, sujet de son doctorat. « Nous pensions tous que le pétrole serait fini à la fin du XXe siècle, de nombreux experts l’avaient annoncé, et nous ne mettions pas ça en question », se souvient-il. À l’époque, la Commission embauche des ingénieurs. Aujourd’hui, nous apprend-il, « le recrutement est plus politique, ils sont beaucoup moins nombreux : on fait appel à des consultants extérieurs ». Furfari a tout vu en matière de prédictions et de contre-prédictions.

            « Au début des années 2000, un conférencier nous avait annoncé qu’il y avait d’énormes réserves de gaz dans le monde. Cela contredisait nos certitudes. J’étais furieux et je ne le croyais pas. Mais il avait raison. La directive européenne qui interdisait l’électricité produite par le gaz naturel pour cause de réserves insuffisantes a été supprimée. »

               Furfari a préparé les directives qui ont fixé le cap européen décennie après décennie. Il a même été chargé des premiers cahiers des charges sur le développement durable et de l’écologie. Et il a appris à trier. De toutes les lubies de production d’énergie avec les algues ou la canne à sucred’hydrogène et de méthane, il lui reste deux certitudes : 

« Le nucléaire est l’avenir de l’électricité, le gaz est l’avenir de l’énergie, car il combine plusieurs avantages : il est peu émetteur, facile d’emploi, utile aussi bien pour chauffer que pour se déplacer ou faire de la chimie », nous dit Furfari, qui souligne l’abondance des réserves, qu’il s’agisse de l’Australie, de la Méditerranée orientale ou du gaz de schiste, dont l’Union européenne s’est privée par idéologie.

« Le choix du manichéisme énergétique »

                            Pendant cinquante ans, la Communauté européenne a considéré que la sécurité de son approvisionnement énergétique était prioritaire pour la croissance et le bien-être. « Cette conviction remonte à l’union du charbon et de l’acier, en 1952 », observe-t-il justement, « En 1957, le traité de Rome dit que l’objectif est d’apporter aux pays membres une énergie abondante et bon marché ». C’est ce qui fut fait. D’abord en continuant la mutualisation du charbon, puis en se tournant vers l’espoir d’une énergie nucléaire, avec le traité Euratom.

 

On accuse parfois ce marché de l'énergie d'être libéral, mais c'est tout le contraire, il est faussé par la décision de subventionner les énergies renouvelables

                                            Samuel Furfari

                              Et puis tout a changé. La Commission « a fait le choix du manichéisme énergétique ». Ne cherchons pas trop loin la cause : la peur climatique et le mythe des énergies renouvelables ont pris possession de « Bruxelles-Strasbourg ». Et là, oui, les « mensonges » ont commencé. Bruxelles s’est mise sous influence quasi exclusive des Verts et de l’Allemagne, puis du traité de Paris en 2015. On peut le dire aujourd’hui : Angela Merkel aura été la plus mauvaise nouvelle énergétique de l’Europe. En 2006, à peine élue, elle impose au tout jeune marché européen de l’électricité - créé en 2002 - de surpayer les énergies renouvelables, qui sont les plus chères et les moins efficaces.

                            Comme le dit Furfari, « on accuse parfois ce marché de l’énergie d’être libéral, mais c’est tout le contraire, il est faussé par la décision de subventionner les énergies renouvelables ». En 2011, après Fukushima, Angela Merkel en rajoute une couche : elle abandonne le nucléaire et, au passage, laisse la France toute seule face au défi de l’EPR de Flamanville. La chancelière passe ensuite avec la Russie le fameux accord de distribution du gaz via le pipeline Nord Stream. « Elle le fait sans en parler à la Commission, qui a été mise devant le fait accompli. » Il faut lire le chapitre « L’Allemagne dirige la politique énergétique », de même que le chapitre sur le marché de l’électricité. Édifiant.

L’illusion de la transition énergétique

                               Mais bien sûr, il y a le réchauffement climatique, la crise de la biodiversité, la pollution. L’écologie n’a pas tout faux. Mais l’écologisme a tout faux.   

                              En matière de climat, Furfari nous dit qu’il est « agnostique ». Autrement dit, il a appris à se méfier des prédictions. Il a lu le rapport du Giec, et non pas son résumé, et il ne voit que des hypothèses très prudentes. Ce qu’il sait, en revanche, c’est que l’atmosphère est déjà saturée de CO2, résultat de l’activité humaine depuis 150 ans. Donc pourquoi nous épuiser à être les meilleurs élèves de la classe quand l’effet de nos conduites vertes, sinon vertueuses, sera marginal ?

« La masse de COdans l’atmosphère est aujourd’hui de 3400 milliards de tonnes, alors que les émissions mondiales sont de 34 milliards de tonnes par an. Le flux représente donc 1 % du stock », écrit-il.

                               Et pourquoi continuer de parier sur les renouvelables, quand on a déjà investi plus de « 1000 milliards d’euros » dans l’UE sans déboucher sur une innovation de rupture ? Disons-le autrement : la transition énergétique est une dangereuse illusion.

 

Si l'UE n'avait pas manipulé le marché, les prix de l'énergie seraient aujourd'hui moins chers 

                                         Samuel Furfari

                                 Que veut dire cette formule récitée à tue-tête ? « Que l’on substituera dans les trente ans qui viennent les énergies renouvelables aux énergies conventionnelles. » Bien sûr, le mix évoluera, mais jamais, affirme l’auteur, l’Union européenne ne pourra sécuriser son approvisionnement en énergie par le soleil et le vent. À moins de choisir la décroissance. Un choix dont il faut bien mesurer la conséquence suicidaire. Il créera des déserts industriels, il multipliera le vote populiste. Le chaos.

« Vous êtes un perdant »

                                  C’est un comble, à l’heure où les dirigeants européens, Emmanuel Macron en tête, ne parlent que de restaurer leur souveraineté industrielle. Mario Draghi, ancien patron de la BCE, l’a dit il y a deux jours : « L’Europe ne peut pas être compétitive si nous payons trois fois plus cher le prix de l’électricité qu’aux États-Unis et cinq ou six fois plus le gaz naturel que dans le reste du monde. »

Ce que Furfari explique ainsi : « Si l’UE n’avait pas manipulé le marché, les prix de l’énergie seraient aujourd’hui moins chers. Cela n’aurait que marginalement modifié les émissions mondiales de CO2 puisque sa part ne représente que 9 % des émissions mondiales. ».

                                 Après tout, on peut considérer qu’il fallait essayer. L’Union européenne a voulu donner l’exemple, et pendant ce temps le reste du monde continue à consommer des hydrocarbures moins chers et incomparablement plus efficaces. Furfari cite l’eurodéputée italienne Elisabetta Gardini : « Si vous pensez être un leader, mais que personne ne vous suit, vous êtes un perdant. »                

                   


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                  Il est encore temps de réagir, notamment accélérer la construction de centrales nucléaires, stopper le développement mortifère des énergies renouvelables, rétablir l'utilisation raisonnée des énergies fossiles, autoriser les moteurs thermiques à circuler de nouveau, développer le gaz de schiste, etc...ceci tout en assurant une transition énergétique raisonnable qui permettra alors, dans un avenir lui aussi raisonnable, une cinquantaine d'années au minimum, de diminuer gaz et pétrole, peut-être ..... 


                   " L'écologie n'a pas tout faux. L écologisme a tout faux.'

                                    Samuel FURFARI



mardi 13 février 2024

TotalEnergies : BRAVO et MERCI !!

 

         


"Il n'y a que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine; quoique, pour ce qui est de l'univers, j'aie un doute."
       
                             Albert EINSTEIN


                    Cet éditorial de François Lenglet est la meilleure réponse à tous les imbéciles de service qui étalent leur bêtise incommensurable chaque année à l'annonce des formidables résultats de TotalEnergies, fleuron de notre industrie nationale, résultats qui rendent littéralement fous furieux les khmers verts mangeurs de paille et de graines "bio" (!)..., bobos à bicyclette, talibans de la verdure, idéologues de salon, pleins d'une morgue qui n'a d'égale que leur insignifiance. 


https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/edito-arretons-de-demander-a-total-de-vivre-dans-le-monde-tel-qu-il-devrait-etre-declare-francois-lenglet-7900350645


                     La transition énergétique est un sujet trop important pour le confier à des politiques, pire encore à des soi-disant élites qui n'ont jamais travaillé de leur vie, encore moins fréquenté le monde industriel. La stratégie industrielle de TotalEnergies est exemplaire, particulièrement la diversification énergétique mise en oeuvre depuis quelques années, réaliste et pleine de bon sens, hors de toute idéologie partisane. Au milieu de la cacophonie écolo climatique actuelle qui a perdu la raison, orchestrée par des médias complaisants, il est rassurant de pouvoir encore compter sur des industriels responsables.  

                               Merci Monsieur Pouyanné, continuez !


 "Les écologistes sont la plus grande catastrophe qui soit arrivée à l'écologie."

                          Alain FINKIELKRAUT





lundi 29 janvier 2024

AGRICULTEURS (suite)

 


 "La France c'est plus que les Français du moment, la France elle vient de loin."

                             Charles de GAULLE

"Je ne suis qu'un pauvre paysan; ça eut payé mais ça ne paie plus..."

         Fernand RAYNAUD

               Dans son dernier éditorial ( Le Figaro), Vincent Trémolet de Villers, une fois de plus, analyse avec justesse, ironie, mêlée de colère, et bon sens populaire une situation de crise qu'une fois de plus les mignons de Roi et le Roi Macron lui-même ont déclenchée, bien aidés par les gouvernements successifs depuis plus de quarante ans, au nom d'une Europe fédéraliste fascinée par la mondialisation et "l'homme nouveau". 

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« Colère des agriculteurs : la rébellion contre l’extinction »

                           Vincent Trémolet de Villers                Le Figaro  29 janvier 2024

 

                            Les marches pour le climat en 2019, entre deux manifs de « gilets jaunes », avaient scandé la campagne des élections européennes : la fin du mois et la fin du monde faisaient cortèges séparés. Les défilés de tracteurs en Hollande, en Pologne, en Allemagne, aujourd’hui en France réunissent l’angoisse immédiate, celle des factures à payer, et la peur existentielle, c’est-à-dire la disparition pure et simple. « Ce qui se passe en ce moment avec l’agriculture en France, lisait-on dans le Sérotonine de Houellebecq, il y a cinq ans, c’est un énorme plan social, le plus gros plan social à l’œuvre à l’heure actuelle, mais c’est un plan social secret, invisible, où les gens disparaissent individuellement, dans leur coin. » Les invisibles se sont installés sur nos routes et dans nos écrans. Ils ne jettent pas de soupe sur les chefs-d’œuvre de l’art, ne cherchent pas des sensations dans des provocations urbaines pour stories Instagram, leur rébellion contre l’extinction s’exprime par la présence physique au cœur d’un dispositif indifférent à leur effacement. Le réel étranglé par le virtuel de l’idéologie se débat sous nos yeux.

                             L’idéologie, comme son nom l’indique, c’est la configuration des choses en fonction d’une idée - ici l’écologie normative - au mépris des situations concrètes. Nos agriculteurs se trouvent ainsi pris dans la tenaille où se rejoignent, pour les broyer, un marché international dérégulé et une économie nationale surrégulée. On leur demande de répondre à l’innovation et à la production par la planification. C’est bête comme l’Union soviétique.

                            Gabriel Attal pourra utiliser toutes les ressources de l’éloquence, épuiser son cabinet à se retrouver dans le maquis délirant de règlements que notre administration impose aux paysans, s’il ne remonte pas à la cause première, c’est-à-dire la logique folle du « pacte vert » européen, il n’apaisera pas la colère.

                             Le premier ministre, dit-on, cherche une décision transgressive, son « abaya » de Matignon. Il en est une, gaullienne, évidente : la chaise vide jusqu’à obtenir pour nos paysans les souplesses que le Portugal et l’Espagne ont acquises sur le marché de l’énergie, le Danemark sur l’immigration. Ce n’est pas aux paysans que Gabriel Attal doit dire que l’agriculture française est «au-dessus de tout», mais à Bruxelles.

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                Lorsqu'ils défendaient bec et ongles les agriculteurs français au sein de ce qui s'appelait alors le Marché Commun, Edgar Pisani, ministre de l'Agriculture du Général de Gaulle, et un peu plus tard Jacques Chirac, jeune ministre de l'Agriculture de Georges Pompidou, n'hésitaient pas à pratiquer la politique de la chaise vide mais aussi à imposer aux autres pays membres des séances de nuit interminables qui débouchaient immanquablement sur des accords qui assuraient la pérennité de l'excellence de l'agriculture française et de ses paysans, parfois turbulents et exigeants mais reconnaissants envers leurs ministres qui "mouillaient leurs chemises" contre la bureaucratie européenne naissante.

                          Monsieur le Président, ne sacrifiez pas notre pays, et en particulier aujourd'hui les agriculteurs, à vos ambitions européennes et à votre vision mondialiste désincarnée et mortifère du monde. Battez-vous pour les habitants de nos campagnes. La survie des paysans ne dépend pas de leur bilan carbone.... mais de votre soutien inconditionnel contre les diktats des khmers verts de France et de Bruxelles et la folie de leur "projet vert".


"La démocratie, c'est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave."

                       Charles de GAULLE





mardi 23 janvier 2024

OUI A LA CAMPAGNE, NON A LA RURALITÉ

 



        "La disqualification du travail est la fin de la civilisation."

                                            Simone WEIL


                              L'abandon de la filière française face aux diktats de la Commission Européenne et des écologistes, véritables "talibans de la verdure", "khmers verts" enragés et irresponsables, est une nouvelle démonstration de l'incapacité à gouverner du roitelet Macron et de son équipe de bras cassés. Il y a longtemps que ces bobos mondialistes ont abandonné la campagne et l'amour de la terre de ses paysans pour la "ruralité" (!!) et ses règles normatives insensés et mortifères imposées par des fonctionnaires irresponsables.

                    L'éditorial de Vincent Trémolet de Villers dans le Figaro établit un diagnostic sans concession et alerte sur l'urgence pour le gouvernement français de faire preuve de courage  et de la nécessité de s'opposer rapidement et fermement. à Bruxelles.

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 « Malaise paysan : le Père Ubu est à Bruxelles »    

       Vincent Trémolet de Villers   (Le Figaro)                Editorial du 21/01/2024

 

                                Nos gouvernants feraient bien de se plonger dans Sérotonine, le roman de Michel Houellebecq paru en 2019. On y trouve une description poignante du malaise paysan, le tableau aussi d’une révolte désespérée contre l’Union européenne. Nous y sommes. De Berlin à Paris, de Varsovie à Amsterdam, les éléments de circonstances diffèrent, mais la structure de la crise est la même. Elle est la conséquence d’une logique inquiétante, d’un décroissantisme qui ne dit pas son nom, d’une contre-vérité doublée d’une immense prétention. Le postulat - l’Europe première coupable du réchauffement climatique - est faux ; la conclusion - nous serons la région du monde la plus vertueuse - est folle. S’ensuivent un certain nombre de décisions au nom bucolique : « pacte vert », « restauration de la nature », mais qui recouvrent une ivresse normative qui impose la réduction des cultures et facilite l’importation de ce que l’on pourrait aisément produire nous-mêmes. Ce n’est ni écologique ni profitable : le Père Ubu est à Bruxelles.

                                Nos agriculteurs retournent les pancartes des villes pour nous dire que l’on marche sur la tête mais ce ne sont pas eux qui mettent la France à l’envers, c’est ceux qui nous imposent des règles auxquelles échappent les tierces puissances : Chine, États-Unis, Amérique du Sud… trop contentes de déverser chez nous à bas prix ce que l’on n’a plus le droit de produire nous-mêmes.

                               Notre ministre repousse sa loi, Emmanuel Macron demande une pause normative, mais, là aussi, nous marchons sur la tête. À Bruxelles, c’est le très puissant président de la commission de l’Environnement, Pascal Canfin, qui mène la danse. Haute figure du macronisme écologique, il élabore et promeut au Parlement les lois qui bientôt tenteront de s’inscrire dans le droit français. C’est le même groupe Renaissance qui a voté contre l’intégralité des députés européens français l’accord commercial avec la Nouvelle-Zélande qui permet l’importation de lait en poudre depuis le bout du monde. Ce double jeu du pouvoir avec nos agriculteurs - intraitable à Bruxelles, compatissant à Paris - alimente un peu plus la colère.

Si Gabriel Attal cherche vraiment à sortir du funeste « en même temps », il trouve là l’occasion d’une clarification. Les paysans l’attendent et les Français aussi.

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             Un nouvel éditorial de Vincent de Trémolet de Villers est paru dans le Figaro qui a toute sa place dans ce billet :

Le paysan et la « start-up nation

     Vincent Trémolet de Villers   (Le Figaro)              Editorial du 23/01/2024

 

                                       Des tripes et du sang jetés sur les grilles des préfectures, du foin qui pave les routes de la « start-up nation », une famille endeuillée, au petit matin, par un chauffard sous OQTF. Les roues immenses des tracteurs roulent déjà sur les confettis d’une rentrée où la politique fut trop souvent réduite à des querelles de casting, des polémiques de cour d’école. Bulles de savon à côté de la révolte existentielle de centaines de milliers de paysans qui ne veulent pas mourir.


                    Survivre, pour eux, c’est bien de cela qu’il s’agit. La conjugaison de normes écologiques de plus en plus contraignantes et d’une mise en concurrence intenable (puisque les concurrents n’obéissent pas aux mêmes règles) rend l’exercice suicidaire. Le harcèlement réglementaire, la surveillance sous couvert d’impératifs climatiques, le sentiment d’abandon face à l’ampleur de la tâche, la pauvreté matérielle sur fond de subventions nourrissent un peu plus le découragement.

 

                    S’il est habile, Gabriel Attal parviendra à contenir la gronde avant qu’elle ne tourne en jacquerie. Supprimer la taxe sur le gazole, arracher les mauvaises normes, sortir du double jeu - non à Bruxelles et oui à Paris - sont un préalable, mais ce que nous disent ces engins agricoles sur l’autoroute résonne encore plus profondément. La puissance immatérielle du travail de la terre au pays de Sully, de Millet, de Giono est inversement proportionnelle à son déclin économique. Elle rejoint les attachements profonds et les vives inquiétudes de tous ceux qui ont quitté les champs depuis des générations mais veulent que continue la trinité de Braudel : pays, paysans, paysages.

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           Les 500 000 agriculteurs encore en activité dans nos campagnes n'ont plus rien à perdre et sont prêts à tout pour sauver leurs terres. Il est temps de leur donner la parole, de les écouter, de les défendre contre l'incurie de Bruxelles et de ses sbires écologistes idéologues et déclinistes.

          Monsieur le Président, un peu de courage s'il vous plaît !!


"Cher ministre, apprenez qu'il y a d'abord la France...ensuite l'État...enfin le droit."

                                 Charles de GAULLE