jeudi 19 décembre 2019

MACRON ET LA NATION




                               


               " La République, c'est le peuple! On n'est pas la République quand on n'a pas le peuple avec soi."

                          Charles de GAULLE


                             L'inexorable descente aux enfers de notre beau pays s’accélère par l'action conjuguée d'un Président et d'un gouvernement dont l'orgueil (l'hubris chère aux communicants...) n'a d'égal que son amateurisme, voire son incompétence, et de syndicats accrochés à leurs privilèges d'un autre temps et dont le sectarisme haineux n'a d'égal que leur pouvoir de nuisance imbécile revendiqué et assumé au nom d'une légitimité qu'ils ont perdue depuis fort longtemps.....

                               Dans sa dernière chronique Max Tandonnet analyse avec justesse et sans complaisance la crise que traverse la France depuis quelques semaines et rappelle fort à propos les conditions nécessaires au bon fonctionnement d'une politique qui se veut démocratique.

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Réf. : 17 décembre 2019, Le FigaroVox :

               « Entre la nation et sa classe dirigeante, une guerre civile froide. »


                          "Ce n’est plus un fossé, mais un abîme, un gouffre. Avec la crise sociale, d’une gravité sans précédent depuis décembre 1995, succédant à plusieurs mois du mouvement des Gilets Jaunes, la guerre civile froide entre la nation et la classe dirigeante atteint son paroxysme. Le contenu de la réforme des retraites, dans ses aspects économiques, sociaux et juridiques, n’est plus l’essentiel. La crise est devenue politique, passionnelle. De sondages en sondages, il se confirme que plus des deux tiers de la population soutiennent les grévistes. Cette dernière ne combat pas pour l’essentiel, la modification d’un régime social. Elle est entrée en rébellion contre une décision emblématique de la fracture démocratique, qu’elle ressent majoritairement comme un affront, une humiliation, imposée par une équipe dirigeante hors sol et une remise en cause du pacte social.
                          Jamais dans l’histoire contemporaine, l’incommunicabilité, l’incompréhension entre une nation dans sa majorité et ses élites politiques n’aura atteint un tel sommet. Rien n’est plus étrange que l’aveuglement des politiques qui ne sentent pas à quel point leur parole est discréditée. La démission de M. Delevoye, principal artisan de la réforme controversée, n’y changera pas grand-chose. Pour les Français, dans leur immense majorité, l’information révélée par le Monde sur ses « dix mandats non déclarés » n’est qu’une étape supplémentaire de la faillite morale de la classe dirigeante, après les affaires DSK, Cahuzac, Thévenoud, etc. Le message, tel qu’il est ressenti par les Français, est tragique, répétitif, obsessionnel : tout est permis à une petite caste privilégiée qui s’arroge le droit d’imposer des sacrifices aux autres.
                         Pour l’équipe dirigeante, la partie est déjà perdue, quelle qu’en soit l’issue. Pas question de reculade, dit-elle, car ce serait la fin du quinquennat. Un tel discours exprime toute la perversité d’un système politique centré sur le culte de l’ego : l’objectif suprême serait ainsi de « réussir le quinquennat » plutôt que de servir la France… Mais les autres scénarios ne sont pas meilleurs. Vider la réforme de toute substance pour apaiser la colère tout en sauvant la face ? Nul ne sera dupe. Alors une victoire par le pourrissement ? Possible, mais l’amertume et l’humiliation cumulées se traduiront, pour les mois et les années à venir, par un climat de défiance et de guérilla permanente qui achèvera de ruiner et déstabiliser la fin de mandat. Et symboliquement, les Français ne pardonneront jamais à une équipe au pouvoir d’avoir troublé la période des fêtes, un moment sacré de répit et de concorde dans la mythologie nationale, cette dimension cruciale des événements qui semble échapper aux élites dirigeantes.
                             Après un tel désastre, qui croire et qui écouter dans la tempête ? Les oppositions sont, elles aussi, en pleine déconfiture. Les « extrêmes » ne cessent de faire naufrage dans les extravagances et les provocations. Mais, la droite dite de « gouvernement » ne brille pas non plus par sa cohérence et son unité. Sur la tragédie que vit la France, elle est inaudible : pas un mot de compassion pour les usagers dans la galère, pas une voix pour exiger du pouvoir qu’il mette fin sans délai au déchirement de la nation, pas une parole pour dénoncer sa mortelle dérive narcissique et la prise en otage du pays pour une affaire de posture, l’illusion de l’autorité autour d’une réforme fantôme.    La France est plongée dans le chaos et les ténèbres d’un néant politique sans aucun précédent. En pleine crise de confiance, le pays est orphelin d’une autorité morale supérieure, d’une sagesse visionnaire et rassembleuse qui lui fait tant défaut aujourd’hui.
                     La mission suprême du pouvoir politique est d’assurer la paix civile et la cohésion nationale. Tout le reste est accessoire. Il n’est qu’une issue honorable à une telle crise : le retour devant les urnes, la question de confiance posée au peuple, par des législatives anticipées ou un référendum. Mais pour cela, il faudrait que deux conditions se trouvent réunies : le sens de l’État et la vision de l’histoire."
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          Monsieur Macron cessez de vous comporter comme un enfant gâté et hautain. Ecoutez le peuple, faites preuve de bon sens et mettez votre intelligence à son service plutôt qu'à satisfaire votre ego. Faute de quoi ce peuple que vous méprisez saura vous le faire payer d'une manière ou d'une autre dans les mois ou années à venir.

                              

" Moi aussi, comme vous, je n'adore que Dieu. Mais moi aussi, comme vous, j'aime surtout la France."

                    Charles de GAULLE

                               



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