samedi 24 décembre 2016

LIBÉRALISME ET CATHOLICISME




" Les catholiques sociaux à force d'être sociaux, ont fini par négliger d'être catholiques".
                                      Jacques JULLIARD


 Réf. : Le Figaro, chronique d'Yves de Kerdrel  ( 22 décembre 2016).



                       Depuis la victoire écrasante de François Fillon aux primaires de la droite, les médias redécouvrent l'existence des catholiques, certains, les plus nombreux, avec haine et mépris, d'autres avec crainte et surprise, rarement avec bienveillance et espoir mais parfois avec lucidité ......

        Yves de Kerdrel  dans sa dernière chronique nous livre son analyse sur un sujet qui a toujours gêné et divisé les catholiques depuis le XIX ième siècle : à méditer !


    ......." ...Il convient de noter la forte résistance de certains milieux religieux ou proches de l'Eglise à la notion de libéralisme. Lors de sa campagne électorale pour la primaire de la droite et du centre, Jean-Frédéric Poisson, qui est un politique cultivé, responsable et intelligent, a déclaré à l'hebdomadaire Famille chrétienne que l'on ne peut pas se déclarer à la fois libéral et chrétien. Cette antienne est hélas classique chez bon nombre d'hommes ou de femmes de foi. Le premier d'entre eux, le pape François, a plusieurs fois exprimé sa crainte de voir le libéralisme se transformer en une " sanctification de la société marchande dont les membres communient dans un matérialisme consumériste et cannibale"...."....

   ......." Charles Gave, économiste réputé et auteur d'un petit bijou intitulé Un libéral nommé Jésus, a montré au contraire comment la lecture des Évangiles, et seulement des Évangiles, fait ressortir l'importance de la responsabilité et de la liberté individuelles de chacun face aux paroles et au comportement du Christ. S'il y a une forme d'antilibéralisme chez les chrétiens, elle est due à l'influence de l'Eglise, mais sûrement pas aux préceptes énoncés par Jésus lorsqu'il s'adressait à ses disciples. C'est sans doute parce qu'il n'y a pas d'Eglise constituée sur le modèle de Rome chez les protestants, les luthériens ou les anglicans que les pays anglo-saxons ont plus facilement adopté le libéralisme que les pays latins. Formons donc le vœu, à la veille de 2017, pour que la France  puisse enfin  concilier intelligemment la renaissance de ce fait religieux et la redécouverte du libéralisme".


                        Il me semble opportun de compléter cette analyse par deux extraits de l'encyclique Centesimus Annus de Saint Jean-Paul II publiée en 1991 :


    ......" Il semble que, à l'intérieur de chaque pays comme dans les rapports internationaux, le marché libre soit l'instrument le plus approprié pour répartir les ressources et répondre efficacement aux besoins...."

    ......" Le but de l'entreprise n'est pas uniquement la production du profit, mais l'existence même de l'entreprise comme communauté de personnes qui, de différentes manières, recherchent la satisfaction de leurs besoins fondamentaux et qui constituent un groupe particulier au service de la société toute entière. Le profit est un régulateur de la vie de l'établissement mais il n'est pas le seul; il faut y ajouter la prise en compte d'autres facteurs humains et moraux qui, à long terme, sont au moins aussi essentiels pour la vie de l'entreprise".....
  


          On est loin des chamailleries stupides sur la présence ou non de crèches dans des lieux publics ou des attaques haineuses contre la soi-disant "facho-sphère" des bobos laïcards, stupides, incultes et sans espérance !


" Maintenant que la bassesse déferle, ces soldats regardent la terre sans rougir et le ciel sans blêmir".

                             Charles de GAULLE






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