jeudi 15 août 2019

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : INSTRUMENTALISATION ÉTATIQUE




" Le vent d'hiver ne sera jamais aussi cruel que l'ingratitude de l'homme et le ciel glacial jamais aussi douloureux que le souvenir du bonheur perdu".

                      William SHAKESPEARE


Réf. :  Jean-Philippe DELSOL  Le FigaroVox  13 août 2019



                  Il est important chaque fois que nécessaire de faire entendre la voix de la raison face à la désinformation et à la police de la pensée qui sévissent depuis quelques années lors qu’est abordé un sujet aussi "brûlant" que le climat. L'article qui suit participe à ce combat nécessaire contre la pensée unique.


      ********************************************************



                            "Chaque rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) apporte son lot de catastrophes à venir. Il nous est annoncé désormais une aggravation insoutenable de risques sanitaires et alimentaires dus au réchauffement. L’augmentation accélérée de la population et les émissions humaines de carbone précipiteraient la hausse des températures avec tous les effets néfastes attendus en matière de sécheresse et de montée des mers autant que de migrations ingérables ou d’instabilité financière.

Certes, le climat change. Il a toujours changé. Il faudra faire évoluer les cultures, comme les hommes l’ont fait depuis des millénaires. C’est l’Afrique du Nord et la Sicile qui servaient de grenier à blé des Romains. Les Vikings se sont installés au Groenland lors de « l’optimum médiéval », entre le VIIIe et le XIIe siècle, au cours duquel tout l’hémisphère Nord a connu une longue série d’étés secs et chauds. Les mutations du climat sont réelles.

Pour autant, l’instrumentalisation que certains veulent faire de cette question très légitime est inquiétante. Il faut toujours se méfier des marchands de peurs. Voilà deux siècles, Malthus affirmait que la population était condamnée à une stagnation éternelle faute de pouvoir augmenter la production agricole. Dans les années 1970, l’humanité s’alarmait d’un possible refroidissement généralisé. À la même époque, le Club de Rome prédisait que la Terre mourrait prochainement de faim. Le biologiste Paul Ehrlich assénait : « Nous savons maintenant qu’il est impossible d’accroître la production de nourriture à une cadence telle qu’elle suive l’accroissement de la population. » L’antienne même du Giec.


                             Et pourtant, malgré ces sombres prédictions sur l’épuisement de notre planète, les capacités agricoles ne manquent pas. Et le sort de l’humanité s’améliore continûment en faveur du plus grand nombre. La très grande pauvreté (moins de 1,90 $ de revenu par jour) concerne désormais moins de 10 % de la population mondiale, soit quatre fois moins qu’il y a trente ans. Entre 1820 et 1992, le revenu moyen des habitants du monde a augmenté de sept à huit fois, a évalué l’économiste Angus Deaton. Dans le monde, les classes moyennes sont celles qui ont bénéficié des gains de pouvoir d’achat les plus élevés au cours des trente dernières années, a démontré l’économiste Branko Milanovic.

L’erreur fatale de ces nouveaux cavaliers de l’apocalypse est toujours de méconnaître la plus importante des richesses de la terre, infinie: l’homme. Celui-ci est une ressource pour lui-même, qui augmente au fur et à mesure que croît la population. Il est capable d’innover sans cesse pour tirer un meilleur parti des moyens à sa disposition ou pour en trouver de nouveaux. L’homme a démontré son habileté à recycler ce qu’il produit, à développer de nouvelles technologies plus efficaces, moins consommatrices, à s’adapter à son environnement. Chaque étape de la croissance des pays développés a été marquée par l’apparition de nouvelles pollutions mais aussi par la mise en œuvre de moyens pour les combattre. Tous ceux qui prolongent des courbes à partir des données passées se trompent, parce qu’ils ne prennent pas en compte la créativité de l’homme, sa réactivité pour corriger, amender, transformer sans cesse le monde imparfait qui le fait vivre toujours mieux.

                                Or, et c’est là le point crucial, ce vaste mouvement d’enrichissement est le fruit de la libération des énergies individuelles, de l’ouverture des marchés, de la concurrence, de la liberté d’entreprendre. Il a commencé en Occident après les révolutions libérales inaugurées par les États-Unis et la France à la fin du XVIIIe siècle et s’est amplifié après la chute du Mur, qui a marqué la faillite du socialisme. Et voilà que ce progrès du libéralisme pourrait être remis en cause par ceux qui sonnent l’alarme rouge d’un dérèglement climatique dû à l’homme. Leur dessein est de livrer l’humanité au pouvoir des États, seuls capables selon eux de lutter contre le réchauffement dans un combat titanesque autant qu’incertain par une mobilisation générale et la confiscation d’une large partie des ressources des individus.

Au nom de ce qui n’est encore qu’une conjecture, ces partisans de l’étatisme et du dirigisme justifient une fiscalité vertigineuse, des réglementations toujours plus contraignantes et l’emprise croissante de la sphère publique. Ils utilisent le principe de précaution pour aller à son encontre en embrigadant l’humanité dans des dépenses sans fin et peut-être inutiles. Cette bataille qui fait de la puissance publique un nouveau démiurge, ne serait-elle pas une résurgence de la pensée collectiviste avec par surcroît l’immense avantage que ses résultats, improbables, ne seront connus que par les générations à venir, ce qui évite d’avoir des comptes à rendre ?

                                      La réalité est pourtant que les sociétés ouvertes sont plus attentives à leur environnement que les sociétés étatisées parce que la propriété est toujours mieux valorisée lorsqu’elle appartient à quelqu’un plutôt que quand elle est publique, c’est-à-dire détenue par personne. Les dommages causés à la centrale de Fukushima n’ont pas fait de morts. La catastrophe de Tchernobyl est arrivée en Union soviétique, le pays où la mer d’Aral a été détruite sous l’effet de la pollution. Le respect de la nature reste une obligation morale de chacun et la loi doit certes y veiller. Mais le devoir de l’État est aussi de faire confiance aux individus et de les laisser prospérer, de ne pas sacrifier l’homme, ou sa liberté, au profit, hypothétique, de la planète."


              *******************************************


    Il est rassurant que bon sens et raison ont encore droit de cité !!



             " Il faut vivre du Ciel, mais les pieds sur terre".

                       Jeanne d'ARC




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire