mardi 16 juillet 2019

de RUGY: HOMARD M'A TUE(R) !.....




"Chaque chose en son temps répondit Mathusalem à qui lui parlait de retraite."

                          Fernand REYNAUD



             Mieux vaut en rire ! La nouvel avatar de notre toute nouvelle République bananière, notre beau pays de France, hélas..., est une chose trop sérieuse pour le laisser commenter par tous les politologues de tout poil, "experts en tout et surtout en n'importe quoi", les députés, les sénateurs ou chefs de partis, au pouvoir ou dans l'opposition, qui à un moment ou l'autre dans leur carrière politique ont, TOUS, été à la soupe,.... au homard ou à l'oseille.

 Cela d'ailleurs ne choquait pas grand monde, à juste titre dans la majorité des cas. Mais depuis quelques années, avec une forte  accélération ces derniers temps, les donneurs de leçons, la bien pensance et la sacro-sainte "transparence" ont pris le pouvoir, emmenés par le soixante huitard trotskiste non repenti, Edwy Plenel, directeur calamiteux du Monde il y a quelques années, à la tête d'une officine de délation organisée, sous couvert de "journalisme d'investigation" (!) .....Pierre Lazareff  doit se retourner dans sa tombe !


          Place à l'humour avec cet excellent article de l'écrivain Marc LAMBRON (Le Figaro, 14 juillet) qui s'amuse de la polémique provoquée par la révélation des dîners organisés par le ministre de l'écologie François de Rugy qui, à force de retourner sa veste, au nom de l'écologie et de la préservation de la Planète (!)...! a fini par perdre la tête et ne plus voir de différence entre un barbecue entre amis et un repas fin entre tout ce que la République compte de copains et de coquins depuis que la république est république, que le pouvoir est pouvoir. 




           "Au chapitre X d’Alice au pays des merveilles, le Griffon et la Fausse-Tortue apprennent à Alice l’existence d’une danse, « le quadrille des homards », qui procède par permutation dansante de crustacés. Une comptine en donne le rythme, dont voici les premiers vers :

                        "C’est la voix du homard grondant comme la foudre 
                         On m’a trop fait bouillir il faut que je me poudre."

                    Lewis Carroll prêtait ainsi à cet animal barbelé une voix propre, celle du crustacé cruellement ébouillanté. Il semble que cette compassion gagne aujourd’hui une partie de nos concitoyens, alarmés par le sort de ces animaux précipités dans des casseroles ardentes, auxquels Lewis Carroll accordait la tendre sollicitude que mérite une gracieuse en train de se repoudrer. Cela témoigne d’un progrès remarquable de la conscience écologique relativement à la biodiversité marine : voilà un acquis social qu’il faudra mettre au crédit de l’actuel ministre de la Transition écologique, même si cette dernière s’effectue, fût-ce à son détriment, en faveur des crustacés.

                   Reprenons ce dernier mot. André Gide y avait recours pour figurer un certain partage de l’espèce humaine, qu’il divisait entre les subtils et les crustacés. Lui aussi tendait à anthropologiser le homard. C’est donc sur la souffrance trop humaine de ce décapode, utilisé autrefois en potion pilée dans le traitement de l’épilepsie, qu’il convient ici de s’arrêter. Prenons pour exemple le prestigieux site parisien dit « hôtel de Lassay ». Pour dresser le martyrologe du homard, il faudrait décompter le nombre de ces animaux à exosquelette chitineux qui, au fil des décennies, ont été assassinés derrière ces murs.

                    Qu’en fut-il sous le mandat du président Chaban-Delmas, maire aquatique de Bordeaux ? Et sous celui du président Edgar Faure, fine gueule entre toutes ? Un crustacide a-t-il été perpétré avec nos deniers ? La marée était-elle en noir ? On aimerait aussi détenir l’inventaire des disparitions de homards survenues sous l’égide du président Bartolone, dont l’on nous assure pourtant que, grand chasseur, il préférait le gibier à plumes. « On m’a trop fait bouillir il faut que je me poudre », chante le homard d’Alice. Mais de quelle poudre s’agit-il ? Celle qui parle au petit matin blême à l’heure des exécutions capitales ? Ou celle dont les élégantes se fardent dans des miroirs à facettes ?

                     La science peut ici apporter des embryons de réponses. Quelques esprits autorisés croient savoir que les ébouillantements réitérés de homards dans les palais nationaux procèdent d’un mal encore mal étudié dans les manuels de toxicologie : le syndrome du gyrophare. Il s’agit d’une affection foudroyante progressant en quelques jours dans le système neuronal de personnages soudainement promus à un rang qui les dépasse. L’adjonction soudaine d’huissiers, de chauffeurs et de cuisiniers provoque chez le sujet une propension à ne pas désobliger le personnel, dotée d’une inflation calorifère : les moteurs chauffent, les casseroles s’échauffent, non moins que les esprits. La science n’a toutefois pas encore déterminé quelle relation établir, même si elle paraît inévitable, entre le syndrome du gyrophare et l’immolation de homards géants. On se perd même en conjectures. Certes, les homards arborent des antennes à l’instar des véhicules officiels, même si leurs occupants en sont parfois dépourvus. Certes, les parlementaires et les crustacés disposent à titre temporaire de casiers. Certes, un échauffement peut porter les uns comme les autres à un certain rougeoiement de la carapace. On pourrait aussi se référer au blason de la très spartiate île de Sein, comportant « une moucheture d’hermine accompagnée de trois homards d’or appointés en pairie ». Comme quoi l’opulence peut fleurir sur l’austérité.

                    Tout cela n’explique pas le rapport entre un certain « rehaussement de stature », comme aurait dit Chateaubriand, affectant inopinément certaines destinées gonflées à l’hélium, et l’acharnement contre des prédateurs à face ventrale élastique, familiers de l’infra-littoral, riches en phytotoxines paralysantes, dont certains arborent une teinte bleu vif à la suite d’une mutation génétique. Il ne s’agit pas là d’une définition de l’homme politique, cela s’entend, mais bien de celle du homard que certains élus et journalistes sont invinciblement enclins à jeter dans les bulles et les remugles d’un court-bouillon estival. Tout ceci est bizarre.

        L’affaire devient extrêmement chitineuse. Où sont les subtils ? Où sont les crustacés ? Faut-il lassay courir les choses ou les remiser au fond d’un dressing ? L’État doit-il devenir aussi avare qu’une pince ? Mystère et crustacé."



                         Personnellement j'ai bien ri et oublié un bref instant la descente aux enfers de nos institutions et de ceux qui ont été élus pour les défendre.

     Une dernière question : ces fameux homards étaient-ils "bio"? Médiapart, la police de la bien pensance, répondra certainement à cette question fondamentale par les temps qui courent...Si ce n'est pas le cas de Rugy mérite bien son sort!


                           "Qu'ai-je donc fait, grands dieux?
                            Quel cours infortuné
                            A ma funeste vie aviez-vous destiné?
                            Tous mes moments ne sont qu'un éternel
                            passage".

                                         Jean RACINE



         


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