samedi 3 décembre 2016

HOLLANDE, Moi Président, je vous ai entendu : je rentre à Tulle !!





          " En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui".

                                                    Georges  CLEMENCEAU


Réf. Opinions, Le Figaro du 3 décembre 2016


                 Après la navrante prestation de l'ancien et futur conseiller général de Corrèze François Hollande, président de la République par accident, Natacha Polony nous livre quelques réflexions sur la pire période qu'ait connue la Vième République entre 2012 et 2016. Une parenthèse qui pourrait bientôt s'achever après, outre le renoncement de "pépère" notre président normal (!), la primaire de la droite qui a vu "le peuple" plébisciter le retour aux "valeurs" traditionnelles de liberté, nation, famille, autorité, identité, l'histoire, ...trop longtemps bafouées par "une maréchaussée politico-médiatique qui dissimule son conformisme derrière l'irrespect, la vulgarité, la caricature et le ricanement" ( Ivan Rioufol). Ce retour au libéralisme conservateur, synthèse entre les réformes libérales nécessaires et les attentes conservatrices, semble inéluctable et le seul moyen raisonnable de faire barrage au populisme du monde occidental en crise.


                           Extraits de "L'adieu aux petits comptables"  (Natacha Polony):

       ......." tout dans la mise en scène de l'annonce présidentielle rattachait ce moment à l'imagerie des campagnes électorales et de la petite compétition. Rien qui nous parlât de la Nation, de l'Etat et de l'exercice du pouvoir. L'homme qui s'exprimait là n'était déjà plus président, si tant est qu'il l'eût jamais été."......

       ......." On refera, bien sûr, l'histoire de ce quinquennat filandreux.Le refus, ou l'incapacité, de François Hollande de comprendre que le pouvoir consiste à assumer des choix et à transcender la bassesse humaine, celle du tacticien opposé à finasser pour étouffer ses adversaires, celle de l'individu obsédé par son petit lot de bonheur intime."......




       ......." Ce que viennent de rejeter avec fracas les Français (car ne nous leurrons pas : François Hollande n'a pas "pris acte" de quoique ce soit, il a été jeté dehors par des électeurs qui ont fait savoir à longueur de sondages qu'ils le renverraient dans ses pénates en cas de candidature), ce sont ces dirigeants qui depuis tant d'années avaient choisi de ne pas diriger, c'est à dire d'accepter que l'orientation principale de leur politique leur soit dictée par des supposés impératifs détachés de toute volonté populaire."......

        ......." Inlassablement, obstinément, cette génération de dirigeants aura refusé de voir ce qui lui sautait aux yeux, d'entendre ce que lui criait le peuple à chaque élection : qu'il ne voulait pas de ce monde qu'on lui dessinait à grands coups de croisades pour le Bien, l'ouverture et l'amour de l'Autre......."  ......" Elle a sacrifié les équilibres hérités du CNR et du gaullisme, au nom de l'adaptation à une supposé modernité faite d'instantanéité, de courte vue, de soumission aux marchés financiers, autant qu'au soft power américain. Elle a choisi de mépriser ce peuple qui voulait préserver ses modes de vie, ses savoir-faire et ses valeurs, et même, comble de la ringardise, les transmettre à ceux qu'il accueillait sur son territoire. Par conformisme et par inculture, elle a ramené la France, qui était à la fois une idée, un corps,et une âme, à ce qu'elle connaissait, à ce qu'on lui avait appris à l'ENA ou dans les petits cercles de la social-démocratie progressiste et de la droite orléaniste : une colonne de chiffres."



         ......." Les élites d'avant étaient-elles plus reluisantes? Disons que de Gaulle citait Chateaubriand par cœur, Pompidou des passages entiers de La Guerre des Gaules ou Paul Eluard au détour d'une conférence de presse, Mitterrand du Paul Valéry. On retiendra de leurs successeurs "droit dans mes bottes", "avec Carla c'est du sérieux" et " la France, elle va mieux".......  (NDLR : on aura reconnu, respectivement, Juppé, Sarkozy et Hollande !....)

         ......." Ceux qui suivent seront-ils plus grands? Sauront-ils entendre la colère, et non la peur, comme le ressassent avec mépris les porte-voix officiels de l'ordre établi, de ceux qui voient leurs territoires désertés,,les services publics balayés, l'industrie, l'agriculture, le petit commerce ravagés."....

   
           ......." Il faudrait qu'ils comprissent, du moins, que la France a besoin de voix pour raconter à ses citoyens, d'où qu'ils viennent, ce grand récit national et pour en inventer la suite."......


                                                          Les événements de ces quinze derniers jours sonnent le réveil de la droite nationale et populaire du général de Gaulle, redevenant pour la France comme une promesse. Certains parlent d'une "révolution conservatrice d'une société qui se rebelle contre ce qu'elle considère comme une sorte de dévergondage politique et social , auquel il faudrait mettre fin." ( Chantal Delsol).


" C'est un grand malheur pour une nation qu'un bon homme dans une place qui exige un grand homme".

                                                        TALLEYRAND


 LET's MAKE AMERICA GREAT AMERICA "  

                                                             Ronald  REAGAN




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