"Chaque chose en son temps répondit Mathusalem à qui lui parlait de retraite."
Fernand REYNAUD
Mieux vaut en rire ! La nouvel avatar de notre toute nouvelle République bananière, notre beau pays de France, hélas..., est une chose trop sérieuse pour le laisser commenter par tous les politologues de tout poil, "experts en tout et surtout en n'importe quoi", les députés, les sénateurs ou chefs de partis, au pouvoir ou dans l'opposition, qui à un moment ou l'autre dans leur carrière politique ont, TOUS, été à la soupe,.... au homard ou à l'oseille.
Cela d'ailleurs ne choquait pas grand monde, à juste titre dans la majorité des cas. Mais depuis quelques années, avec une forte accélération ces derniers temps, les donneurs de leçons, la bien pensance et la sacro-sainte "transparence" ont pris le pouvoir, emmenés par le soixante huitard trotskiste non repenti, Edwy Plenel, directeur calamiteux du Monde il y a quelques années, à la tête d'une officine de délation organisée, sous couvert de "journalisme d'investigation" (!) .....Pierre Lazareff doit se retourner dans sa tombe !
Place à l'humour avec cet excellent article de l'écrivain Marc LAMBRON (Le Figaro, 14 juillet) qui s'amuse de la polémique provoquée par la révélation des dîners organisés par le ministre de l'écologie François de Rugy qui, à force de retourner sa veste, au nom de l'écologie et de la préservation de la Planète (!)...! a fini par perdre la tête et ne plus voir de différence entre un barbecue entre amis et un repas fin entre tout ce que la République compte de copains et de coquins depuis que la république est république, que le pouvoir est pouvoir.
"Au chapitre X d’Alice
au pays des merveilles, le Griffon et la Fausse-Tortue
apprennent à Alice l’existence d’une danse, « le
quadrille des homards », qui procède par permutation dansante de
crustacés. Une comptine en donne le rythme, dont voici les premiers vers :
"C’est la voix du homard grondant comme la foudre
On m’a trop fait bouillir il
faut que je me poudre."
Lewis Carroll
prêtait ainsi à cet animal barbelé une voix propre, celle du crustacé
cruellement ébouillanté. Il semble que cette compassion gagne aujourd’hui une
partie de nos concitoyens, alarmés par le sort de ces animaux précipités dans
des casseroles ardentes, auxquels Lewis Carroll accordait la tendre sollicitude
que mérite une gracieuse en train de se repoudrer. Cela témoigne d’un progrès
remarquable de la conscience écologique relativement à la biodiversité marine :
voilà un acquis social qu’il faudra mettre au crédit de l’actuel ministre de la
Transition écologique, même si cette dernière s’effectue, fût-ce à son
détriment, en faveur des crustacés.
Reprenons
ce dernier mot. André Gide y avait recours pour figurer un
certain partage de l’espèce humaine, qu’il divisait entre les subtils et les
crustacés. Lui aussi tendait à anthropologiser le homard. C’est donc sur la
souffrance trop humaine de ce décapode, utilisé autrefois en potion pilée dans
le traitement de l’épilepsie, qu’il convient ici de s’arrêter. Prenons pour
exemple le prestigieux site parisien dit « hôtel
de Lassay ». Pour dresser le martyrologe du homard, il faudrait
décompter le nombre de ces animaux à exosquelette chitineux qui, au fil des
décennies, ont été assassinés derrière ces murs.
Qu’en fut-il sous le mandat du président Chaban-Delmas, maire
aquatique de Bordeaux ? Et sous celui du président Edgar Faure, fine
gueule entre toutes ? Un crustacide a-t-il été perpétré avec nos deniers ? La
marée était-elle en noir ? On aimerait aussi détenir l’inventaire des
disparitions de homards survenues sous l’égide du président Bartolone,
dont l’on nous assure pourtant que, grand chasseur, il préférait le gibier à
plumes. « On m’a trop fait bouillir il faut que je me poudre », chante le
homard d’Alice. Mais de quelle poudre s’agit-il ? Celle qui parle au petit
matin blême à l’heure des exécutions capitales ? Ou celle dont les élégantes se
fardent dans des miroirs à facettes ?
La science peut ici apporter des embryons de réponses. Quelques esprits
autorisés croient savoir que les ébouillantements réitérés de homards dans les
palais nationaux procèdent d’un mal encore mal étudié dans les manuels de
toxicologie : le syndrome du gyrophare. Il s’agit d’une affection foudroyante
progressant en quelques jours dans le système neuronal de personnages
soudainement promus à un rang qui les dépasse. L’adjonction soudaine
d’huissiers, de chauffeurs et de cuisiniers provoque chez le sujet une
propension à ne pas désobliger le personnel, dotée d’une inflation calorifère :
les moteurs chauffent, les casseroles s’échauffent, non moins que les esprits.
La science n’a toutefois pas encore déterminé quelle relation établir, même si
elle paraît inévitable, entre le syndrome du gyrophare et l’immolation de
homards géants. On se perd même en conjectures. Certes, les homards arborent
des antennes à l’instar des véhicules officiels, même si leurs occupants en
sont parfois dépourvus. Certes, les parlementaires et les crustacés disposent à
titre temporaire de casiers. Certes, un échauffement peut porter les uns comme
les autres à un certain rougeoiement de la carapace. On pourrait aussi se
référer au blason de la très spartiate île de Sein, comportant « une moucheture
d’hermine accompagnée de trois homards d’or appointés en pairie ». Comme quoi
l’opulence peut fleurir sur l’austérité.
Tout
cela n’explique pas le rapport entre un certain « rehaussement de stature », comme
aurait dit Chateaubriand, affectant inopinément certaines destinées gonflées à
l’hélium, et l’acharnement contre des prédateurs à face ventrale élastique,
familiers de l’infra-littoral, riches en phytotoxines paralysantes, dont
certains arborent une teinte bleu vif à la suite d’une mutation génétique. Il
ne s’agit pas là d’une définition de l’homme politique, cela s’entend, mais
bien de celle du homard que certains élus et journalistes sont invinciblement
enclins à jeter dans les bulles et les remugles d’un court-bouillon estival.
Tout ceci est bizarre.
Personnellement j'ai bien ri et oublié un bref instant la descente aux enfers de nos institutions et de ceux qui ont été élus pour les défendre.
Une dernière question : ces fameux homards étaient-ils "bio"? Médiapart, la police de la bien pensance, répondra certainement à cette question fondamentale par les temps qui courent...Si ce n'est pas le cas de Rugy mérite bien son sort!
Une dernière question : ces fameux homards étaient-ils "bio"? Médiapart, la police de la bien pensance, répondra certainement à cette question fondamentale par les temps qui courent...Si ce n'est pas le cas de Rugy mérite bien son sort!
"Qu'ai-je donc fait, grands dieux?
Quel cours infortuné
A ma funeste vie aviez-vous destiné?
Tous mes moments ne sont qu'un éternel
passage".
passage".
Jean RACINE
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