"Ceux qui pensent n'osent plus dire ce qu'ils pensent et rentrent chez eux".
Monseigneur d'ORNELLAS (archevêque de Rennes)
En contre point au défaitisme surprenant affiché par Monseigneur Vingt-Trois face au journaliste bobo Jean-Michel Apathie (RTL le 24 septembre), ravi de ce qui ressemble à une capitulation en rase campagne, qui l'interrogeait sur le passage en force du gouvernement pour l'adoption de l'avant-projet de loi sur "le mariage pour tous", des archevêques évêques ont réagi avec vigueur et courage.
Sans doute effrayé par les réactions haineuses aux paroles de Monseigneur Barbarin pleines de bon sens et de combativité (cf. blog du 16 septembre dernier), le cardinal de Paris n'a pas réclamé de débat public ni de référendum : "je ne crois pas que la source de la morale soit la majorité", ajoutant pour faire bonne mesure qu'il "ne se sent pas le droit de dire ce qui est bien de ce qui est mal" !... Soit, mais quand il y a le feu à la maison il faut le combattre rapidement et avec vigueur, monseigneur!
Fort heureusement, dans la droite ligne de la déclaration du primat des Gaules, les prises de positions hostiles à ce projet de loi de dénaturation du mariage et de destruction de la famille et de la nation sont nombreuses. Quelques florilèges :
"Ce qui nous est propre a aussi du sens pour ceux qui ne partagent pas notre Foi". Monseigneur Christian Descubes (archevêque de Rouen).
"Nous demandons qu'un vrai "débat citoyen" soit organisé dans les meilleurs délais. A défaut d'un tel débat faudra-t'il descendre dans la rue pour se faire entendre, défendre l'institution du mariage et le droit fondamental de chaque enfant d'être éduqué par un père et par une mère?". ....." Nul n'est en droit de sacrifier le droit des enfants aux désirs et aux intérêts particulier des adultes".
Monseigneur Marc Aillet (Archevêque de Bayonne).
"Nous n'intervenons pas seulement au nom de la Foi chrétienne et pour les catholiques, mais aussi au nom de l'homme et de la société, et dans ce domaine la parole de l'Eglise dérange". ...." un débat est nécessaire pour éclairer les consciences".
Monseigneur Lacrampe (archevêque de Besançon).
"Il n'y a pas de droit à l'enfant, mais bien un droit de l'enfant à défendre et promouvoir; enfant à qui on va voler ce repère essentiel de la complémentarité père / mère". ...."Il faut relancer un vrai débat sur ces sujets ( états généraux de la famille et du mariage)". ..."passer en force un tel projet pour répondre à la pression de quelques uns serait incompréhensible et profondément injuste".
Monseigneur Aumonier (évêque de Versailles).
"Quand la réflexion s'écrase devant l'idéologie et la pression médiatique, la démocratie, la vraie, est malade".
Monseigneur Robert Poinard (vicaire général du diocèse aux armées).
Le point de vue d'un avocat sur ce projet de loi est également intéressant à connaître : "En souhaitant légitimement défendre les discriminations subies en raison de leur orientation sexuelle et assurer une meilleure reconnaissance des droits des couples de même sexe, les solutions proposées par le gouvernement sont une remise en cause fondamentale des principes essentiels de la République française que sont le refus du communautarisme et de la discrimination positive ainsi que le respect de la tradition juridique fondée sur le droit naturel et le principe de l'intérêt de l'enfant".
Alexandre Duval-Stalla (avocat)
Pour terminer et donner l'envie à ceux qui ne l'ont pas encore fait de lire l'avant projet de loi, voici quelques "bons mots" de cet invraisemblable document :
Dans le code civil (livre premier),
Les mots "le père et la mère" sont remplacés par " eux" .....
Les mots "père et mère sont remplacés par "parents"...
Les mots "son père et sa mère" sont remplacés par "ses deux parents"...
Les mots "paternelle et maternelle" sont supprimés.....
Au delà des mots, l'entreprise de destruction de la Famille est en marche.
"Si la loi permet permet au citoyen de tout faire, au moins que la morale lui défende de tout oser".
Alexis de Tocqueville
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