lundi 15 septembre 2025

CHEFS D' ETAT : DE GAULLE - ADENAUER

 


           14 septembre 1958  La Boisserie,  Colombey les deux Eglises


" Le politicien se laisse porter par les événements. Le chef cherche à les dominer. Le politicien fait semblant, le chef jamais."

                                      Henri GUAINO

"Au bout de nos peines il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui ont tout donné."

                                       Charles de GAULLE

                     

                     Alors que nous assistons jour après jour au naufrage inexorable de notre beau pays de France, la chaine Arte vient de diffuser un formidable film politico historique, "De Gaulle et le chancelier", à l'occasion du soixante septième anniversaire de la rencontre dite de réconciliation entre Charles de Gaulle, qui vient de prendre le pouvoir et va proposer aux français une nouvelle constitution et le chancelier allemand Konrad Adenauer. La rencontre sera le point de départ de l'amitié franco allemande, amitié sans laquelle l'Europe n'existerait pas, même si ses dirigeants actuels, "l'impératrice autoproclamée" Van der Layen, et le "toutou du Touquet", Emmanuel Macron, trahissent sans vergogne les nobles objectifs de ses initiateurs.... 



                      C'était le 14 septembre 1958, 13 ans après la deuxième guerre mondiale. De Gaulle et Adenauer avaient compris que l'histoire des pays de bonne volonté est avant tout "l'alternance des immenses douleurs d'un peuple dispersé et des fécondes grandeurs d'une nation groupée sous l'égide d'un Etat fort" ( Ch. de Gaulle). Cette vision audacieuse. partagée par les deux chefs d'Etat, les peuples français et allemands, surmontant les épreuves endurées au cours de trois conflits sanglants en soixante dix ans, l'ont comprise et acceptée. Il s'en est suivi trente cinq années fructueuses pour ces deux pays.

                       Hélas, la politique politicienne a repris peu à peu ses droits dans les années 90, menant notre pays à une situation dramatique et incontrôlable accentuée par la médiocrité abyssale de "ceux qui nous gouvernent" depuis plus de dix ans. La responsabilité de Macron est immense et son orgueil insondable, inversement proportionnel à la vacuité de sa soit disant stature d'homme d'état. Lui qui a eu le culot d'affirmer avec morgue que la France n'avait pas d'Histoire, serait bien inspiré de regarder ce remarquable film ! Mais sans doute ce petit personnage d'opérette, que ses contempteurs bien mal inspirés nous vantaient comme étant "le Mozart de la finance" (!!) et qui s'est révélé être "le Beethoven du déficit" (que Beethoven nous pardonne cette comparaison audacieuse!....), serait bien encore capable de décréter, péremptoire, que ce film n'est qu'une fiction .........

PS : Les acteurs sont remarquables !!


         "Un homme est égal à son intelligence ôtée de sa vanité".

                                          Guy CARCASSONNE


          "Ne dites pas que les temps sont mauvais, vous êtes le temps. Soyez bons et les temps seront bons."

                                           Saint AUGUSTIN (Sermon 80)


                  



lundi 26 mai 2025

ENSEMBLE VOCAL RENNAISSANCE Concert 2025

 



"La musique, elle nous prend comme une mère".

                        Charles BAUDELAIRE

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                    Très beau concert vendredi 23 mai dernier à la cathédrale Notre-Dame du Havre donné par l'Ensemble Vocal Renaissance dirigé par Emmanuelle Pascal-Falala avec la participation de musiciens du conservatoire Honegger et les solistes  Anne-Cécile Laurent (Soprano), Anne-Claire Tilly (Alto), Cédric Le Barbier (Basse).

 


           PRÉSENTATION DU PROGRAMME

                                                                                                                                                        

                 Des profondeurs sombres d’une cantate de Bach à la lumière éclatante des psaumes de Zelenka, nous découvrons ce soir la prestigieuse inventivité de deux compositeurs baroques contemporains, inspirés par une foi inébranlable, le luthérien allemand Bach et le catholique Zelenka.


                    Jean Sébastien BACH (1685 -1750)

 

                   Bach a écrit la cantate Aus der Tiefer rufe, Herr zu Dir (BWV131) en 1707 à l’âge de 22 ans. Il est admis aujourd’hui que cette « cantate de pénitence pour un office expiatoire » est la toute première des près de trois cents cantates écrites par le Cantor de Leipzig. Le texte, composé à partir du Psaume 130 (De Profundis Clamavi), est une intense prière adressée à Dieu par l’homme dans la détresse, souffrant du poids de ses fautes mais espérant dans l’attente du Seigneur : « Aus der Tiefen rufe ich, Herr, zu dir. Herr, höre meine Stimme » (Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, écoute mon appel).

 

Dans  cette cantate Bach  développe pour la première fois « l’exaltation pénitentielle » de Martin Luther pour qui la musique devait donner de l’expressivité aux textes bibliques. Cette exaltation, cet attrait émotionnel de la musique éclate lorsque le chœur chante : « Ich harre des Herrn, meine Seele harret, und ich hoffe auf sein Wort » (J’attends le Seigneur, mon âme attend le Seigneur et j’espère en sa Parole).

 Les thèmes de la supplication, de la douleur, de l’imploration, de l’espérance et de la joie sont abordés en cinq mouvements enchaînés selon la technique du motet, faisant de cette œuvre une véritable fresque d’une grande profondeur d’inspiration. Bach illustre brillamment en cela la conception luthérienne de la vie qu’il avait adoptée, en particulier la nécessité d’affronter la mort avec courage, voire avec joie, espoir et foi.

               

                      Qui mieux que Raphaël Pichon, grand admirateur de Bach, peut écrire :

« Bach est un compositeur plus humain que tout autre mettant tout son génie au service de Dieu et en l’Homme, persuadé que la musique est la première guérison de l’âme ».

 

 


                                       

                     Jan Dismas ZELENKA (1679 -1745)

     

                    Né en Bohème en 1679, Jan Dismas Zelenka, directeur musical à la Chapelle Royale de Dresde, est considéré comme le plus grand compositeur tchèque de son époque. Mais il faut attendre 1830 pour que ses œuvres soient redécouvertes, et les années 1960 pour qu’elles soient données en concert.

                   Chef de file d’un « baroque tardif », Zelenka, musicien au talent singulier et sensible, est un homme en avance sur son temps. Sa musique repose sur une parfaite mesure du contrepoint, une pulsation rythmique et une richesse d’écriture concertante dignes de Bach. Une musique qui étonne par sa virtuosité, dérange parfois l’oreille par ses harmonies hardies, et surprend par sa puissance émotionnelle et sa profonde densité liturgique.

Son style est aussi démonstratif que celui de Bach est sévère. Son inspiration plus passionnée et joyeuse l’apparente souvent à Vivaldi et Haendel. Tout n’est qu’imprévisibilité dans la musique de Zelenka, ce qui en fait sa principale richesse et…sa difficulté d’interprétation.

                   Les trois pièces interprétées ce soir ont été écrites en 1727-1728. Il s’agit de psaumes mis en musique « pour la célébration des Vêpres pour l’année entière » (Psalmi Vespertini).

                         Nisi Dominus (ZWV 92, Psaume 126) se présente comme un dialogue dynamique entre chœur et voix solistes. Propulsé par un ostinato instrumental de huit mesures joué à l’unisson, le discours musical suit pas à pas le texte latin et change de couleur au gré des modulations successives, presque toutes dans le mode mineur. Il se conclut par un Amen d’une infinie tendresse.

                         Lauda Jerusalem (ZWV 104, Psaume 147) pour ténor soliste et chœur, est une prière de louange pleine de vitalité construite en forme de refrain-couplets auquel se greffe un ostinato resserré créant une cohésion remarquable entre thématique, forme et expression. L’œuvre s’achève par une fugue sur un motif déjà présenté. Toute la maîtrise et l’inventivité de l’écriture de Zelenka se trouve ainsi résumée dans cette courte pièce.   

                       La musique audacieuse et tourmentée du Dixit Dominus (ZWV 66, Psaume 109) témoigne davantage encore de la relation intime que Zelenka parvient à créer entre texte et musique. Le psaume 109, évoquant la puissance divine, le jugement dernier et le châtiment, est traité de manière théâtrale et descriptive dans une succession de courtes scènes.  Cette œuvre, à la vivacité toute haendélienne, est un somptueux chemin musical chargé d’émotions diverses et d’envolées lyriques, fragmenté par des silences expressifs et des changements de rythmes et de tonalité.

                                           C’est cette musique pleine de caractère qui a fait dire à un musicologue allemand, Wolfgang Horn : « La musique de Zelenka ne coule pas comme un fleuve paisible mais plutôt comme un torrent qui se brise continuellement sur un rocher ».




 "Quand je voulais chanter l'amour, il se faisait douleur. Et si je me mettais à chanter la douleur, alors elle se faisait amour".

                        Franz SCHUBERT

mercredi 14 mai 2025

S.S. Pape LÉON XIV

 



                 "Avec vous je suis chrétien, et pour vous évêque"

                            Léon XIV,   (St. Augustin, Sermon CCCXL)


             Rudement secouée par le pape François, l'Eglise catholique, au bord du schisme, est remplie de joie, de soulagement et d'espérance après l'élection du pape Léon XIV. Intellectuel augustin diplômé en droit canon, son visage éclairé d'un bon sourire et sa dévotion à la Vierge Marie ont rassuré les catholiques lassés des improvisations pontificales, des imprécisions et décisions solitaires et autoritaires de son prédécesseur le pape François qui ont laissé leur Eglise dans une situation proche de l'Apocalypse !....

          Unité de l'Eglise ("In Illo uno unum") et humilité dans l'Eglise, ces deux traits de la spiritualité augustinienne devraient être les fondements du pontificat de Léon XIV. Ainsi a t'il affirmé dès le premier jour : " En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble", rappel de la dimension synodale mais aussi collégiale de l'Eglise, n'en déplaise aux contempteurs du pape François.... 

           Fils de Saint Augustin le Saint Père devrait montrer la voie pour la vie de l'Eglise aujourd'hui : "rechercher dans la charité l'unité, en se tournant ensemble vers Dieu. Non pas mettre en avant l'ego de chacun et les rivalités dominatrices, mais la communion des uns et des autres dans la recherche du même bien, qui n'est autre que Dieu lui-même". 

           Restaurer l'unité de l'Eglise, rétablir une gouvernance plus collégiale, retrouver la clarté du magistère, apaiser la guerre liturgique, ..., ...., la route sera longue et semée d'embûches !    Léon XIV le sait qui a souligné l'importance d'être soutenu et d'œuvrer avec l'ensemble des cardinaux au service de l'Eglise.      


"Je vous en prie, aimez cette Eglise, vivez en elle, chérissez le bon Pasteur; l'époux qui ne trompe personne et qui ne veut la mort de personne. Priez aussi pour les brebis dispersées; qu'elles reviennent aussi, qu'elles reconnaissent aussi et aiment la vérité, afin qu'il n'y ait plus qu'un seul troupeau et un seul pasteur".

                                          St. AUGUSTIN,  (Sermon CXXXVII)




jeudi 24 avril 2025

HABEMUS PAPAM ?

 


"Ne vous abandonnez pas au désespoir".... .. "N'ayez pas peur."... "Entrez dans l'Espérance !".         

                                            Saint Jean Paul II

 "La Foi est simple, la Foi est également toujours espérance et la Foi  est également amour"

                                             Benoît XVI


 

                                "Celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable".

                                                       Pape François

                                                          


                Après Saint Jean Paul II, Pape de l'Espérance, Benoît XVI, Pape de la Foi, et Pape François, Pape de la Charité mais aussi.... de la rupture, les cardinaux vont devoir élire un souverain pontife dont de très nombreux catholiques attendent un retour à l'unité, au dogme "catholique et romain", la fin d'un relativisme doctrinal destructeur et d'un progressisme parfois schismatique. 

            A un Pape aux idées généreuses mais pas toujours justes, diviseur et périphérique, doit succéder un Pape soucieux de son troupeau et non de quelques brebis égarées, veillant à l'unité de l'Eglise comme l'ont fait avant lui jour après jour Saint Jean Paul II et Benoît XVI, et ne cédant pas au diktats des médias et des réseaux sociaux...!!

           Il faut "remettre l'Eglise au centre du village", et non pas l'écologie au cœur de l'Eglise ..... "L'Eglise verte" n'a pas sa place dans la vie spirituelle des catholiques...   "Dieu est Dieu, nom de Dieu !" Maurice CLAVEL


      La revue Cardinalis pose clairement les enjeux de la succession : 

                       "Les cardinaux qui arrivent à Rome pour le conclave dessinent le profil du nouveau pontife. 

                        Un normalisateur qui ramène Jésus-Christ au centre et qui est moins protagoniste. Un pape qui n'est pas un centralisateur mais qui, en même temps, ne détruit pas la Curie romaine. Un pape qui sait parler au monde mais qui, en même temps, n'efface pas les traditions mais sait les préserver. Un pape qui peut mettre de l'ordre et qui comprend les défis juridiques importants nécessaires pour rétablir l'ordre dans ce que le pape François a défini comme « une réforme en mouvement ».

De nombreuses caractéristiques sont difficiles à trouver chez une seule personne. La capacité du nouveau pape à former un groupe, à être collégial plutôt que synodal et à ne laisser personne de côté pèsera également dans le choix.

                          Tout est très incertain. Il y aura 133 cardinaux électeurs, et beaucoup d'entre eux n'ont jamais eu l'occasion de se rencontrer. Le Conclave ne commence pas avec l'extra omnes. Il commence lorsque les cardinaux commencent à se parler et à se connaître".


"Le grand malheur de ce monde, la grande pitié de ce monde, ce n'est pas qu'il y ait des impies mais que nous soyons des chrétiens si médiocres".

                             Georges BERNANOS





lundi 3 mars 2025

L'UKRAINE : DESASTRE et FIASCO DE LA FRANCE ET DE L'EUROPE

   

 


 " Il ne faut pas rêver, demain, sans défense, sans diplomatie la France n'aurait pas plus de marge de manœuvre que n'en a aujourd'hui lUKRAINE".

   Philippe SEGUIN,  Discours de Maastricht (Mai 1992)


          Nous y sommes ! Le spectacle lamentable donné par les européens et son chef de file autoproclamé, Emmanuel Macron, et l'impératrice de pacotille, Madame Van der Layen, est le point d'orgue d'un désastre et un fiasco annoncés depuis le début de cette terrible guerre qui n'aurait jamais dû avoir lieu.

        L'éclat diplomatique, ou plutôt fort peu diplomatique... du président Trump a révélé au grand jour l'impéritie de l'Europe, son impréparation à la guerre, sa faiblesse militaire, économique et bien sur diplomatique. Plus grave Van der Layen et sa clique ont menti au peuple européen en leur faisant croire que la Russie serait mise à genoux sans coup férir à coups de milliards d'euros déversés au soldat de première classe Zelenski, piètre défenseur de ses courageux compatriotes. 

         Quel amateurisme, quel aveuglement de la part des dirigeants européens, de la classe politique et la majorité des médias. Ainsi peut- on encore lire aujourd'hui dans un journal pourtant "sérieux", le Figaro en l'occurrence, un article sur la situation actuelle affirmant sans ambages : 

"Tirés par la volonté et le courage de Volodymyr Zelenski, qui apparait de plus en plus comme le leader du monde libre, les responsables européens, si l'on excepte la Hongrie d'Oran alignée sur Trump et Poutine, ont dit leur volonté  de passer des paroles aux actes, de faire naître enfin l'Europe puissance et de développer une alternative crédible au plan Trump Poutine".  

Réf. Le Figaro du 3 mars 2025, Madame Isabelle Lasserre.

           Pourquoi ne pas l'avoir fait dans les jours qui ont suivi le déclenchement des hostilités?....... Il est vrai que l'incompétence notoire des instances européennes en matière diplomatique et de défense, l'incapacité des membres de l'Europe, et en ce qui concerne la France le désastre de sa politique étrangère, en font la risée de toutes les ambassades du monde entier à l'exemple de l'actuel ministre des Affaires étrangères de France et de l'Europe......., Jean-Noël Barrot, surnommé par Philippe de Villiers ; le Couve de Murville en Play Mobil !!! 

      Je suggère à ce petit ministre de relire De Gaulle, il mesurera alors  le vide sidéral de la politique internationale de son mentor, Emmanuel Macron, et de l'impérieuse nécessité pour lui, de se taire. 


    A relire  :

" A quelle profondeur d'illusions ou de parti pris faudrait il plonger, en effet, pour croire que des nations européennes, forgées au long des siècles par des efforts et des douleurs sans nombre, ayant chacune sa géographie, son histoire, sa langue, ses traditions, ses institutions, pourraient cesser d'être elles-mêmes et n'en plus former qu'une seule?."    Mémoires d'espoir

    " Pour qu'il y ait l'armée européenne, c'est-à-dire l'armée de l'Europe, il faut d'abord que l'Europe existe, en tant qu'entité politique, économique, financière, administrative et, par-dessus tout, morale, que cette entité soit vivante, établie, reconnue, pour obtenir le loyalisme congénital de ses sujets, pour avoir une politique qui lui soit propre et, pour que, le cas échéant, des millions d'hommes veuillent mourir pour elle. Est-ce le cas? Pas un homme sérieux n'oserait répondre oui."            Mémoires d'espoir

  "Les Etats-Unis apportent aux grandes affaires des sentiments élémentaires et une politique compliquée."       Mémoires d'espoir                    

   "Les Américains finiront par se faire détester par tout le monde."

                       Alain Peyrefitte, "C'était de Gaulle" 

    "Si elle n'est pas l'Europe des peuples, si elle est confiée à quelques  organismes technocratiques, l'Europe sera une histoire limitée et sans avenir. Et ce sont les Américains qui en profiteront pour imposer leur hégémonie."

                       Charles de GAULLE


                       Messieurs, "la realpolitik" s'impose à vous. Négociez ! Mettez-vous autour d'une table, en vous bouchant le nez si cela soulage vos consciences...., avec Zelenski, les Américains et les Russes. Trop de morts et de civils ukrainiens et russes au cours de ces 3 années resteront à jamais comme les témoins innocents de votre impéritie coupable. Il est encore temps de sauver la face à défaut d'être pardonnés. Vous devez cela au peuple ukrainien.


"Si vous voulez que des nations s'unissent, ne cherchez pas à les intégrés comme on intègre des marrons dans une purée de marrons."

                    Charles de GAULLE,    "C'était de Gaulle"

                 

jeudi 2 janvier 2025

BONNE ET BELLE ANNÉE 2025

 

             

          "J'ai bien assez vécu,

          Puisque dans mes douleurs,

          Je marche sans trouver des bras qui me secourent

          Puisque je ris à peine aux enfants qui m'entourent".

                                                           Victor  HUGO


                Il faut avoir l'espérance bien chevillée au corps pour souhaiter à ses proches et ses amis chers une BELLE ET HEUREUSE ANNÉE 2025 !!

                Notre cher et beau pays est malade, très malade, après cinquante ans de démissions, de manque de courage, d'attaques permanentes contre la famille, le travail, l'éducation de nos enfants, ses racines historiques en particulier chrétiennes, sans compter une soumission inconsidérée à l'Europe des fonctionnaires de Bruxelles, une mondialisation sauvage ennemie de la souveraineté  et du bien être du peuple de France à qui l'on ne donne plus la parole. 

                La France est un pays en déclin, en route vers une décadence sévère si ce n'est irréversible, qui a abandonné sa fierté aux mains de politiciens et gouvernants minables, incompétents, avides de pouvoir et de gloriole médiatique, méprisant les français qui les ont élus et le pays qu'ils leur ont confié.

                L'Histoire deux fois millénaire nous permet cependant d'espérer un sursaut. Ainsi en 1958 alors que la France devenue ingouvernable amorçait un déclin jugé alors inquiétant par ses voisins européens, le général De Gaulle, aidé par ceux que l'on appellera plus tard les "barons du gaullisme", prit les choses en mains et redressa le pays avec autorité et rigueur. Il disait ainsi en 1959: "En décembre dernier, souvenez-vous, les Français étaient malheureux. Aujourd'hui, ils sont mécontents, c'est un progrès".

                  Un sursaut spectaculaire à l'origine des "Trente Glorieuses", période de prospérité que de nombreux pays nous enviaient. 


                Alors, ne perdons pas espoir dans le peuple de France. 

    La tâche est rude, mais son Histoire nous montre que le sursaut est toujours possible !!




             "Chère France,

           Toi qui râles, parfois, souvent,

           toujours; toi qui doutes, parfois,

           souvent, toujours; toi qui n'y crois

           presque plus,

           N'oublie jamais que tu n'es pas une

           soustraction d'identité en quête de

           reconnaissance, ni une terre qui ploie

           sous le poids de ses fautes.

           Tu es une addition, une puissance au 

           carré, un souffle. Une idée. Une audace,

           Une beauté. Celle qui invente, qui rêve

           et qui répare.

           A l'heure où le monde vacille entre

           obscurité et déni, sois fière de tes

           Lumières et de tes piliers : la culture

           qui élève, la République qui rassemble

           et l'humanisme qui lutte dignement

           contre toutes les formes d'injustice et 

           autres manipulations. Ce n'est pas en

           fuyant tes racines que tu seras forte

           mais en les assumant pleinement.

           Ce que je te souhaite pour 2025? :

           La fidélité à ton génie. Non pas celui

           d'une grandeur qui écrase, mais d'une

           élégance qui élève.

           Sois intransigeante face au pire, et

           demeure cet atelier des possibles où

           l'esprit sans cesse, dialogue avec la

           liberté et le coeur.

           Car, chère France, lorsque tu es fière

           de toi et que tu te respectes, c'est là que

           tu illumines les tiens et que tu portes

           le monde."

                         Rachel KHAN

 



"Quand je voulais chanter l'amour, il se faisait douleur. Et si je me mettais à chanter la douleur, alors elle se faisait amour".

                     Franz SCHUBERT


jeudi 4 juillet 2024

"FAIRE BARRAGE", la seule ambition française.....

 





 "La dictature, c'est "ferme ta gueule" et la démocratie, c'est "cause toujours."

                      COLUCHE


"Quand on supprime les adversaires pour ne laisser place qu'aux ennemis (les extrêmes !!..), on tue la démocratie par là même."

                      Chantal DELSOL


               Depuis trois semaines il est frappant, et navrant, de constater qu'aucune réflexion de fond n'a été menée lors de la campagne électorale par les soi-disant défenseurs du bien, les sachants, les évangélistes de la bien pensance, c'est à dire la gauche propalestinienne et antisémite, la macronie convertie à l'écologie punitive et au communisme raisonnable...... : Un seul programme, un seul objectif :

             "faire barrage à l'extrême droite"!!

              Economie, Education, Justice, Sécurité, Immigration, Inflation, Dette, Déficit, Désindustrialisation, Santé, Indépendance militaire, Nucléaire, Pauvreté, Islam politique, Autorité,... ....Foutaises que tout cela !!  Faisons croire au petit peuple et aux sans-dents que les chemises brunes sont à nos portes...et que la guerre civile est proche! Honteux et pitoyable.


                    Chantal DELSOL analyse en profondeur et avec lucidité cette dérive politicienne mortifère pour la démocratie  dans notre pays :                        

«Seule la gauche peut soutenir des terroristes et continuer à donner des leçons de morale»

      Chantal Delsol   Le Figaro, 4 juillet 2024

                          "Un rassemblement des gauches peut se permettre de soutenir les terroristes et génocidaires du moment, et de continuer à donner des leçons de morale politique afin de « faire barrage ».

                          Autrement dit, les caractères dégoûtants qui faisaient repousser l’extrême droite (le négationnisme, le racisme, l’antisémitisme) ne sont plus considérés comme abjects quand ils sont aujourd’hui l’apanage de la gauche. On doit conclure que l’étalage de ces caractéristiques dégoûtantes était un prétexte, et non une vraie raison.

On ne va plus «faire barrage» à la droite parce qu’elle est antisémite (c’est la gauche qui est désormais antisémite), on va «faire barrage» juste parce que c’est la droite. Le roi est nu

                          Il y a parfois des phénomènes collectifs qui dépassent l’entendement, tant ils sont lourds de mythes inconscients et de vieilles histoires oubliées mais structurantes. C’est le cas ici. Nous sommes les héritiers d’une histoire où l’on pardonne tout au communisme et où l’on attribue tous les vices au nazisme. Ce paradoxe a été bien étudié par des auteurs comme Furet ou Nolte. Le communisme était le fils monstrueux des Lumières, ou de l’émancipation, pendant que le nazisme était le fils monstrueux des anti-Lumières, ou de l’enracinement.

                             C’est ainsi que le premier a bénéficié de toutes les excuses, pendant que le nazisme recevait sa juste punition. Il n’y a jamais eu de Nuremberg du communisme, non seulement parce que la Soviétie était victorieuse et l’Allemagne, vaincue, mais parce que l’Ouest a toujours gardé une indulgence très suspecte vis-à-vis du communisme (surtout la France, pays de 93, sans doute le plus égalitariste de la planète). Ces jours-ci, j’entends les mises en garde contre un éventuel ministre de la Défense nommé par Bardella, qui pourrait être accommodant avec Poutine. Mais je n’ai jamais entendu de cris d’orfraie quand nous avions un Parti communiste financé directement par Moscou, et un ministre de la Défense socialiste sur lequel pesaient de lourdes accusations pour être un agent du KGB régulièrement stipendié par la Soviétie pendant des années… Et la tradition du deux poids, deux mesures s’est perpétuée vaillamment.

                              On va chercher chez les élus de droite la moindre accointance datant de plusieurs décennies avec des mouvances étudiantes d’extrême droite. En revanche, on fait toujours mine d’ignorer que nombre d’élus de gauche ont été staliniens ou maoïstes, ou bien ont défendu Pol Pot, et aujourd’hui les déclarations pro-Hamas en l’honneur des terroristes passent au NFP pour d’aimables bavardages. Ou encore, pour juger la droite, on amalgame l’ensemble du groupe à son élément le plus extrême, qui suffit à infecter tout l’ensemble. En revanche, pour juger la gauche, on assure qu’il faut considérer les éléments « au cas par cas » et que, si certains sont extrémistes, bien d’autres ne le sont pas, qui seront dès lors respectables. Autrement dit, la droite est pourrie par ses quelques extrêmes, mais la gauche est valorisée par ses quelques modérés.

                              Ainsi la gauche décide-t-elle de la teneur du Bien au regard de son exigence du moment, comme n’importe quel dominant persuadé de pouvoir, dans sa toute-puissance, décréter le Bien et le Mal au jour le jour. La démonstration concrète en vient aujourd’hui : pour la première fois depuis l’affaire Dreyfus (un siècle !), la gauche décide que « son » antisémitisme n’est plus une faute morale, mais au contraire un signe de progrès. Car désormais le diable n’est plus le nazi, mais le blanc colonisateur, dont les Juifs représentent l’idéal-type. Ainsi, pour comprendre les bouleversements présents qui nous laissent désemparés devant la métamorphose du Bien et du Mal, il suffit de bien intégrer cette maxime quasiment kantienne (tant elle est durable et profonde) : pour savoir où est le Mal, il suffit de suivre la gauche. Il faut ajouter : cela se peut grâce à la lâcheté de la droite, qui, telle une femme épouvantée par son mari despotique, tremble et obéit au lieu de se rebeller.



                         Mais il y a un autre facteur que la pleutrerie de la droite et l’arrogance de la gauche. Il y a, peut-être surtout, le grand confort que l’on peut tirer d’un ennemi permanent. Depuis des décennies, à peu près un demi-siècle, le FN, devenu RN, a servi aux gouvernants français de raison, de prétexte et de circonstance pour se faire élire sans autre mérite que celui de l’injurier correctement. Tous nos gouvernements, de droite ou de gauche, ont utilisé ce précieux argument : votez pour moi, sinon vous aurez des antisémites et des racistes – chanté sur l’air des lampions et à longueur de jours. Cette rhétorique fonctionne sans exception, s’il le faut grâce au fameux « barrage », qui consiste à rassembler les forces les plus disparates dans une « union » dont la moralité ruisselle de partout.

                         Ainsi la démocratie se trouve-t-elle dénaturée : alors que la démocratie traduit en principe le débat (courtois si possible) entre des adversaires, notre « démocratie » consiste à désigner l’ennemi et à l’injurier, ennemi que par ailleurs on ne cesse de repoudrer parce qu’on en a bien besoin. Le dernier président en date, Emmanuel Macron, a tout fait pour déblayer la droite et la gauche modérées, afin de se trouver seul face à l’Ennemi – ce qui se traduit par « moi ou le chaos », attitude complètement antidémocratique. Et ses prédécesseurs, qu’il s’agisse de Jacques Chirac ou de François Mitterrand, pour remonter plus loin, n’ont jamais fait autre chose. La France, pays bonapartiste, n’aime pas la démocratie, et c’est pourquoi elle se trouve au chaud à côté de son Ennemi éternellement vivant, bien nourri et toujours d’attaque.

                            La guerre contre l’extrême droite, pour des raisons diverses, selon la définition du Mal que donne la gauche à chaque époque, occupe toute notre vie politique, emplit tous les discours et nous tient lieu de science politique. C’est une guerre si longue, si cruelle, si existentielle qu’elle empêche, et surtout évite, de se poser les vrais problèmes de la dette, de l’autorité, de l’école, de la santé ou de l’immigration. L’Ennemi est si important qu’on garantit son existence en parlant de lui sans cesse, si utile qu’il faut chaque jour redorer le brillant de ses maléfices. Il attire sur lui tous nos vices et occulte toutes nos impérities politiques, notre incapacité à nous réformer, qui nous entraîne par le fond.

Quel ennemi précieux ! Comme il est rassurant de le détester, alors que nous ne savons même plus pourquoi…"

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"France, mère des arts, des armes et des lois."

                     Joachin du BELLAY