samedi 14 décembre 2019

FIER DE LIRE VALEURS ACTUELLES





" Le but de la démocratie n'est pas de s'entendre mais de savoir se diviser."

                       Alfred SAUVY


                   Une rubrique rafraîchissante de Denis Tillinac parue dans Valeurs actuelles, magazine honni par la bien-pensance médiatique pour qui, hors Le Monde, Marianne, l'Obs, La Croix et le les journaux d'actualité de FR3, tout est réactionnaire, facho catho, homophobe, islamophobe, conservateur, voire fasciste .....!! La police de la pensée est en marche et envahit jour après jour le monde médiatique. 

Comme Denis Tillinac je suis heureux de lire ce magazine pour qui avoir une opinion différente du politiquement correct n'est pas un délit, aimer la France est une évidence, défendre la famille un devoir, dénoncer les fausses informations un droit démocratique et écouter ses contradicteurs une obligation également démocratique. 









 Réf. : Valeurs actuelles 5 décembre 2019
Fier d'écrire dans Valeurs actuelles

              "Vous écrivez dans Valeurs actuelles, me dit-on ici ou là sur le ton suspicieux d'une dame d'œuvre qui aurait surpris un sacristain feuilletant les pages d'une revue porno. L'entretien donné par le président Macron à cet hebdomadaire réputé “très” à droite semble avoir aggravé son cas. Avis aux lecteurs : planquez-vous pour lire Valeurs actuelles, la police des mœurs est sourcilleuse par les temps qui courent !
Je pourrais me défausser en arguant que j'ai, au long des décennies, donné des chroniques dans les journaux les plus divers - le Figaro, la Dépêche du midi, le Monde, la Montagne, l'Obs, les Nouvelles littéraires, Marianne et même l’Humanité, une fois, pour commenter une joute rugbystique.
                   Je pourrais ajouter que ma plume ne vaut engagement à aucune cause au-delà du contenu validé par ma signature. Ce serait se dérober devant l'obstacle ; en l'occurrence une réputation sulfureuse de Valeurs actuelles dans les cercles les plus cléricaux, les plus manichéens, les plus obtus d'une gauche où par ailleurs je compte nombre d'amis. N'ayant jamais de ma vie adhéré à un parti, un syndicat, une secte, une maçonnerie, je serais forcément tricard dans un organe tant soit peu corseté par une idéologie.
                   Tel n'est pas le cas de Valeurs actuelles qui héberge ma prose, et j'en suis ravi. Animée par Geoffroy Lejeune, la rédaction est à son image : jeune, bouillonnante et politiquement fort hétérogène. Mon vieil ami François d'Orcival y incarne la permanence et la sagesse ; c'est lui qui, le premier, m'en a ouvert les portes, il y a longtemps déjà. La dominante est plutôt catho, au sens large du terme, avec une tendance à privilégier la défense et l'illustration des fondamentaux de notre civilisation. Ça me va. Certains sont fascinés par Macron, d'autres par Marion. Ça les regarde. L'air du temps les intéresse, c'est inhérent à leur métier et on trouve au fil des numéros des entretiens avec Mme Schiappa, Houellebecq, Onfray, Finkielkraut, qui ne sont pas des casques à pointe.
                     En réalité, ils ont l'idéalisme de leur âge et ça me rafraîchit les neurones. Mon gaullisme en indispose sûrement quelques-uns, ainsi que mon apologie (nuancée) de la culture rad-soc d'Occitanie lors des obsèques d'Évelyne-Jean Baylet (ma première patronne dans la presse) et de Maurice Faure. Mais je n'ai pas essuyé la moindre remarque : à Valeurs actuelles, la liberté d'expression n'est pas un mot creux de congressistes “républicains”.
                    La rédaction lève des lièvres bien planqués et impose dans le domaine public des débats que les coteries médiatico-politiques s'obstinent à occulter. D'où la diabolisation, laborieuse à vrai dire, d'une “droite” polyphonique qui ne se résume pas à la promotion des idées libérales. Droite “réac” à l'aune de la bigoterie ambiante ; en réalité, parti pris plutôt conservateur quant à la préservation d'un héritage mental, spirituel, intellectuel, esthétique, menacé par les vents mauvais de l'histoire. Chacun s'y emploie avec son tempérament propre et l'enthousiasme des bretteurs de Valeurs actuelles me réconforte, ils aiment la France, ils aimeraient qu'elle fût plus fastueuse, plus généreuse et plus printanière. Moi aussi. Il leur manque juste d'avoir connu la terreur communiste, l'incurie de la IVe République et la philosophie de la déconstruction pour inscrire nos soucis nationaux dans l'immense chambardement qui partout ratiboise les cultures, rétame les identités et promet une version plus ou moins soft du Meilleur des mondes de Huxley.
                      Parce qu'ils sont fougueux et impatients, ils croient peut-être encore qu'existent des solutions politiques à la mutation historique la plus radicale depuis l'apparition de l'écrit et du bâti sur la terre des hommes. Pour autant, leur combat est le bon, parce qu'il vient du cœur et vise les étoiles au lieu d'avaliser l'émancipation des ego. Ils sont pleins d'idéal, ils ont mille fois raison et il me plaît, au crépuscule de mon parcours de gâcheur d'encre, de me ranger à leurs côtés. Tant pis si on me traite de “réac”. Ou tant mieux. Réac : en réaction - viscérale et réfléchie - contre les tendances lourdes de cette vilaine époque".

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                                 A faire lire aux zélés représentants de la police des mœurs et de la pensée, tel actuellement son bras armé médiatique, le bouffon crétin Yann Barthès, qui sévit tous les soirs depuis trop longtemps sur les antennes d'une télévision privée (TMC) avec pour cible préférée Valeurs actuelles qui a eu l'outrecuidance de dénoncer avec force détail la partialité des reportages, l'utilisation sans vergogne de "fausses nouvelles" et la manipulation systématique de l'information. Le triste sire Barthès "pris les doigts dans le pot de confiture"n'a pas du tout apprécié, y voyant une attaque malveillante contre son juteux fond de commerce. 


" Le journalisme, c'est un métier où l'on  passe une moitié de sa vie à parler de ce que l'on ne connaît pas, et l'autre moitié à taire ce que l'on sait."
                       Henri BERAUD



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