" Bienheureux ceux qui sont dans la peine, car ils seront consolés".
Un Requiem allemand 1er mouvement
UN REQUIEM ALLEMAND
Composé
par Johannes Brahms à partir de 1857 et achevé en 1868 Un Requiem allemand est une
œuvre profondément originale sans précédent dans l’histoire musicale allemande.
Le texte, tiré d’écrits bibliques, développe les thèmes de l’espoir, de la
consolation, de la confiance en la bonté divine et de l’attente de la
Résurrection. L’homme qui souffre est au centre de ce Requiem, confiant dans la
clémence divine et l’espoir du réconfort : « Comme un homme que
console sa mère, aussi je vous consolerai » chante la soprane, recueillie,
tendre et sereine.
Un Requiem allemand est une œuvre grave
sur laquelle règne « un esprit de tendresse, de douceur et d’amour »
(Claude
Rostand),
mais qui également « dégage une grande puissance qui s’empare totalement
de l’être » (Clara Schumann). C’est en cela qu’il s’agit
d’une musique funèbre d’esprit typiquement luthérien, écrite en langue allemande (celle du peuple), et non pas d'une messe des morts du culte catholique en latin. Un Requiem humain (titre souhaité par Brahms) pour les vivants.
Interpréter « Un Requiem allemand » est le rêve de tout
choriste ! Nul ne peut rester insensible, dès le début du 1ier
mouvement (« Bienheureux ceux qui
souffrent »), à la plainte langoureuse de l’orchestre et aux
paroles pleines de tristesse mais aussi d’espérance du chœur faisant entrevoir
à ceux qui souffrent la consolation de Dieu. Comment, après la « splendeur
haendélienne » du 6 ièm mouvement qui proclame la victoire de la vie sur
la mort, ne pas être bouleversé par le mouvement final (« Heureux
les morts qui meurent dans le Seigneur ») que certains ont
qualifié de « In Paradisum brahmsien » dans lequel tout
sentiment de souffrance est repoussé et cède la place à l’apaisement et à
l’harmonie retrouvée ? A la plainte, à la souffrance, à la mort, au
Jugement, répondent la promesse des Béatitudes, la consolation, la vie et la
Rédemption.
Contemporain de Brahms, Victor Hugo a écrit : « La
Musique exprime ce qui ne peut être dit et sur quoi il est impossible de rester
silencieux ». Un Requiem allemand
en est une éblouissante illustration.
" Bienheureux sont les morts qui meurent dans le Seigneur."
Un Requiem allemand 7 ièm mouvement
Cette oeuvre magnifique et grandiose a été donnée en mai 2018 par l'Ensemble Vocal Renaissance (Chef de Chœur Emmanuelle Pascal-Falala), le Wirral Symphony Orchestra (Direction Jonathan Small) la soprane Barbara Ruzsics et la basse Arnaud Richard, à Liverpool, Caen et Le Havre.
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