jeudi 7 décembre 2017

D'ORMESSON, HALLYDAY, Jean d'O, Johnny




 " La littérature, c'est du chagrin dominé par la grammaire"

                         Jean d'Ormesson




                " Salut, c'est Johnny ! "


                      La disparition de ces deux hommes suscite une tempête médiatique, sans doute au-delà du raisonnable, qui nous enfonce encore un peu plus dans le grand méli-mélo culturel qui caractérise l'époque actuelle. Luc FERRY en fait une analyse intelligente et "très comme il faut", épatante aurait dit l'élégant et malicieux d'Ormesson, dans sa chronique hebdomadaire du Figaro : "Jean d'O et Johnny, c'était la France !".

    En voici quelques passages :  (Le Figaro 7 décembre 2017)

                " Deux morceaux de France, à tout le moins, l'une aristocratique, l'autre populaire, l'une littéraire et l'autre musicale mais qui se rejoignaient, qui se parlaient encore l'une à l'autre. Jean d'Ormesson aimait bien Johnny Hallyday et le chanteur admirait l'écrivain. Comme tous les aristocrates authentiques, Jean d'Ormesson respectait le peuple et il était aimé de lui, même s'il n'en était pas, et comme ceux qui appartiennent à cette France qu'on dirait aujourd'hui  "périphérique", mais qui n'en ont pas moins évité de céder à la haine de classe et au ressentiment, Johnny Hallyday considérait avec attention les élites intellectuelles."....

         ......." Ce qui relie ces deux disparitions, malgré tout ce qui les distingue? Jean d'O et Johnny étaient, comme Descartes et Molière, comme le général de Gaulle et Clémenceau, comme Montaigne et Hugo, comme Cocteau et Edith Piaf, des personnes de chair et de sang qui avaient réussi le tour de force de parvenir à incarner une identité culturelle singulière. Pas forcément au même niveau, bien sûr, ni au même titre, mais ils avaient réussi à donner corps à cette abstraction qui se veut universelle, la culture française, qui n'est pas faite, à l'encontre de ce que prétendent les benêts, que de métissage."....



                 
              Johnny Hallyday, comme il le chantait d'ailleurs dans une de ses chansons, n'est pas un héros national, contrairement à ce qu'a déclaré abusivement Emmanuel Macron, pas  plus que d'Ormesson n'est Victor Hugo ou Chateaubriand ! Jean d'O comparait d'ailleurs avec espièglerie un dialogue entre André Malraux et lui-même à une rencontre entre le prophète Ézéchiel et sa concierge !......


                     " Un jour je m'en irai sans avoir tout dit".

                                   Jean  d'ORMESSON

              
                      " Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ? "

                                   Johnny  HALLYDAY








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                             Jean d'ORMESSON et la mort





   " Une beauté pour toujours. Tout passe. Tout finit. Tout disparaît. Et moi qui m'imaginais devoir vivre pour toujours, qu'est-ce-que je deviens. Il n'est pas impossible....Mais que je sois passé sur et dans le monde où vous avez vécu est une vérité et une beauté pour toujours et la mort elle-même ne peut rien contre moi."   ( 2 décembre 2017).



                    "Je dirai malgré tout que cette vie fut belle"

                                     Jean d'ORMESSON

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