" Il n'y a pas de plus grand crime contre l'esprit que de donner mauvaise conscience à celui qui dit la vérité."
Jean ROSTAND
La Justice française s'est honoré en confirmant la relaxe du cardinal Barbarin dans le procès politico-médiatique des pourfendeurs haineux de l'Eglise catholique, affaiblie par le scandale avéré de pédophilie qui la ronge depuis des années. Ils se sont trompés sciemment d'adversaire; Monseigneur Barbarin, suivant en cela les difficiles mais réelles initiatives de Saint Jean Paul II et Benoît XVI pour éradiquer cette ignominie, a traité avec rigueur, célérité, vigueur et humanité les "affaires" qui ont meurtri le diocèse de Lyon, après des années de silence honteux et de compromission de ses prédécesseurs. Ce verdict les a laissés sans voix, momentanément très certainement, leur haine pathologique de la religion catholique est inextinguible. Mensonges, caricatures, blasphèmes (la loi l'autorise...alors allons-y) injurieux, rien ne les arrêtera!
"Pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font".
La tribune parue dans La Croix en décembre 2018 avait déjà rétabli la vérité. Il n'est pas inutile de la relire.
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Réf. : La
Croix, Décembre 2014
TRIBUNE
de :
Mgr Jean-Pierre
Batut, évêque de Blois, ancien évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Pierre-Yves
Michel, évêque de Valence, ancien vicaire général de Lyon, Pierre
Durieux, ancien directeur de cabinet du cardinal Barbarin.
Le 6 décembre 2014
« Les mois, les
années passent et le scandale Preynat perdure. Libre à chacun d’avoir ses avis,
de signer les pétitions qu’il veut, de publier sa légitime indignation sur des
crimes aussi honteux et destructeurs pour les victimes. De notre côté, notre
liberté et notre devoir est aussi de témoigner de quelques faits objectifs au
sujet du cardinal Barbarin,
auprès de qui nous avons travaillé respectivement 6, 7 et 10 ans. Ayant
fait partie de ses plus proches collaborateurs, et l’ayant aujourd’hui quitté
pour d’autres services, notre parole aussi est… libérée.
Nous sommes témoins que
le cardinal Barbarin a rencontré toutes les victimes qui acceptaient ses
propositions de rendez-vous, qu’il désirait les écouter toutes et chacune
personnellement, et qu’il a entendu du fond du cœur l’immensité de leur
souffrance.
Nous sommes témoins qu’il
a tenu à faire intervenir des victimes dans une formation dispensée aux prêtres
de son diocèse tout comme dans une Messe dite de « réparation ».
Nous sommes témoins qu’il
a fait adopter des mesures les plus répressives qui soient en matière de lutte
contre la pédophilie, plus nettes et plus claires que celles adoptées au plan
national et au plan international, en particulier par cette disposition :
« Tout prêtre ayant commis des faits d’agression sexuelle sur mineur
quelles que soient la date des faits et la date de découverte de ces faits, se
verra écarté définitivement de tout ministère » – mesures saluées en son
temps par la Parole Libérée.
Nous sommes témoins qu’il
a été un évêque courageux et intransigeant dans la gestion des dérives des
communautés religieuses sur lesquelles il avait autorité.
Nous
sommes témoins que c’est lui qui a demandé au pape de lever la prescription qui
empêchait le procès canonique du Père Preynat, que c’est lui aussi qui a confié
ce procès à trois juges indépendants pour que justice soit rendue par des
non-lyonnais, et que c’est encore lui qui a suspendu le Père Preynat de son ministère,
lui interdisant également la célébration des sacrements, même en privé.
Nous sommes témoins qu’il
lui aurait été mille fois plus facile de démissionner et que la démission ne
lui aurait pas posé l’ombre d’une difficulté si le pape l’avait demandée.
Nous
sommes témoins qu’auditionné pendant 10 heures, perquisitionné à deux
reprises, ausculté dans ses agendas et ses carnets personnels, traqué par
certains journalistes, caricaturé, insulté, diffamé quotidiennement, il n’a
jamais eu un mot, même en privé, contre les magistrats, les victimes, les
journalistes…
Nous sommes témoins qu’il
a insisté auprès des victimes pour qu’elles portent devant la justice les faits
qui les concernent, ainsi que l’a écrit le procureur de la République dans son
classement sans suite d’août 2016, et comme le prouvent plusieurs
correspondances.
Nous
sommes témoins qu’il a agi sans détour dans deux affaires de mœurs qui
touchaient des prêtres de son diocèse Nous sommes témoins qu’il s’est aussi
trouvé face à des cas de conscience pour des faits plus anciens déjà gérés,
même mal, par ses prédécesseurs. Nous sommes témoins qu’il a dix fois exprimé
ses regrets pour ses hésitations, quand bien même elles n’ont jamais blessé un
seul enfant.
Nous sommes témoins que,
piégé par une journaliste de Mag2Lyon qui s’était fait passer pour une victime,
il l’a directement encouragée à porter plainte. Chacun peut lire le discours
qu’il tint alors en privé, puisque cette journaliste publia fidèlement son
verbatim : « Tant pis si c’est une honte supplémentaire pour l’Église, car
cela peut rendre service à tout le monde. Si vous portez plainte, on va
interroger ce prêtre, et c’est très bien. Et même pour lui parce qu’il faut
arrêter de mentir. »
Nous
sommes témoins de la manière dont systématiquement on a omis ou déformé les
décisions judicaires rendues, faisant croire qu’elles étaient motivées par la
prescription. Nous sommes témoins de l‘oubli de la chronologie ou du contexte,
laissant croire qu’il aurait couvert des faits sous sa responsabilité !
Nous sommes témoins que
la stupide formule « Grâce à Dieu, les faits sont prescrits » n’était
rien d’autre qu’une maladresse pour dire que fort heureusement aucun des faits
reprochés au Père Preynat ne s’était reproduit depuis 1991, c’est-à-dire plus
de 10 ans avant son arrivée à Lyon. Une formulation dont il s’est
immédiatement expliqué et excusé, à la seconde où la question lui a été posée.
Nous
sommes témoins que, dans toute cette adversité, il est resté un homme de Dieu,
priant, centré sur sa mission, enthousiaste, soucieux de dialogue, désireux de
comprendre, « créatif, courageux et missionnaire », comme l’a écrit
le pape François.
Nous sommes témoins que
nombre d’attaques contre le cardinal relèvent davantage du règlement de comptes
idéologiques que de la lutte contre la pédophilie ou de l’amour de l’Église…
Nous sommes témoins qu’un
archevêque de Lyon, ça ne démissionne pas. Tout évêque, solidaire de son peuple
pour qui il a donné sa vie, se sait appelé à assumer sa mission jusqu’au bout.
Qu’il demeure archevêque de Lyon ou non est d’ailleurs une
question qui le regarde. Notre responsabilité – votre responsabilité – c’est de
demeurer dans la vérité. Dans cette « vérité qui rend libre » (Jean 8,
32) ».
Mgr Jean-Pierre
Batut, Mgr Pierre-Yves Michel, Pierre Durieux
----------------------------------------------------------" L'espoir meurt en dernier."
Bernard GRUET
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