" Tant il est vrai que, face aux grands périls, le salut n'est que dans la grandeur".
Charles de GAULLE
Notre pays, jour après jour, s'enfonce dans la médiocrité, gangrené par la démocratie d'opinion, "totalement anesthésié par plusieurs décennies d'effondrement du niveau scolaire, de déclin de la culture historique, d'abrutissement (et dictature..., ndlr) médiatique" (Max Tandonnet, FigaroVox, 5 novembre 2019), dirigé par des politiciens sans envergure, sans conviction, sans courage, aveuglés par une ambition qui n'a d'égale que leur inculture et leur mépris du peuple français.
Alors rêvons un peu et imaginons un instant qu'un sursaut, une rébellion démocratique se fasse jour dans les mois ou les années futures et redonne fierté et honneur à notre nation qui "refuse de mourir" comme elle à toujours su le faire tout au long de son histoire.
Le poème et la prière écrits par des héros inconnus qui ont donné leur vie pour la France illustrent et alimentent à la fois la fierté, le sens de l'honneur et l'espoir qui font la grandeur d'une nation qui ne veut pas et ne peut pas mourir.
"J'ai un rendez-vous avec la Mort
Sur quelque barricade à prendre âprement disputée,
Quand le printemps revient avec son ombre frémissante
Et quand l'air est rempli des fleurs du pommier.
J'ai un rendez-vous avec la Mort
Quand le printemps amène les beaux jours bleus.
Il se peut qu'elle prenne ma main
Et me conduise dans son pays ténébreux
Et ferme mes yeux et éteigne mon souffle.
J'ai un rendez-vous avec la Mort
Sur quelques pentes d'une colline battue par les balles
Quand le printemps reparaît cette année
Et qu'apparaissent les premières fleurs des prairies.
Dieu sait qu'il vaudrait mieux être au profond
Des oreillers de soie et de duvet parfumé
Où l'amour palpite dans le plus délicieux sommeil,
Pouls contre pouls et souffle contre souffle,
Où les réveils apaisés sont doux.
Mais j'ai un rendez-vous avec la Mort
A minuit, dans quelques villes en flammes,
Et je suis fidèle à ma parole,
Je ne manquerai pas ce rendez-vous."
Alan SEEGER ( 1888-1916)
Américain engagé, par amour de la France, dans la Légion étrangère. Tué au combat le 4 juillet 1916, jour de la Fête nationale aux Etats-Unis.
Poème préféré de John Fitzgerald Kennedy qui en portait toujours une copie dans son portefeuille, y compris le jour de son assassinat à Dallas en 1963.
"Je m'adresse à vous, mon Dieu,
Car vous seul donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi ce qu'on vous donne jamais.
Je ne vous demande pas le repos,
Ni la tranquillité,
Ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse,
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement,
Que vous ne devez plus en avoir !
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi, ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude,
Je veux la tourmente et la bagarre,
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n'aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas,
Mais donnez-moi aussi le courage,
Et la force et la foi.
Car vous seul donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi."
André ZIRNHELD (1913-1942)
Premier officier parachutiste SAS mort pour la France, en juillet 1942 en Libye.
Prière écrite à Tunis en avril 1938.
Pourquoi cette France d'hier, courageuse et fière, aujourd'hui abandonnée et méprisée, ne redeviendrait-elle pas la France de demain ?
" Le seul héros, à présent, c'est la victime : nos sociétés sont devenues des machines à plaindre."
Chantal DELSOL
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