vendredi 28 septembre 2018

LA VICTIMISATION, l'idéologie de la bien-pensance


               




" Raconter des histoires, c'est jouer du violon pendant que Rome brûle".

                   Patrick  ROSSO



       Remarquable chronique qui tranche avec la pensée unique qui sévit dans les médias.


Extraits de la chronique hebdomadaire d'Yvan Rioufol




                       
                      "La course à la victimisation infantilise le débat à un degré inédit. La pensée néomarxiste a recyclé la lutte des classes en lutte des minorités. Depuis, cette idéologie ne sait plus quoi inventer pour sublimer la «souffrance» des présumés discriminés, à qui le pouvoir est promis. Chacun réclame, tel un viatique, son statut de mal aimé"......


            ....... "Cette dialectique dominants contre dominés attise la guerre des races, des sexes, des communautés. L'islam radical joue cette partition à merveille en se présentant comme la religion des faibles. Ce n'est plus la dictature du prolétariat qui est au bout des luttes, mais celle des persécutés labellisés. Le plaintif a toujours raison, pourvu qu'il ne soit pas blanc, judéo-catho, hétéro. Le but est de déconstruire la civilisation occidentale, en y instillant la culpabilité, l'émotivité, le renoncement à se défendre".......

                   ....... "C'est au prétexte que les femmes seules ou en couple éprouveraient une «souffrance» à ne pouvoir avoir d'enfants naturellement que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) s'est dit favorable, mardi, à l'extension à leur profit de la procréation médicalement assistée (PMA). Cette technique du bébé-éprouvette, qui date de 1982, était jusqu'à présent réservée aux seuls couples hétérosexuels stériles. Mais se plaindre d'une injustice qu'impose la nature est dans l'air du temps. La non-discrimination est une revendication dont peuvent aussi se prévaloir les couples d'hommes en mal d'enfants. Le Comité d'éthique s'oppose actuellement à la gestation pour autrui (GPA) et au risque de marchandisation du corps que fait courir le recours à une mère porteuse. Mais l'égalitarisme conduit à la GPA. En réalité, le CCNE se contente de courir derrière la technique et les exigences d'un militantisme qui expose ses stigmates. Les diseurs d'éthique ont renoncé à réfléchir au miracle de la vie, à la chosification de l'enfant, à la disparition du père et autres balivernes réactionnaires".


                         "Bien que le Comité d'ethnique n'ose le reconnaître, c'est un absurde et dangereux droit à l'enfant qu'il avalise, au nom d'une égalité tirée par les cheveux entre tous les couples et leur même désir parental. Un risque de tri eugéniste se profile également dans la manipulation et la congélation des embryons. À terme, c'est le monde affreux de la fabrique de bébés, imaginé par Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes, que permet le CCNE, au prétexte que tout est médicalement réalisable et qu'il faudrait être de son temps. «Je ne sais pas ce que sont le bien et le mal», a reconnu en mars le président du Comité, Jean-François Delfraissy (Valeurs actuelles). Ce relativisme est une plaie mortelle. Il sert de refuge à ceux qui trouvent plus simple de suivre une modernité déracinée et consumériste, imperméable à toute idée de sacré et de transcendance. Quand tout se vaut, un bébé devient un produit comme un autre. L'homme devient son propre créateur. L'homme-dieu se déshumanise. Bienvenue dans le transhumanisme!".

La France qui gronde

          "Ce monde devenu fou emballe les progressistes étourdis. Normal: ils voient une modernité dans tout ce qui bouge. Mardi, Benjamin Griveaux a prévenu que le gouvernement «ira jusqu'au bout» de la promesse du candidat Macron d'élargir la PMA. «Nous ferons ce que nous avions annoncé.» Cette fermeture d'esprit contredit la recherche du «consensus» promise par le chef de l'État. D'autant qu'Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a dit «souhaiter que ce débat ne soit pas hystérisé». Il n'en prend pas le chemin. La «consultation citoyenne», organisée par le CCNE en préparation de la révision de la loi bioéthique, n'a servi à rien. Il est vrai que ses résultats, désapprouvant massivement la PMA pour toutes, sont venus contrarier les sondages, le pouvoir, les médias. Il ne fait aucun doute que les opposants au projet se sont davantage mobilisés durant ces quatre mois. Cependant, l'exercice démocratique n'a fait que révéler un désintérêt à défendre une médecine mobilisée non plus pour soigner mais pour dépasser la nature.


              Ceux qui voudraient passer en force feraient bien d'écouter la France qui gronde et refuse de marcher sur la tête. La vague conservatrice s'impose à Macron. Sa faiblesse politique ne l'autorise pas aux coups de menton. Ceux qui sont massivement descendus dans les rues en 2013 contre le mariage homosexuel et ses conséquences restent une force en sommeil. La Manif pour tous n'exclut pas de relancer les mobilisations. Rien ne dit que la seule PMA pour toutes suffirait à cristalliser l'insurrection civique. Mais au-delà de l'énormité de la manipulation du vivant et de l'homme augmenté, c'est aussi la place exorbitante prise par les minorités militantes qui mérite d'être contestée. D'autant que le politiquement correct, prêt à tout excuser des «victimes», insulte l'humanisme dont il se prévaut en fermant les yeux sur le nouvel antisémitisme, la violence des rues, le sexisme, le racisme anti-Blancs".

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                             Face au progressisme débridé et à un mondialisme dévoyé véhiculé par des soi-disant élites et la grande majorité des médias, il est bon de rappeler que le conservatisme n'est pas un gros mot pas plus que le patriotisme.



" Toutes choses sont dites déjà; mais comme personne n'écoute, il faut toujours recommencer".

                      André  GIDE




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