LE PAYS DE LA PEUR

"L'électricité nucléaire est le carburant de l'industrie; la finance est le carburant de l'économie".
Yves de KERDREL


La dernière chronique d'Yves de KERDREL dans le Figaro du 22 Mars dernier est remarquable, véritable oasis de bon sens au milieu des discours irresponsables entendus dans les médias mais hélas aussi au Parlement ces dernières semaines. (" Le village gaulois et la tentation amish").

Quelques idées fortes de cet article :

Entre "la culture du risque zéro qui fait de nous des drogués de la sécurité" et le recours systématique au "principe de précaution", notre vieux pays est devenu celui de la peur. A longueur de journée tout ce que la France compte de soi-disant intellectuels, experts, politologues et autre élites autoproclamées nous expliquent "qu'il faut avoir peur de l'atome, d'Internet, du Wi-Fi, de ce qui est dans notre assiette, mais aussi de la finance, des marchés, mais aussi des inventions, du progrès en général et puis des autres, de tous ceux qui sont différents : les étrangers, les handicapés ou les peuples qui s'émancipent".

En réponse au ministre de l'Ecologie, grande prêtresse du terrifiant Grenelle de l'Environnement, apôtre de la décroissance, qui vient de déclarer : " la meilleure des énergies, c'est celle que l'on ne consomme pas" ... (oui, oui, elle l'a dit !!), YdK rappelle fort à propos "à tous ceux qui veulent revenir à des temps plus anciens, où l'on se chauffait au coke et où l'on s'éclairait à la bougie, que le charbon tue chaque année 10 000 personnes, uniquement dans les mines". Il rappelle également que "le tabac tue plus de 5 millions de personnes par an".

YdK constate que "notre "vieux pays recru d'épreuves jamais las de guetter dans l'ombre la lueur d'un jour nouveau" ( Charles de Gaulle ) se transforme en village gaulois entouré de pallissades afin de se protéger du progrès".

Quel contraste avec "le courage, l'abnégation et le sang-froid" des japonais !!


"Les peuples sont égoïstes, ils veulent leurs centrales nucléaires, parcequ'ils sont incapables de se passer de leur sèche-cheveux, il faudrait donc les sauver malgré eux..".

Chantal DELSOL