vendredi 28 septembre 2018

LA VICTIMISATION, l'idéologie de la bien-pensance


               




" Raconter des histoires, c'est jouer du violon pendant que Rome brûle".

                   Patrick  ROSSO



       Remarquable chronique qui tranche avec la pensée unique qui sévit dans les médias.


Extraits de la chronique hebdomadaire d'Yvan Rioufol




                       
                      "La course à la victimisation infantilise le débat à un degré inédit. La pensée néomarxiste a recyclé la lutte des classes en lutte des minorités. Depuis, cette idéologie ne sait plus quoi inventer pour sublimer la «souffrance» des présumés discriminés, à qui le pouvoir est promis. Chacun réclame, tel un viatique, son statut de mal aimé"......


            ....... "Cette dialectique dominants contre dominés attise la guerre des races, des sexes, des communautés. L'islam radical joue cette partition à merveille en se présentant comme la religion des faibles. Ce n'est plus la dictature du prolétariat qui est au bout des luttes, mais celle des persécutés labellisés. Le plaintif a toujours raison, pourvu qu'il ne soit pas blanc, judéo-catho, hétéro. Le but est de déconstruire la civilisation occidentale, en y instillant la culpabilité, l'émotivité, le renoncement à se défendre".......

                   ....... "C'est au prétexte que les femmes seules ou en couple éprouveraient une «souffrance» à ne pouvoir avoir d'enfants naturellement que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) s'est dit favorable, mardi, à l'extension à leur profit de la procréation médicalement assistée (PMA). Cette technique du bébé-éprouvette, qui date de 1982, était jusqu'à présent réservée aux seuls couples hétérosexuels stériles. Mais se plaindre d'une injustice qu'impose la nature est dans l'air du temps. La non-discrimination est une revendication dont peuvent aussi se prévaloir les couples d'hommes en mal d'enfants. Le Comité d'éthique s'oppose actuellement à la gestation pour autrui (GPA) et au risque de marchandisation du corps que fait courir le recours à une mère porteuse. Mais l'égalitarisme conduit à la GPA. En réalité, le CCNE se contente de courir derrière la technique et les exigences d'un militantisme qui expose ses stigmates. Les diseurs d'éthique ont renoncé à réfléchir au miracle de la vie, à la chosification de l'enfant, à la disparition du père et autres balivernes réactionnaires".


                         "Bien que le Comité d'ethnique n'ose le reconnaître, c'est un absurde et dangereux droit à l'enfant qu'il avalise, au nom d'une égalité tirée par les cheveux entre tous les couples et leur même désir parental. Un risque de tri eugéniste se profile également dans la manipulation et la congélation des embryons. À terme, c'est le monde affreux de la fabrique de bébés, imaginé par Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes, que permet le CCNE, au prétexte que tout est médicalement réalisable et qu'il faudrait être de son temps. «Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal», a reconnu en mars le président du Comité, Jean-François Delfraissy (Valeurs actuelles). Ce relativisme est une plaie mortelle. Il sert de refuge à ceux qui trouvent plus simple de suivre une modernité déracinée et consumériste, imperméable à toute idée de sacré et de transcendance. Quand tout se vaut, un bébé devient un produit comme un autre. L'homme devient son propre créateur. L'homme-dieu se déshumanise. Bienvenue dans le transhumanisme!".

La France qui gronde

          "Ce monde devenu fou emballe les progressistes étourdis. Normal: ils voient une modernité dans tout ce qui bouge. Mardi, Benjamin Griveaux a prévenu que le gouvernement «ira jusqu'au bout» de la promesse du candidat Macron d'élargir la PMA. «Nous ferons ce que nous avions annoncé.» Cette fermeture d'esprit contredit la recherche du «consensus» promise par le chef de l'État. D'autant qu'Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a dit «souhaiter que ce débat ne soit pas hystérisé». Il n'en prend pas le chemin. La «consultation citoyenne», organisée par le CCNE en préparation de la révision de la loi bioéthique, n'a servi à rien. Il est vrai que ses résultats, désapprouvant massivement la PMA pour toutes, sont venus contrarier les sondages, le pouvoir, les médias. Il ne fait aucun doute que les opposants au projet se sont davantage mobilisés durant ces quatre mois. Cependant, l'exercice démocratique n'a fait que révéler un désintérêt à défendre une médecine mobilisée non plus pour soigner mais pour dépasser la nature.


              Ceux qui voudraient passer en force feraient bien d'écouter la France qui gronde et refuse de marcher sur la tête. La vague conservatrice s'impose à Macron. Sa faiblesse politique ne l'autorise pas aux coups de menton. Ceux qui sont massivement descendus dans les rues en 2013 contre le mariage homosexuel et ses conséquences restent une force en sommeil. La Manif pour tous n'exclut pas de relancer les mobilisations. Rien ne dit que la seule PMA pour toutes suffirait à cristalliser l'insurrection civique. Mais au-delà de l'énormité de la manipulation du vivant et de l'homme augmenté, c'est aussi la place exorbitante prise par les minorités militantes qui mérite d'être contestée. D'autant que le politiquement correct, prêt à tout excuser des «victimes», insulte l'humanisme dont il se prévaut en fermant les yeux sur le nouvel antisémitisme, la violence des rues, le sexisme, le racisme anti-Blancs".

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                             Face au progressisme débridé et à un mondialisme dévoyé véhiculé par des soi-disant élites et la grande majorité des médias, il est bon de rappeler que le conservatisme n'est pas un gros mot pas plus que le patriotisme.



" Toutes choses sont dites déjà; mais comme personne n'écoute, il faut toujours recommencer".

                      André  GIDE




mercredi 19 septembre 2018

ECOLOGIE : Stop à la transition énergetique !




        " On arrive bientôt à l'époque des conséquences et de l'irréparable".

                                  Pierre  DRIEU LA ROCHELLE

Réf. : "Demain sera vertigineux" par L.Alexandre ,   L'Express  le 19 septembre 2019.


               Une nouvelle chronique de Laurent ALEXANDRE que les ayatollahs verts qui, sous prétexte de "sauver la planète" (!), conduisent notre pauvre terre et ses habitants à bien des désillusions et à des actions bien plus drastiques que supprimer les pailles en plastique, seraient bien inspirés de lire.


Quelques extraits :

          " Les écologistes travaillent, souvent en toute bonne foi, à augmenter non seulement les émissions de CO2 mais aussi celles de particules fines,...."

   ....." Le solaire (45 grammes de CO2 produits par kilowattheure) et surtout l'éolien (11 g de CO2) sont en apparence aussi verts que le nucléaire (12 g de CO2) ou l'hydraulique (24 g de CO2)..... ..." EN RÉALITÉ, si l'on ferme les centrales nucléaires, dès que le soleil faiblit, que la nuit tombe ou que le temps est calme avec peu de vent, il faut allumer des centrales à charbon (820 g de CO2), au fioul (650 à 1515 g de CO2), au gaz (420 g de CO2) ou à la biomasse ( jusqu'à 920 g de CO2) ".

   ...." Lorsqu'il y a ni vent ni soleil et qu'on a démantelé les centrales nucléaires, il n'y a que trois solutions: soit on importe du courant, soit on allume les centrales à charbon et à gaz, soit on coupe le courant ! L'opinion est sincèrement convaincue que les éoliennes et panneaux solaires diminuent le CO2 et la pollution; la vérité est qu'ils les augmentent considérablement. Les Français pensent faire des sacrifices pour la bonne cause tant les écologistes les ont convaincus du bienfaits des énergies renouvelables. Cela étant, ils ne voient pas non plus que nos marges de manœuvre budgétaires sont gaspillées à subventionner la production chinoise de panneaux solaires. Les subventions aux énergies "vertes" vont atteindre 10 milliards d'euros par an, soit trois fois le budget du CNRS. Les Allemands ont déjà dépensé plus de 200 milliards d'euros. Pour un triste résultat: l'Allemagne produit dix fois plus de gaz à effet de serre par kilowattheure que la France".


    ...." L'affreuse réalité, c'est que, aujourd'hui encore, les énergies intermittentes ne sont vertes que quelques heures par jour et sont indirectement des énergies noires la plupart du temps. Noires comme le charbon, le gaz et le fioul. Nous gaspillons des milliards pour augmenter nos émissions de CO2, renforcer la dépendance au gaz à Poutine et bousiller nos poumons. Pour accepter une situation aussi folle, il faut être cynique, idéologue ou n'avoir juste pas regardé les chiffres.....   ..." Les ayatollahs verts veulent nous amener dans l'impasse allemande: posons nous et réfléchissons à l'avenir de nos enfants".

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          Une analyse remarquable loin des propos sentencieux et mensongers d'écolos dénués de toute intelligence raisonnable et de bon sens. Qui osera mettre fin à cette écologie idéologique qui menace notre planète? 


" Et au plus élevé trône du monde, nous ne sommes jamais assis que sur notre c..".

                  MONTAIGNE






mercredi 12 septembre 2018

TRUMP : l'hallali médiatique



" Cessons de baptiser "populisme" ce que nous n'aimons pas et ne comprenons pas, et qui nous effraie".

                   Pierre-André  TAGUIEFF


                           La chronique de Renaud Girard est un coup de gueule salutaire dans cette hystérie collective anti-Trump orchestrée par tous les médias américains relayés par la bien-pensance française pour une fois à la remorque des Etats-Unis, politiquement correct et pensée unique obligent !... Face à ce président sans aucun doute atypique il faut savoir raison garder et .....écouter le peuple, n'en déplaise aux bobos américains et français, intellectuels aigris enfermés dans leur tour d'ivoire d'un inter mondialisme dévoyé. 

Cf. : Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 11/09/2018  

                    "D'une semaine de séjour aux États-Unis, je reviens stupéfait de l'acharnement contre le président Trump dont font preuve des grands médias, à qui je faisais jusque-là confiance pour m'informer de manière impartiale sur la vie politique américaine. Tout se passe comme si ces médias, naguère respectés pour la qualité de leurs informations et le pluralisme de leurs éditoriaux, s'étaient transformés en instruments d'une propagande unilatérale, destinée à obtenir au plus vite la destitution d'un président dont ils n'avaient pas prévu l'élection.

                     Le prestigieux New York Times est allé jusqu'à publier un article anonyme, écrit dans la meilleure novlangue des communicants, attribué à un «haut responsable en poste à la Maison-Blanche». Cette attaque au vitriol contre le président se pare de l'aura du «Résistant», qui a choisi de demeurer au cœur du pouvoir exécutif, afin de limiter les dégâts pour le pays, en sabotant autant que possible les décisions de son chef. Pour se faire excuser de fouler aux pieds les règles élémentaires de la déontologie journalistique en publiant une «tribune» anonyme de dénonciation politique,le quotidien new-yorkais ne manque d'invoquer le devoir de protéger - contre quoi? contre qui? - le rédacteur caché de la tribune, et bien sûr aussi l'intérêt supérieur du pays… L'idée de la tribune est de prouver, de l'intérieur, que Trump serait dérangé mentalement, et donc inapte à exercer les fonctions de président des États-Unis.

                     Ce thème vient remplacer celui de Trump, agent du Kremlin. Comme la déficience mentale, la trahison de son pays est un excellent motif de destitution (impeachment). Mais après dix-huit mois d'enquêtes approfondies par des centaines de journalistes rêvant de devenir les tombeurs de Trump, rien de bien convaincant n'est sorti contre lui. Beaucoup de citoyens des États-Unis peuvent détester les idées, la politique ou la personnalité de Trump, mais très peu estiment que son patriotisme est un déguisement et que sa loyauté va à un autre pays que le sien.

                     Quand on ouvre sur sa télévision la chaîne d'information en continu CNN, on est sidéré. Ce média est littéralement obsédé par Trump. Tous les talk-shows politiques et tous les reportages consacrés à l'exécutif semblent tendus vers un seul résultat: donner une image négative du président des États-Unis. CNN a consacré des dizaines et des dizaines d'heures d'antenne aux liaisons qu'aurait eues dans le passé, avant de devenir président, Trump, avec une prostituée et une nover-girl. Pendant la campagne électorale de Trump, dirigée en priorité vers l'électorat moralement conservateur, ces jolies petites dames auraient fait chanter le candidat et obtenu de l'argent de son avocat pour rester discrètes. La belle affaire! Trump n'est-il pas un enfant de chœur par rapport à Bill Clinton, qui, dans le Bureau ovale, recevait des faveurs sexuelles prodiguées par une jeune stagiaire - ce qui, au demeurant, ne regardait pas les hypocrites parlementaires républicains qui s'acharnèrent contre le président, paralysant l'exécutif américain pendant presque un an.







                       Trump ne s'est montré tendre ni avec le New York Times, ni avec CNN. Mais cela ne justifie pas que ces grands médias perdent à ce point leur impartialité. L'économie américaine ne s'est jamais aussi bien portée. Les éditorialistes du New York Times et de CNN nous expliquent que Trump n'y est pour rien. Mais les mêmes, à l'automne 2016, nous prophétisaient une catastrophe économique si Trump était élu!

                      Trump ne frappe ni par son élégance de comportement, ni par sa culture, ni par son intelligence conceptuelle. Ses défauts ont été rabâchés par ses opposants durant la campagne. Il a néanmoins été élu. Pourquoi les élites journalistiques n'attendent-elles pas de le juger sur les réalisations de son mandat de quatre ans? Cet acharnement médiatique est contre-productif. En politique intérieure, il remobilise l'électorat conservateur en faveur de Trump. En politique extérieure, il affaiblit la diplomatie de l'Amérique, en la rendant incapable de renouer avec la Russie.
Nous n'avons pas manqué de reprocher à Trump ses atteintes répétées au multilatéralisme - sur le partenariat transpacifique, sur le changement climatique, sur l'accord nucléaire avec l'Iran. Il n'est pas pour autant le diable! Il a raison de se montrer implacable face au pillage technologique chinois.
L'Amérique a connu un président sobre, élégant, issu de Yale, qui lisait la Bible tous les soirs. Il s'appelait George W. Bush. En 2003, il a décidé une invasion en Irak, dont on paie toujours les conséquences. Pour le moment, Trump n'a provoqué aucune catastrophe comparable".


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           Beaucoup de pondération et de bon sens dans cette chronique. Mais une fois de plus les dangers de la démocratie d'opinion menacent la vrai démocratie, c'est à dire la souveraineté du peuple, même aux Etats-Unis!


               " Le public, le terminus des prétentieux".

                       Michel  AUDIARD



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dimanche 9 septembre 2018

SERENA WILLIAMS : son vrai visage





"La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise".

                              Coco CHANEL



                   Lors de la finale de l'US Open de tennis l'américaine Serena Williams a montré son vrai visage face à la jeune et sympathique japonaise Naomi Osaka qui l'a dominée avec grâce, élégance, classe et gentillesse et lui a donné une leçon de sportivité. Pénalisée par l'arbitre d'un jeu de pénalité pour coaching par son entraineur puis bris de raquette et enfin attitude et paroles déplacées vis à vis de l'arbitre, Madame Williams, ivre de colère et pleine de morgue, a éructé sur le court, ameutant le ban et l'arrière ban du corps arbitral pour exiger des excuses et l'annulation de la pénalité qui n'est pourtant que la stricte application du règlement. Son arrogance n'avait d'égale  que sa suffisance. Quant à son accusation de discrimination vis à vis des femmes dont aurait fait preuve l'arbitre, le très compétent Carlos Ramos, en la pénalisant de la sorte cela frôle le ridicule et révèle un féminisme outrancier.





                 Madame Williams je ne saurai trop vous recommander de prendre modèle sur le comportement de Roger Federer à qui certains journalistes vous ont comparée sur vos seuls résultats sportifs. Mais sans doute l'abîme qui vous sépare est-il infranchissable tant les mots "classe", "sportivité", "élégance" et "gentillesse" vous sont totalement inconnus. Honte à vous, Madame, je ne vous salue point ....Vous nous devez des excuses!


   " Federer :  Nous aimons aimer ce champion si aimable".




samedi 8 septembre 2018

ECOLOGIE : sachons raison garder !!




   " C'est un grand avantage de ne rien faire, mais il ne faut pas en abuser."

                              CHAMFORT


    " Les écolos n'ont jamais rien fait pousser, sauf du cannabis".

                              Bruno  RETAILLEAU


                        Il faut être courageux pour défier la pensée unique quand on parle d'écologie et ne pas crier à tout bout de champs en sautant sur sa chaise "sauvons la planète". Les résistants à l'abrutissement général et organisé sont rares. Laurent Alexandre est de ceux là. Sa dernière chronique essaie, en vain je le crains, de contrer l'hystérie écologique collective qui secoue le monde. 


  Cf. : Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 07/09/2018. 



                    Stop aux écologistes apocalyptiques ! 

                  "La nomination au poste de ministre de la Transition écologique de François de Rugy, «un macroniste vert pâle, pragmatique et non idéologue», est une bonne nouvelle politique. Nicolas Hulot est aux yeux des Français une icône, voire un saint. L'ancien ministre de l'Environnement a colporté un discours plus que pessimiste: il est sincèrement convaincu que l'apocalypse est à notre porte. Au moment où la France devrait se: mobiliser pour stopper son déclin industriel, ce discours quasi délirant est paralysant et risque de nous faire sortir de l'Histoire. Les écologistes apocalyptiques travaillent en toute bonne foi à aggraver notre handicap technologique face à l'Asie de l'Est: ils sont, en pratique, les idiots utiles de l'Asie. Pendant que nous hurlons «la planète brûle», l'Asie de l'Est conquiert le leadership technologique en contemplant notre suicide géopolitique. La France vit dans une dépression constante: même les Afghans sont plus optimistes!

                     Le XXIe siècle sera certes vertigineux mais la fin du monde n'est pas au coin de la rue. En 1894, le Times écrivait que Londres serait bientôt enfouie sous deux mètres de crottin: l'automobile changea la donne. La pollution était jadis bien plus dramatique: le grand smog de 1952 a tué 12.000 Londoniens en 72 heures. Les sondages témoignent de la crainte d'une catastrophe imminente: disparition du travail, pollution mortifère, famines apocalyptiques, peurs des OGM. Même s'il existe de réels problèmes environnementaux, nous vivons la période la plus fascinante que l'humanité ait connue: augmentation de la durée de la vie, manipulations génétiques, maîtrise de notre cerveau…



                     Deux courants philosophiques se font face: les collapsologues pessimistes qui attendent l'apocalypse et les transhumanistes optimistes qui préparent le futur. Les collapsologues sont persuadés que la pénurie de matières premières et d'énergie va entraîner la fin de notre civilisation. Les théoriciens de ce collapsus écologique comme le Mouvement pour l'extinction volontaire de l'humanité, proposent même que nous arrêtions de faire des bébés de manière à disparaître de la surface terrestre pour laisser place à une Nature immaculée. À l'opposé, les transhumanistes américains et chinois veulent créer Homo Deus. Ainsi, Jeff Bezos d'Amazon, est conquérant: «Je veux que mes petits-enfants vivent dans un monde de pionniers, d'exploration et d'expansion dans le cosmos. Nous pourrons exploiter des mines dans les astéroïdes… L'alternative serait la stagnation de la Terre, le contrôle des naissances et la limitation de notre consommation d'énergie. Je ne crois pas que la stagnation soit compatible avec la liberté et ce serait un monde ennuyeux.»


                       Après le capitalisme marchand inventé par Venise puis le capitalisme industriel, né en Angleterre, le capitalisme cognitif - c'est-à-dire l'économie de la connaissance, de l'IA (Intelligence Artificielle) et du big data - modifie radicalement la hiérarchie des nations. En 1960, la Corée du Sud avait la même richesse par habitant que l'Afrique noire. Ces bouleversements géopolitiques sont la conséquence des immenses investissements éducatifs et scientifiques des pays d'Asie de l'Est. Leur montée en puissance dans le classement PISA des systèmes scolaires devrait davantage inquiéter que la prétendue fin du monde. Pourtant, au lieu d'investir dans l'éducation et la recherche, nous dépensons 7 milliards d'euros par an pour subventionner des éoliennes et panneaux solaires. La Corée du Sud dépense deux fois plus que la France en recherche: au moment où la captation des meilleurs cerveaux mondiaux fait rage, la France paye ses savants au lance-pierre.

                            La peur névrotique de l'avenir nous empêche de comprendre la guerre technologique qui est en cours. Contrairement à ce que Francis Fukuyama écrivait en 1992, la fin de l'histoire n'est pas arrivée. La Chine, qui est devenue la première puissance transhumaniste et où règne un consensus sur les manipulations génétiques, l'augmentation cérébrale et le déploiement de l'IA, dispose d'un avantage considérable dans la société de l'intelligence: 90 % des Chinois contre un tiers des Français pensent que l'IA sera bonne pour la société. Nous sommes en guerre. Une guerre technologique implacable et l'Europe n'est pas loin d'un décrochage définitif. L'Europe devient un nain géopolitique parce qu'elle est un nain technologique. Le président chinois, qui a annoncé que son pays deviendrait la première puissance mondiale grâce à l'IA, l'a bien compris. Pour ne pas devenir les perdants du capitalisme cognitif, il nous faut une politique de puissance. Et un ministre de l'Environnement qui ne passe pas ses journées à convaincre les Français de l'imminence de la fin du monde. Puisse François de Rugy être plus pragmatique que son prédécesseur".


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             Puisse cet article ouvrir les yeux à ceux à qui la propagande des khmers verts de l'écologie qui manipulent l'opinion anesthésie le bon sens et la simple réflexion . Il est encore temps de réagir contre cette écologie mortifère !


" La mer, pour les français, c'est ce qu'ils ont dans le dos lorsqu'ils regardent la plage".

                 Eric  TABARLY




mercredi 5 septembre 2018

ONFRAY A MACRON : la supplique improbable



               " C'est dans le pire qu'ils sont les meilleurs".

                                      COLUCHE


       Un texte hilarant du philosophe Michel Onfray sous forme de lettre ouverte au Président Macron, "tête de la Vénus de Milo sur la Victoire de Samothrace" (pour reprendre une expression célèbre d'Antoine Blondin). Notre maître des horloges auto-proclamé appréciera je l'espère....



Réf. :  site internet  michelonfray.com    4 septembre 2018


                  "Votre Altesse,
                   Votre Excellence,
                   Votre Sérénité,
                  Mon cher Manu,

             
                   Mon Roy,


                 La presse a rapporté il y a peu que tu avais nommé un gueux pour représenter la nation à Los Angeles. Il aurait pour seul titre de noblesse diplomatique, disent les mauvaises langues, les jaloux et les envieux, un livre hagiographique sur ta campagne présidentielle. En dehors de ce fait d’arme si peu notoire que personne n’en connaît le titre, pas plus d’ailleurs que celui des autres ouvrages du susdit, la plume est bien de celles qui se trouvent dans les parties les moins nobles de la profession : le croupion, car c’est celle que découvre le plus souvent la position de soumission inhérente à la fonction des gendelettres - la prosternation. De Sartre à BHL chez Sarko (après Mao), d’Aragon à André Glucskmann chez le même Sarko (après Mao lui aussi), de Drieu la Rochelle à Sollers chez Balladur (après Mao également), de Brasillach à Kristeva chez le Bulgare Jivkov (après Mao elle aussi), les cent dernières années n’ont pas manqué d’écrivains doués… pour l’agenouillement politique!

                 Philippe Besson entre dans cette vieille catégorie du valet de plume, mais on sait désormais de quelle plumasserie ce jeune homme comme il faut relève. Ce genre de plume n’est pas celui des plus talentueux, mais c’est celui des plus vendus - je parle de l’homme, pas de l’auteur. 

                 Manu, on comprend que, toi qui aimes tant les lettres, tu aies envie de câlins venus des écrivains les plus à même de marquer le siècle et d’entrer dans la Pléiade quand tu seras redevenu banquier. Mais si ce siècle doit être marqué par toi, il n’y a pas grand dommage à ce qu’il le soit aussi par Besson le petit (à ne pas confondre avec Besson le grand, l’écrivain Patrick, ni avec Besson la championne d'athlétisme, Colette, ou bien encore avec Eric, le traître passé de Ségolène à Sarkozy en pleine campagne présidentielle, ou bien encore avec le Minimoy, Luc).  

                   Avant d’être flagorneur, Besson-le-Petit a été directeur des ressources humaines auprès de Laurence Parisot, dame du MEDEF, mais aussi auteur de scénario de téléfilms, donc chevalier des Arts et Lettres. Convenons-en, tout ceci légitime l’affirmation d’Arlette Chabot, qui faisait déjà de l’éditorialisme politique à la télévision quand elle était en noir et blanc, la télévision, et n’avait qu’une seule chaîne. Courageuse, audacieuse, résistante, rebelle, insoumise, l’Arlette n’a en effet pas craint d’affirmer sur l’un des médias qui l’appointent que tout ceci était habituel: Napoléon n’avait-il pas nommé Chateaubriand en son temps et de Gaulle Romain Gary? En effet, en effet… Arlette, chère Arlette, vous qui avez déjà les grades de chevalier puis d’officier de la Légion d’honneur, je vous promets le grade supérieur pour bientôt! Si ce n’est déjà fait, car vous méritez d’y avoir votre rond de serviette, vous serez aussi bientôt invitée à la table de notre grand Mamamouchi en compagnie du vérandaliste Stéphane Bern et des frères Bogdanov, les éminents membres correspondants de la NASA française.  

                    Votre Excellence, votre Sérénité, mon Roy, votre Altesse, mon cher Manu, il a tout de même fallu, pour que cette affectation de copinage ait lieu, que tu prennes la décision d’un décret modifiant les règles de la nomination des diplomates afin que ce ne soit plus le Quai d’Orsay qui ait la main mais le gouvernement, c’est à dire, toi tout seul, chacun le sait. C’est ce que les langues vipérines qualifient de fait du prince… Le décret te permet désormais de récompenser des non-fonctionnaires, pourvu qu’ils aient été serviles. Bern ambassadeur chez l’impératrice Sissi ou les Bogdanov nommés pour la même fonction sur Mars, grâce à toi, c’est désormais devenu possible… La France redevient "great again"!

                    J’ai appris qu’en même temps, tu avais rendu possible cet autre fait du prince: madame Agnès Saal a été nommée par un arrêté paru au Journal officiel "haut-fonctionnaire à l’égalité, à la diversité et à la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la culture". En voilà un beau poste, et si moral en plus! Un beau jouet emblématique du politiquement correct de notre époque.

                   Rappelons un peu le CV de l’heureuse élue que tu gratifies à son tour. Cette dame s’était fait connaître par des notes de taxi dispendieuses, plus de 40.000 euros tout de même, et ce en grande partie au profit de ses enfants, quand elle était directrice générale du centre Pompidou et présidente de l’INA, un institut que tu connais très très bien, n’est-ce pas? Pour ces malversations, elle avait été condamnée à six mois de suspension sans solde (probablement selon les principes de ce que l’on peut désormais nommer la jurisprudence Benalla…), puis à trois mois de prison avec sursis et une double amende. Elle avait été réintégrée en douce au ministère de la culture à l’été 2016 (il faut faire gaffe aux nominations d’été...) comme chargée de mission auprès du secrétariat général en vue de la finalisation de labellisation AFNOR sur l’égalité professionnelle et la diversité.  

                    Précisons aussi ceci: selon Mediapart, la même madame Saal, décidément très récompensée - on se demande pourquoi - figurerait également "dans la liste très restreinte des hauts fonctionnaires, qui, par un arrêté du 3 août 2018 signé par le Premier ministre, ont été inscrits à compter du premier janvier 2018, donc rétroactivement, au "tableau d’avancement à l’échelon spécial du grade d’administrateur général". Ce qui, en d’autres termes, veut dire que, pendant les vacances du Roy à Brégançon, cette procédure qui ne relève pas du traditionnel avancement mais d’une volonté politique expresse, a permis à ladite dame de profiter d’une hausse de son traitement allant jusqu’à 6.138 euros par an, indemnité de résidence à Paris comprise, soit au total près de 74.000 euros de traitement annuel. S’y ajoute un supplément sous forme d’indemnité qui augmente sa retraite des fonctionnaires d’environ 10%. Quand tu aimes, mon cher Manu, ça n’est pas pour rien et ça se voit!

                     Françoise Nyssen, rappelons-le pour les millions de Français qui l’ignorent encore, est ministre de la culture. C’est elle qui a mis en musique la mélodie sifflée à son oreille par le président. Face au déchaînement que cette nomination a légitimement suscité, elle fait savoir ceci sur les réseaux sociaux: "J’ai nommé Mme Agnès Saal (j’épèle : S . A . A . L,  car on pourrait mal orthographier…) haute fonctionnaire à l’égalité et à la diversité. J’ai fait de cette cause une priorité dès mon arrivée au ministère de la culture. La qualité de son engagement et de son travail au service de ces valeurs fondamentales devrait guider les commentaires aujourd’hui". On ignore quelle est la "cause" en question: madame Saal, ou les fameuses valeurs ici prises en ôtage?

                     Mais Françoise Nyssen, c’est également l’éditrice qui a sciemment fraudé deux fois le fisc en ne déclarant pas de considérables agrandissements d’espace, une fois en Arles, au siège de sa maison d’édition, une autre fois à Paris. Le Canard enchaîné, qui a levé le lièvre, a chiffré la fortune économisée par ce double forfait! Ça en fait des APL pour les étudiants désargentés, je te jure!

                    Qui se ressemble s’assemble. Dès lors, il était normal que, sous ton autorité, sous tes ordres, selon ton désir, selon ton souhait, selon ta volonté, selon tes vœux, mon Prince, mon Roy, mon grand Mamamouchi, le vice récompense le vice. En un peu plus d’un an, de Richard Ferrand à Alexandre Benalla, via cette dame Saal, tu nous y as déjà tellement habitués!

                     Sais-tu, mon cher Manu, que des caissières qui ont utilisé à leur petit profit des bons de réduction de deux ou trois euros qui traînaient sur la caisse, ou que des employés de grand magasin qui ont mangé un fruit prélevé dans les rayonnages, ont été sèchement licenciés, eux, sans indemnités, sans planques payées par les contribuables et sans possibilité de retrouver du travail fort bien payé avec les avantages de la fonction à la clé? Probablement une nouvelle belle et grosse voiture avec chauffeur…

                     J’ai appris aussi que ton si bon ami Benalla s’était rendu coupable de charmants forfaits depuis ceux que l’on a bien connus l’été dernier. Mais l’incendie a été joliment éteint - sûrement pas avec l’eau de la piscine que tu t’es fait construire à Brégançon, pas pour toi, oh non, bien sûr, mais par altruisme, pour les enfants du personnel de la résidence royale plus sûrement. 

                     En garde à vue, la police a souhaité perquisitionner le domicile de ton si cher ami Benalla. Elle voulait notamment accéder à son coffre-fort. Tenus par la loi à ne pas entrer dans l’appartement avant l’heure légale, les policiers ont posé des scellés le soir et attendu le lendemain. Mais le coffre-fort a été vidé dans la nuit! On a le bras long chez les Benalla puisque du commissariat on peut atteindre un coffre-fort chez soi en pleine nuit. Les quatre armes qui devaient s’y trouver n’y étaient plus - soit tout de même trois pistolets et un fusil, pour un homme qui n’a que deux mains, ça fait tout de même beaucoup… Sa femme avait les clés, il avait dit qu'elle était à l’étranger : elle se cachait en fait dans le seizième arrondissement de Paris. Il est vrai que pour de nombreux français cet arrondissement de nantis équivaut bien à un pays étranger.  

                       Votre Excellence, votre Sérénité, mon Roy, votre Altesse, mon cher Manu, il me semble tout de même qu’il vaut mieux faire partie de ta cour que d’être un senior amputé de sa retraite, être un plumitif courbé plutôt qu’un écrivain debout, être une énarque de gauche qui tape dans la caisse de l’Etat pour financer les transports de sa progéniture, plutôt qu’un étudiant à qui tu voles dans sa poche cinq euros d’APL, être un cogneur de manifestants avec un brassard de la police et une accréditation de l’Elysée qu’un syndicaliste défendant le droit du travail.   

                        Votre Excellence, votre Sérénité, mon Roy, votre Altesse, mon cher Manu, j’aimerais que tu m’aimes et ce pour trois raisons. La première: pour être nommé sans compétence consul des provinces et des régions françaises dans le sixième arrondissement de Paris, voire le seizième – tu le peux, je le sais, il suffit que tu le veuilles; la deuxième: pour permettre à ma vieille mère qui n’a pas son permis de conduire et qui a quatre-vingt-quatre ans, de pouvoir disposer d’un taxi gratuit à n’importe quelle heure du jour et de la nuit pour aller faire ses visites médicales à une demi-heure de chez elle, le tout payé avec l’argent du contribuable  tu le peux, je le sais, il suffit que tu le veuilles; la troisième:  pour avoir chez moi des armes à feu en quantité, mais aussi et surtout, pour pouvoir tabasser les gens qui me déplaisent en portant un casque sur la tête, en distribuant des coups de matraque et en disposant de CRS ou de la police comme couverture à mes descentes de petite-frappe - tu le peux, je le sais, il suffit que tu le veuilles.

                         S’il te plait, votre Excellence, votre Sérénité, mon Roy, votre Altesse, mon cher Manu: veuille-le. Je te promets pour ce faire de me prosterner moi aussi, de montrer les plumes de mon cul aux passants, de dire du bien de toi avec des articles, des conférences et des livres, je te jure, j’irai sur les chaînes et les radios du service public pour certifier, comme Arlette Chabot, qu’entre Napoléon, de Gaulle et toi, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de cigarette, Joffrin ne me reconnaîtra pas, il m’aimera peut-être lui aussi comme il a aimé jadis Bernard Tapie et Philippe de Villiers. Je pourrai écrire aussi une biographie de Stéphane Bern avec une préface de Brigitte ex-Trogneux, passer une thèse de physique quantique avec tes amis les frères Bogdanov comme directeurs de travaux. Je pourrais même consacrer un séminaire de littérature comparée à l’œuvre de Philippe Besson que je mettrai en perspective avec celle de James Joyce. S’il te plaît, tu le peux, tu es mon Roy. J’habite place de la Résistance à Caen, fais-moi signe.

                         Veuillez, votre Excellence, votre Sérénité, mon Roy, votre Altesse, mon cher Manu, mon chéri, recevoir l’expression de ma considération la plus courtisane. Vive la République, vive la France, mais surtout: Vive Toi !

Michel Onfray

Post-scriptum 1 : des bises à la Reine.
Post-scriptum 2: j’apprends à cette heure que tu as fait du jet-ski à fond les ballons avec Brigitte quand tu étais à Brégançon et ce dans une zone interdite à la navigation et au mouillage - tu y as pourtant grandement navigué et vraiment mouillé. Cette réserve marine protégée ne doit être troublée par aucun véhicule à moteur. Il y eut pourtant tes deux jets-ski et ton gros bateau avec un moteur de 150 chevaux - qui sait, peut être empruntés à Nicolas Hulot, car on sait que, comme toi, il est un écologiste qui collectionne les engins motorisés. Protéger l’environnement marin et préserver la biodiversité dans les eaux du parc national de Port-Cros, pour toi qui fumes du glyphosate chaque matin au petit déjeuner, ça compte pour rien, n’est-ce pas? ".