jeudi 27 février 2020

FESSENHEIM : ARRÊT EN DÉPIT DU BON SENS




" Ecologie, oui bien sûr, mais avec de vrais scientifiques et des industriels, pas avec des khmers verts."

                    Luc FERRY





               Dans une indifférence quasi générale l'Etat français vient de commettre une erreur industrielle et stratégique monumentale en arrêtant la centrale nucléaire de Fessenheim, cédant ainsi à la "démagogie énergétique" et à l'écologisme, idéologie mortifère, anti-progrès et gauchisante qui s'impose en Europe, relayée par la nouvelle pythie du "nouveau monde", Greta Thunberg, triste marionnette manipulée par les prêcheurs d'apocalypse.

                Cette décision qui contribuera, rappelons-le, à dégrader le fameux"bilan carbone" de la France va fragiliser durablement notre équilibre énergétique, le nucléaire en étant la pierre angulaire pour le plus grand bénéfice des consommateurs et....de la lutte contre le réchauffement climatique, n'en déplaise aux cassandres aux petits pieds et au tout petit QI.


               Renaud Girard rappelle les enjeux et conséquences de cette malheureuse  et incompréhensible décision gouvernementale que rien ne justifiait.

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   Réf. : "Fessenheim, proie du fanatisme écologiste". Figaro Vox, 25 février 2020

                                  "Le 22 février 2020, la France a appliqué une décision industrielle à l’exact opposé de ses intérêts à moyen et long terme. Elle a fermé le premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim et fermera le second en juin prochain, mettant fin à 42 ans de production électrique bas carbone en Alsace.
                  La fermeture de cette centrale, considérée comme particulièrement sûre par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ne répond à aucune urgence technique, ni à aucune contrainte d’aménagement du territoire. Elle est purement idéologique. Elle résulte d’une promesse faite aux écologistes par François Hollande lors de sa campagne présidentielle de 2012. La promesse fut reprise par Emmanuel Macron dans sa campagne de 2017.
                 Comme les consommateurs de l’électricité produite à Fessenheim, qu’ils soient alsaciens, lorrains, belges ou allemands, dans ce marché européen interconnecté, ne vont pas du jour au lendemain décider de s’éclairer à la bougie, il faudra bien remplacer cette production par celle de centrales à charbon ou à gaz, situées quelque part en Europe. Les centrales nucléaires émettent en moyenne 80 fois moins de CO2 par kilowattheure produit que les centrales à charbon et 45 fois moins que les centrales à gaz. La fermeture des réacteurs de Fessenheim va se solder par l’émission annuelle supplémentaire de 8 millions de tonnes de CO2 en Europe, soit l’équivalent de 15 % des émissions annuelles d’une région comme l’Île-de-France.
                 La fermeture de Fessenheim représente une double balle dans le pied que se tire la France. Premièrement, elle diminue la capacité du programme nucléaire français, qui est l’une des grandes réussites industrielles de notre pays, initiées par la république gaullienne. Ce n’est pas par hasard que la Grande-Bretagne a décidé de renforcer son équipement en centrales nucléaires et qu’elle en a commandé à l’industrie française. Deuxièmement, cette fermeture contrevient directement à la lutte contre le réchauffement climatique d’origine humaine, dont la France est le leader depuis qu’elle a fait adopter l’accord de Paris par les délégations de 195 pays, le 12 décembre 2015, à la suite des négociations de la COP21. Car la production d’énergie nucléaire a le mérite d’émettre extrêmement peu de gaz à effet de serre.
                 Il est grave qu’en France le fanatisme idéologique l’ait emporté sur le pragmatisme industriel. Il convient ici de bien faire la différence entre l’écologie et l’écologisme. La première est une science, qui étudie les êtres vivants dans leur milieu, en tenant compte de leurs interactions. Comme toutes les sciences, elle doit être enseignée et respectée, afin que les hommes parviennent à mieux conserver leur environnement naturel. L’écologisme est une idéologie, née dans les années 1970, opposée à la croissance, et qui cherche à s’arroger le monopole de la question écologique. Dans ses méthodes, l’écologisme est comparable au communisme, qui jadis cherchait à s’approprier le monopole de la question sociale. Comme les mouvements communistes d’autrefois, l’écologisme peut devenir fanatique, voire sectaire. Il faut lire l’ouvrage de Bruno Durieux, Contre l’écologisme, Pour une croissance au service de l’environnement (Éditions de Fallois), qui résume parfaitement la question.
                   Seuls les fous et les inconscients ne se préoccupent pas de la dégradation de notre environnement. Il est évident que les autorités publiques doivent lutter contre la dégradation de la qualité de l’air que nous respirons dans nos villes et de l’eau que nous puisons dans nos nappes phréatiques. Elles doivent se coordonner pour assurer la propreté de nos océans, interdire la surpêche, maintenir la diversité des espèces, etc. Cependant, sur une planète qui compte 7 milliards d’hommes, on ne relèvera pas le défi écologique contre la science, mais avec elle, et grâce au progrès technique. Quand les OGM créent des plantes capables de résister aux parasites sans l’appoint d’intrants phytosanitaires, et que ces cultures ramènent davantage de biodiversité, il faut être pour les OGM. En matière de production d’énergie électrique, il faut maintenir le parc nucléaire, tout en investissant massivement dans la recherche (comme dans le projet Iter à Cadarache), de manière à réduire progressivement la masse des déchets radioactifs produits.
                   Mais pourquoi le site de Fessenheim a-t-il été visé ? Pour plaire aux Allemands voisins. Après la catastrophe de Fukushima au Japon (2011), la chancelière Merkel décida démagogiquement que l’Allemagne (pays pourtant non soumis aux tremblements de terre et aux tsunamis) devait renoncer au nucléaire. Aujourd’hui, ses centrales au charbon polluent notre air de leurs particules fines. Notre indépendance énergétique est une affaire trop importante pour être soumise aux aléas de l’idéologie ou de la diplomatie."
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                         Que de bêtises sont dites, que de fautes sont commises, que de mauvaises décisions sont prises au nom de l'écologisme ! L'écologie, quant-à elle, et son corollaire, la poursuite du développement raisonné de notre planète, source de progrès qui doivent profiter à toute l'humanité, a toute sa place dans cette aventure, encore faut-il  la confier à des responsables compétents et raisonnables. Qui peut nier que de nombreux critères de développement humain sont au vert? Le taux d’extrême pauvreté n'a jamais été aussi bas, d'alphabétisation, aussi élevé. Le niveau de vie moyen est plus fort que jamais. L'espérance de vie mondiale a plus que doublé depuis 1900 et atteint un sommet absolu en 2019. La mortalité infantile est plus basse qu'elle ne l'a jamais été. La mortalité par catastrophe naturelle (4 millions de morts en 1931, 10 000 en 2019...) et par maladie infectieuse est au plus bas. Bien sûr beaucoup d'inégalités sont à corriger, beaucoup d'excès sont à sanctionner, mais ce n'est pas l'écologisme qui peut le faire, mais l'innovation, le bon sens, l'effort de tous et....l'écologie bien comprise !
" Pourquoi pas une loi pour nous apprendre à éplucher les épluchures!".
                      Le MEDEF


mardi 18 février 2020

HOMMES D' ÉTAT ET PIGNOUFS DE LA RÉPUBLIQUE




                                    Un nouvel et improbable épisode de la bande de pieds nickelés de la macronie plonge encore une fois notre pauvre pays dans le ridicule, la colère, la sidération. Fantoche prétentieux et plein de morgue, grossier personnage n'hésitant pas à exposer et utiliser sa famille pour les besoins de sa campagne électorale puis à la trahir pour satisfaire ses fantasmes, Benjamin Griveaux, peut-être atteint par un coronavirus psychiatrique...., va rejoindre l'armée sans cesse grandissante des "pignoufs de la République"  qui constituent la garde rapprochée d'un Président de la République,  pitoyable télévangéliste inter mondialiste du "nouveau monde".....

              Maxime Tandonnet s'interroge avec lucidité sur la disparition des homme d'Etat.

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Réf. : Figaro Vox 18 février 2020,  "Où sont passé les hommes d'état français?"

                    "L'affaire Griveaux qui frappe le monde politico-médiatique à la veille des élections municipales renvoie à une question fondamentale :
D’où vient le naufrage de la vie publique française dans la médiocrité ? Où sont passés les hommes d’État ? 
                    Une vision classique de l’histoire politique française oppose la Ve République à celles qui l’ont précédée, la IIIe et l’IVe : avant 1958 régnaient les ténèbres, et après, la lumière. Ce schéma, qui bénéficie d’un large consensus, met en balance l’instabilité gouvernementale des régimes précédents et la stabilité- ou l’immobilisme - de l’actuel système présidentialiste qui garantit à l’exécutif une permanence de cinq ans.
                      Cependant, cette vision manichéenne - avant, le mal, et après, le bien - se heurte à un constat : la France d’avant 1958 a su engendrer d’authentiques hommes d’État. Aujourd’hui, elle produit certes des personnalités politiques, mais semble de plus en plus impuissante à former et porter aux plus hautes responsabilités des hommes ou des femmes d’État, c’est-à-dire des dirigeants qui placent le service de l’État ou de la chose publique, la res publica, au-dessus de leur intérêt et de leur destin personnel.
                     Des noms prestigieux viennent aussitôt à l’esprit: Léon Gambetta, Adolphe Thiers (le «Libérateur du territoire»), Jules Ferry, Pierre Waldeck-Rousseau, Aristide Briand, Georges Clemenceau, Alexandre Millerand, Raymond Poincaré, Édouard Herriot, Léon Blum, Georges Mandel, André Tardieu… Plus récemment Vincent Auriol, Antoine Pinay, Pierre Mendès France, Charles de Gaulle.
                    Aucun ne peut prétendre à la sainteté. Tous avaient de sérieux défauts et ont commis un jour ou l’autre des erreurs. Mais tous avaient en commun leur engagement au service d’une cause qui dépassait leur propre sort : la patrie (Clemenceau, Poincaré, Tardieu, de Gaulle), les principes républicains hérités de la Révolution française (Herriot), la paix internationale (Briand), le sort de la classe ouvrière (Blum). Ils se combattaient les uns les autres, tout en se respectant. L’ambition personnelle comptait bien entendu, mais se confondait avec des convictions, un idéal.
                    La notion traditionnelle d’homme d’État contraste avec l’image qui prévaut aujourd’hui, dans l’opinion, d’un dirigeant politique national. Le premier pense et travaille avant tout dans une perspective d’intérêt général, il respecte le peuple et ne s’accroche pas au pouvoir. Le second est un séducteur, ne recule pas devant les promesses démagogiques, ni les coups de communication.
                    L’idée qu’il se fait de lui-même, la vanité, l’emporte sur le dévouement au bien commun. L’obsession de son destin personnel et de son avenir électoral l’emporte sur la conscience des malheurs publics, même quand lui-même est à l’origine des troubles ou du chaos. D’ailleurs, la dérive de la vie publique dans le fanatisme de l’ego, au détriment des débats d’idées et de l’intérêt général, explique l’état d’hystérie permanent qui a gagné la politique française.

 Les hommes d’État sont-ils une espèce de voie de disparition ?

                    Jusqu’aux deux tiers du XXe siècle, la vocation politique venait naturellement aux esprits les plus brillants d’une génération, à l’image de Raymond Poincaré, déterminés à mettre leur talent et leur culture au service du bien public. Désormais, l’image dévalorisée de la politique semble exercer un effet dissuasif qui en détourne, sauf exceptions, les plus doués d’une génération : ceux-là choisiront de préférence l’entreprise, les affaires, la recherche scientifique, au prix souvent de l’expatriation.
                   La IIIe République, par sa politique éducative, a su former une élite dirigeante d’un haut niveau. Celle-ci disposait, à travers la maîtrise parfaite du latin et du grec, de la littérature française, de l’histoire et de la philosophie, d’outils nécessaires à la compréhension du monde, une vision transcendant les intérêts égoïstes.
                    Cependant, à l’œuvre depuis plusieurs décennies, la politique de nivellement par le bas et le sacrifice de l’excellence se traduisent par l’effondrement du niveau moyen de la classe dirigeante et sa chute dans la médiocrité. D’ailleurs, l’obsession de l’ego en politique est la quintessence de la société du néant décrite par Gilles Lipovetsky dans L’Ère du vide. Un monde dominé par les valeurs narcissiques se prête mal à l’affirmation d’hommes ou de femmes d’État.
                    Le régime politique actuel est lui aussi en cause. Le système parlementaire des IIIet IVe Républiques, avec tous ses défauts, a su constituer, à travers les Chambres élues au suffrage universel, un vivier d’où ont émergé quelques d’hommes d’État, choisis pour leurs idées et leur compétence. Bien au contraire, le présidentialisme actuel, issu d’une Ve République dégradée par la perte du sens de l’intérêt général et la dérive de la vie publique en grand spectacle médiatisé, favorise des acteurs télégéniques et des virtuoses de la communication.

                   Le vivier potentiel des hommes ou femmes d’État n’est sans doute pas complètement épuisé. Mais pour les quelques rares personnalités de la vie politique pourvues d’un authentique caractère, d’une vision et d’un sens de l’État, comment franchir le filtre des grands médias nationaux qui valorisent bien au contraire le conformisme gesticulateur et bavard, mais sans lesquels aucune notoriété n’est envisageable ? ".
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L'idéal exige une incarnation. Notre pauvre pays attend toujours !!

                 "Je n'aimerais pas être à ma place."
                               Jean CAU

mardi 4 février 2020

CARDINAL BARBARIN : JUSTICE ENFIN !




" Il n'y a pas de plus grand crime contre l'esprit que de donner mauvaise conscience à celui qui dit la vérité."

                         Jean ROSTAND

                                           La Justice française s'est honoré en confirmant la relaxe du cardinal Barbarin dans le procès politico-médiatique des pourfendeurs haineux de l'Eglise catholique, affaiblie par le scandale avéré de pédophilie qui la ronge depuis des années. Ils se sont trompés sciemment d'adversaire; Monseigneur Barbarin, suivant en cela les difficiles mais réelles initiatives de Saint Jean Paul II et Benoît XVI pour éradiquer cette ignominie, a traité avec rigueur, célérité, vigueur et humanité les "affaires" qui ont meurtri le diocèse de Lyon, après des années de silence honteux et de compromission de ses prédécesseurs.  Ce verdict les a laissés sans voix, momentanément très certainement, leur haine pathologique de la religion catholique est inextinguible. Mensonges, caricatures, blasphèmes (la loi l'autorise...alors allons-y) injurieux, rien ne les arrêtera!
"Pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font".

                 La tribune parue dans La Croix en décembre 2018 avait déjà rétabli la vérité. Il n'est pas inutile de la relire. 


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Réf. : La Croix, Décembre 2014

TRIBUNE de :

Mgr Jean-Pierre Batut, évêque de Blois, ancien évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Pierre-Yves Michel, évêque de Valence, ancien vicaire général de Lyon, Pierre Durieux, ancien directeur de cabinet du cardinal Barbarin.
               Le 6 décembre 2014         
                          « Les mois, les années passent et le scandale Preynat perdure. Libre à chacun d’avoir ses avis, de signer les pétitions qu’il veut, de publier sa légitime indignation sur des crimes aussi honteux et destructeurs pour les victimes. De notre côté, notre liberté et notre devoir est aussi de témoigner de quelques faits objectifs au sujet du cardinal Barbarin, auprès de qui nous avons travaillé respectivement 6, 7 et 10 ans. Ayant fait partie de ses plus proches collaborateurs, et l’ayant aujourd’hui quitté pour d’autres services, notre parole aussi est… libérée.
                   Nous sommes témoins que le cardinal Barbarin a rencontré toutes les victimes qui acceptaient ses propositions de rendez-vous, qu’il désirait les écouter toutes et chacune personnellement, et qu’il a entendu du fond du cœur l’immensité de leur souffrance.
                           Nous sommes témoins qu’il a tenu à faire intervenir des victimes dans une formation dispensée aux prêtres de son diocèse tout comme dans une Messe dite de « réparation ».
                           Nous sommes témoins qu’il a fait adopter des mesures les plus répressives qui soient en matière de lutte contre la pédophilie, plus nettes et plus claires que celles adoptées au plan national et au plan international, en particulier par cette disposition : « Tout prêtre ayant commis des faits d’agression sexuelle sur mineur quelles que soient la date des faits et la date de découverte de ces faits, se verra écarté définitivement de tout ministère » – mesures saluées en son temps par la Parole Libérée.

                            Nous sommes témoins qu’il a été un évêque courageux et intransigeant dans la gestion des dérives des communautés religieuses sur lesquelles il avait autorité.
                            Nous sommes témoins que c’est lui qui a demandé au pape de lever la prescription qui empêchait le procès canonique du Père Preynat, que c’est lui aussi qui a confié ce procès à trois juges indépendants pour que justice soit rendue par des non-lyonnais, et que c’est encore lui qui a suspendu le Père Preynat de son ministère, lui interdisant également la célébration des sacrements, même en privé.
                           Nous sommes témoins qu’il lui aurait été mille fois plus facile de démissionner et que la démission ne lui aurait pas posé l’ombre d’une difficulté si le pape l’avait demandée.
                          Nous sommes témoins qu’auditionné pendant 10 heures, perquisitionné à deux reprises, ausculté dans ses agendas et ses carnets personnels, traqué par certains journalistes, caricaturé, insulté, diffamé quotidiennement, il n’a jamais eu un mot, même en privé, contre les magistrats, les victimes, les journalistes…
                          Nous sommes témoins qu’il a insisté auprès des victimes pour qu’elles portent devant la justice les faits qui les concernent, ainsi que l’a écrit le procureur de la République dans son classement sans suite d’août 2016, et comme le prouvent plusieurs correspondances.
                          Nous sommes témoins qu’il a agi sans détour dans deux affaires de mœurs qui touchaient des prêtres de son diocèse Nous sommes témoins qu’il s’est aussi trouvé face à des cas de conscience pour des faits plus anciens déjà gérés, même mal, par ses prédécesseurs. Nous sommes témoins qu’il a dix fois exprimé ses regrets pour ses hésitations, quand bien même elles n’ont jamais blessé un seul enfant.
                         Nous sommes témoins que, piégé par une journaliste de Mag2Lyon qui s’était fait passer pour une victime, il l’a directement encouragée à porter plainte. Chacun peut lire le discours qu’il tint alors en privé, puisque cette journaliste publia fidèlement son verbatim : « Tant pis si c’est une honte supplémentaire pour l’Église, car cela peut rendre service à tout le monde. Si vous portez plainte, on va interroger ce prêtre, et c’est très bien. Et même pour lui parce qu’il faut arrêter de mentir. »
                          Nous sommes témoins de la manière dont systématiquement on a omis ou déformé les décisions judicaires rendues, faisant croire qu’elles étaient motivées par la prescription. Nous sommes témoins de l‘oubli de la chronologie ou du contexte, laissant croire qu’il aurait couvert des faits sous sa responsabilité !
                         Nous sommes témoins que la stupide formule « Grâce à Dieu, les faits sont prescrits » n’était rien d’autre qu’une maladresse pour dire que fort heureusement aucun des faits reprochés au Père Preynat ne s’était reproduit depuis 1991, c’est-à-dire plus de 10 ans avant son arrivée à Lyon. Une formulation dont il s’est immédiatement expliqué et excusé, à la seconde où la question lui a été posée.
                        Nous sommes témoins que, dans toute cette adversité, il est resté un homme de Dieu, priant, centré sur sa mission, enthousiaste, soucieux de dialogue, désireux de comprendre, « créatif, courageux et missionnaire », comme l’a écrit le pape François.
                        Nous sommes témoins que nombre d’attaques contre le cardinal relèvent davantage du règlement de comptes idéologiques que de la lutte contre la pédophilie ou de l’amour de l’Église…
                       Nous sommes témoins qu’un archevêque de Lyon, ça ne démissionne pas. Tout évêque, solidaire de son peuple pour qui il a donné sa vie, se sait appelé à assumer sa mission jusqu’au bout.

Qu’il demeure archevêque de Lyon ou non est d’ailleurs une question qui le regarde. Notre responsabilité – votre responsabilité – c’est de demeurer dans la vérité. Dans cette « vérité qui rend libre » (Jean 8, 32) ».
                                      Mgr Jean-Pierre Batut, Mgr Pierre-Yves Michel, Pierre Durieux
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                       " L'espoir meurt en dernier."

                                Bernard GRUET