Alain FINKIELKRAUT
L'angoisse monte dans le monde musical en France. Chaque jour en effet, et depuis la nuit des temps, les chefs d'orchestre, les professeurs de musique et les chefs de chœur répètent à leurs élèves qu' "une blanche vaut deux noires" !.. Or prononcer une telle phrase dans la société médiatico-politique actuelle, qui devient folle lorsque l'on ose parler de : "peuple", "communauté", "nation", "ethnie", "souche" et pire encore de "race" (quelle horreur !...), vous condamne à un ahurissant lynchage médiatique et, pire, à un procès en sorcellerie orchestré par la nouvelle race des pleutres que sont nos hommes politiques toutes tendances confondues ainsi que par les khmers rouges de la pensée unique tels SOS Racisme, Touche pas à mon pote, La Halde, La Licra et autres officines du politiquement correct et de la soi-disant bien pensance.
A quand l'interdiction de publier les partitions musicales où figure cette scandaleuse distinction entre noir et blanc ? Mozart et Haendel ne se doutaient pas en composant le Requiem et Le Messie qu'ils étaient d'odieux racistes !!
Le philosophe Alain Finkielkraut résume avec humour et élégance le ridicule de ce fameux "vivre ensemble" (!) d'une société en complète déconfiture lorsqu'il écrit:
" Il est certes licite et même recommandé de faire la différence entre une vache landaise et un hippopotame d'Afrique, car aucun hippopotame ne sera vexé de ne pas être une vache landaise. Mais il en est tout autrement dans le monde des hommes".
" Quand un blanc dit qu'un noir est c.., on dit que le blanc est raciste. Quand un noir dit qu'un blanc est c.., on dit que le blanc est c..".
Pierre DESPROGES
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