mardi 6 septembre 2022

LA FRANCE : ROME N'EST PLUS DANS ROME ....

 


        "Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis." 

                 Sertorius  (Pierre Corneille)


                      Un Président aux abois, incompétent, autoritaire, menteur et méprisant, un gouvernement de technocrates incultes, hors sol et sans boussole, un Parlement transformé en pétaudière médiatique inaudible et ridicule, la France n'est plus qu'un pays à la dérive qui, année après année depuis maintenant près de 40 ans, abandonne son peuple et l'entraine vers le chaos. 

 La très lucide analyse de Jacques Julliard, "Je vote Clémenceau ou "peut-on réformer en France?", pose un diagnostic sans concession et propose, sans illusion semble t'il...., quelques solutions envisageables pour un sursaut encore possible de notre ancien et beau pays. Il conclut sur une belle réflexion : "Et si on aimait la France?".

                 N'est-ce pas trop tard? Impéritie collective de nos "élites", naufrage industriel inique, écologie dogmatique et punitive, Enseignement et Universités massacrés par les "pédagogistes" au pouvoir depuis 1968, sans parler de la destruction de la Famille socle de la Nation, mondialisation aveugle, instrumentalisation coercitive d'un réchauffement climatique bien réel mais dont l'origine n'est pas humaine mais "astrale", ....,  ....  Le défi est immense pour ceux ou celles qui auront la lucidité et le courage de dire : Stop !

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Réf. : Le Figaro, 5 septembre 2022

         Et si on aimait la France?

                  Pour moi, le problème politique tient aujourd’hui dans cette question: y a-t-il quelqu’un qui soit porteur, au-delà des intérêts catégoriels, d’un projet pour la France? Au risque de scandaliser, je dirai que son étiquette politique m’importe peu. J’exclus seulement le Rassemblement national: non que Marine Le Pen soit indigne ou incapable: elle est en train de démontrer le contraire. Mais son mouvement, fût-ce malgré elle, est porteur, dans certaines de ses composantes, d’une vision trop éloignée de la démocratie.

                      Ce n’est pas un hasard si, à ce moment précis de l’histoire de France - et de la mienne propre -, le nom de Charles de Gaulle est revenu à plusieurs reprises sous ma plume. Si, contre vents et marées, contre la plupart de mes amis, je suis résolument attaché au système présidentiel et au scrutin majoritaire qu’il nous a légué, c’est parce que seule une personnalité d’exception, hors de toutes les séries, est capable de remettre la France en mouvement, en l’aidant à dépasser les égoïsmes catégoriels. Cela n’a rien à voir avec le principe autoritaire du chef. C’est ce que les Anglo-Saxons appellent le leadership démocratique.

                      Renan: «La nation ne saurait se réduire à une race, à une langue, à une religion. La nation est une âme, un principe spirituel.» Autrement dit, quelque chose qui dépasse chacun de ses enfants et qui, ce faisant, leur permet d’être eux-mêmes. Un principe spirituel ne se divise pas. Il ne se vote pas par paragraphes. Il ne relève pas de la représentation proportionnelle. En politique, il est porté par un individu d’exception, non par une combinaison électorale. Je ne connais aujourd’hui ni réformiste, ni révolutionnaire, ni conservateur. Je ne connais que des clientélistes et des patriotes. La volonté des Français de refaire la nation est la condition même de leur avenir. Une telle volonté suppose le dépassement de l’individualisme sous ses deux formes: l’individualisme singulier, celui de l’individu proprement dit, l’individualisme collectif, celui qui se réfugie dans le groupe de pression ou même la classe sociale. Au sein de l’ensemble européen dont j’ai dit la nécessité, la nation est l’instance pertinente du renouveau. Écoutons Clémenceau devant la Chambre des députés, le 11 novembre 1918, pour célébrer la victoire.

                       Après avoir rendu hommage aux morts il parle des vivants: «Nous les attendons pour la grande œuvre de reconstruction sociale. Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, sera toujours soldat de l’idéal.» 

             Je vote Clémenceau.

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  Un sursaut est-il encore possible? Une prise de conscience ne peut venir que des français dont le bon sens et la capacité à réagir ne peuvent avoir été entièrement mis sous le boisseau par des dizaines d'année d'incurie. 

Le général de Gaulle nous a appris qu'au fond du drame national on trouve toujours "l'anéantissement de l'Etat". Nous y sommes.. . Il nous a également appris que l'espoir allait de pair avec l'effort. Au travail !


 "Au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n'ont pas cédé."

            Charles de GAULLE

"Ce ne sont pas des aigles qui ont sauvé le Capitole."

              George CLEMENCEAU